XVIII. A coeur ouvert

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— Tu vas bien ? s'empressa de demander Paul en prenant Elinor dans ses bras.

Elinor s'était promis de garder la face en accueillant ses frères, d'abord pour ne pas leur faire peur à peine auraient-ils passé le seuil de la porte mais aussi par fierté. Une fierté sûrement mal placée mais qu'elle ne pouvait pas mettre en retrait. Elle avait déjà laissé parler ses émotions dans le taxi, c'était suffisant, il fallait maintenant qu'elle parvienne à appréhender ce qui se passait dans sa tête. 

Elle se concentra en posant ses yeux sur Paul, déterminée à lui livrer une réponse qui le rassurerait mais son visage se crispa, sa gorge se noua et les sanglots arrivèrent par légions. Cette question, aussi générique soit-elle sonnait comme une autorisation à craquer, à exprimer cette fatigue émotionnelle qu'elle refoulait depuis des jours et mis en exergue par les évènements du jour. 

Paul la serra un peu plus dans ses bras sans rien dire, elle fut comme engloutie par son anorak noir.

Elinor se recula, ses yeux étaient rouges et les veines sur ses paupières ressortaient de façon à ce que sa peau paraisse translucide. D'un geste délicat, elle essuya les dernières larmes persistantes avec ses paumes, c'était assez. Elle rit nerveusement et Celian l'enlaça à son tour sans ajouter quoique ce soit. 

Ils étaient là, tout allait bien. Où du moins, mieux.

Elle leur proposa d'aller s'asseoir sur le canapé et s'installa en face d'eux, habitude inaltérable. Elle enroula le plaid posé sur le pouf autour de ses épaules, se passa une main sur le visage et leur raconta. Comme au poste de police, le début fut laborieux mais elle trouva les mots. Elle vit les visages de ses frères se tendre de plus en plus, à la fin de l'histoire, leurs expressions se situaient entre consternation et rage.

— Pourquoi tu ne m'as pas appelé ? demanda Paul, une main sur le front, médusé.

— Tu étais au boulot, je savais que tu ne répondrais pas.

— Tu aurais dû quand même ! Mon téléphone était allumé. Et pourquoi tu n'as pas appelé la police directement ? répliqua-t-il.

— Je ne sais pas... je crois que je voulais juste parler à quelqu'un que je connaissais.

— Tu es allée à l'hôpital ?

— Non, je n'ai pas de séquelle, j'irais juste voir le médecin dans la semaine, promis.

— Eli, tu as des traces rouges sur le cou, bordel ! protesta Celian.

Elinor passa instinctivement une main sur cette partie de son corps, elle n'avait même pas pensé à se regarder dans un miroir.

La liste d'infortunes d'Elinor GardnerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant