VI. L'effet Agatha

1.2K 131 52
                                    

chapitre réécrit

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

chapitre réécrit

𝑽𝑰. 𝑳'𝑬𝑭𝑭𝑬𝑻 𝑨𝑮𝑨𝑻𝑯𝑨

𝚖𝚊𝚛𝚍𝚒 𝟷𝟾 𝚘𝚌𝚝𝚘𝚋𝚛𝚎.

⋆⋆⋆

Seize heures. Après une fatigante journée de conférences pour lesquelles Elinor ne se passionnait plus, elle retrouva son appartement avec l'envie de se vider la tête. L'exemplaire de Raisons et Sentiments trônant sur sa table basse, attira son attention, elle avait envie d'une irrémédiable envie de poursuivre sa lecture. Être l'héroïne d'un roman de Jane Austen n'était pas donné à tout le monde. Elle était si impliquée qu'il lui fallut un temps avant de se rendre compte que son téléphone sonnait. Sur l'écran, le visage d'Agatha s'afficha.

— Salut Eli, comment ça va ? s'enquérit la voix enjouée.

— Ça va, merci...quel bon vent t'amène ? répondit Elinor, amusée.

— Quel vent ? s'offusqua son interlocutrice Je n'ai pas le droit de demander des nouvelles à une amie très chère à mon cœur ?

— Tu n'as aucun secret pour moi, Agatha Stutton.

— Tu m'énerves mais tu as raison. Bon alors, allons droit au but.

— Oui, allons-y.

— Ce soir il y a un cocktail un peu chic à l'Artesian Bar ou mon père est invité...du coup j'ai pensé que quitte à profiter de ses privilèges d'écrivain populaire, autant les partager à deux ! Ça te tente ? Comme ça fait longtemps qu'on n'est pas sorties toutes les deux...

Elinor laissa planer un silence de quelques secondes.

— Allez, viens avec moi, insista Agatha, je suis sûre que t'es pas sortie depuis des mois ! Ça va être sympa ! Puis, il y aura du monde, dans l'assemblée, peut-être que mon futur mari, qui sait. Je veux que tu sois la première à le rencontrer.

Agatha cherchait l'homme de sa vie depuis le collège, persuadée que le jour où elle le verrait, ça serait l'évidence même. Elle rêvait de vivre une de ces scènes de comédies romantiques ou en un regard elle sentirait une décharge électrique se propager le long de son échine tandis que la Terre se mettrait en pause pour assister à cette rencontre céleste. Cet esprit fleur bleue ne l'empêchait toutefois pas de s'amuser et de flirter au gré de ses envies. Ses aspirations amoureuses ne la rendait pas naïve, elle savait toujours où elle allait et ne se faisait pas de films quand un homme lui accordait un peu d'attention, il était clair pour elle que, si c'était le bon, elle le saurait d'instinct. 

Elinor ne saisissait pas vraiment cette quête du grand amour qu'elle trouvait plus fatigante qu'autre chose, c'était certes un concept attirant mais qui demandait une trop grande dose d'insouciance et de lâcher-prise, ce qu'elle n'était pas prête à fournir dans sa situation. Elle répétait sans arrêt à ses parents, trop curieux à ce sujet, qu'elle ne s'en souciait pas et qu'elle laissait le destin faire les choses. Cette insistance permanente sur sa vie sentimentale était une des choses qui la faisait aller chez ses parents à reculons, elle ne supportait plus qu'ils en fassent une une affaire d'état à étaler en plein repas de famille alors que ce n'était qu'un détail pour elle.

La liste d'infortunes d'Elinor GardnerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant