Romance à la grecque

Chapitre 7

Après l'incident de hier, j'ai cru que mon père allait m'enfermer à double tour comme quand j'avais 15 ans. A croire qu'il n'est peut-etre pas aussi borné que je le pensais? Il m'a laissé aller à l'épicerie pour faire les courses. En tant normal, je me fiche de son avis. Je ne fais que ce qui me chante sans prendre en considération ses menaces mais hier, ça a été un déclic. Je l'avais bléssé et je n'ai pas aimé ça. Je ne suis pas comme lui à vouloir blesser les gens. J'avais même abattu la honte sur notre famille selon Kaid. Heureusement que la gente féminine n'est pas du même avis. Mais aprés tout, comment aurai-je pu savoir qui il était? Je ne connaissais même pas son prénom! Bien sur, je m'en suis voulu pour avoir été aussi bête. J'aurai quand même du le reconnaitre. Ma famille déteste tellement la sienne qu'ils nous ont obligé à mon frère, ma soeur et moi à les reconnaitre pour ne pas qu'on leurs adresse la parole. C'était il y a longtemps. Comment vous dire que mes cours n'ont servis à rien parce que j'ai fait totalement l'inverse? Je m'engouffrai dans les rayons de la superette avant de trouve ce que j'étais venu chercher, de payer et de sortir. Je rentrais chez moi en sentant le regard de tous ceux que je croisais se poser sur moi. Je peux vous dire que ce n'était pas des regards très sympathiques qu'on me lançait... Et soudain, quelqu'un me tira par le bras pour m'emmener dans une ruelle. Première chose que j'ai faite, évidement, c'est d'utiliser les cours d'auto-défenses en donnant un coup de poing que l'inconnu bloqua sans mal en interceptant mon poing dans sa main.

- Sérieusement, tu as que ça pour me blesser? se moqua Dimitri.

- Toi! m'énervai-je en posant un doigt de ma main libre sur sa poitrine. Comment oses-tu te présenter devant moi aprés le coup que tu m'as fait hier!

- Qu'est-ce que j'ai fait hier? dit-il en prenant un air innocent.

- Tu m'as invité à danser!

- Et depuis quand c'est un crime?

- C'est un crime si tu invites la fille de la famille ennemi à danser! m'énervai-je encore plus. Tu sais le nombre d'ennui que tu m'as fais subir? Et pourquoi d'ailleurs tu m'as invité? Tu n'avais personne d'autre? Et tu savais qui j'étais!

- Ecoute ma jolie, dit-il en rigolant. Ce n'est qu'une stupide tradition qui remonte au moyen-âge, pas une affaire d'état! Et si tu veux savoir, j'ai déjà pécho toute les filles du villages et tu étais la seule avec qui je n'avais pas essayé.

Je ne pus m'empécher de le taper fort dans le bras. Comment ose-t-il être si grossier! J'aurai tellement voulu lui faire mal et non l'inverse! Je bouillonnais de rage en me tenant la main. Je hais les types dans son genre qui se croient les meilleurs.

- Ca va? me demanda-t-il en prenant ma main dans la sienne, avec qu'une délicatesse qui m'a surprise . Rien de cassé?

- Je crois que non, dis-je en retirant ma main aussitôt.

- Bien, alors voilà ce que je te propose. On honore la tradition pendant une semaine puis ensuite je te fous la paix et je ne te parlerai plus  jamais de ma vie. A moins que tu aies envie du contraire, bien sur, marmonna-t-il.

- Non, lui dis-je en chuchotant. Tu as vu ce qui c'est passé hier par ta faute. Et je croyais que c'était une tradition stupide?

- Bien sur qu'elle est stupide mais j'ai quand même envie de la faire car c'est la dernière fois. Et tu étais dans le coup aussi! s'énerva-t-il à présent. Je n'étais pas seul à danser.

- Mais j'ignorai qui tu étais!

- Comment tu pouvais l'ignorer? Tout le monde me connait dans ce village.

- Tout le monde sauf moi, marmonai-je. Et même si je te connaissais, je n'aurai pas pu te dire non alors que toi, tu aurais pu éviter toute cette galère si tu ne m'avais pas choisis dés le départ. D'ailleurs pourquoi? Tu ne m'as toujours pas répondu, lui rappelai-je.