Romance à la grecque

Chapitre 28

Dimitri s'est garé devant une maison simple, petite et parfaitement entretenue. Il y avait des plantes partout et des arbustes bien coupés qui entouraient la maison. J'avais l'impression d'être dans le labyrinthe d'Alice aux pays des merveilles mais en moins... étrange. Une chose est sure, cette maison n'appartient pas à un ami de mon frère parce qu'ils habitent tous encore chez leurs parents à attendre qu'une épouse et un métier tombent du ciel. Personne qui a 20 ans à tous cassé n'a une maison aussi carré et propre que celle-ci. Mais a qui est cette maison? Ca me perturbe. Et bien sur, Niko refuse de me le dire. Il se fiche de moi et ne cesse de répéter un " tu verras bien! Arrète de me poser des questions!". Pourtant c'est mon métier! Je suis née pour poser des questions et je le ferai jusqu'à la fin.

- C'est là? demande Dimitri. T'es sur?

- Bien sur! répond mon frère en levant les yeux aux ciels. Qui t'a conduit jusqu'ici? Moi. Et jusqu'à preuve du contraire, je sais ce que je fais...

- Ok! l'interrompt-il en levant les mains en l'air. Pas la peine de gueuler, je voulais juste savoir...

- Prête Dana? me demande mon frère se tournant vers l'arrière.

- Niko, je n'ai pas cinq ans! Je veux juste savoir... c'est pas un psychopathe?

Il a éclaté de rire et ça m'a rassuré. Je vais devoir vivre avec un inconnu pendant une durée indéterminée jusqu'à ce que je trouve une solution alors je voulais simplement savoir, c'est tout. Niko ouvre sa portière et court vers la porte de la maison tandis que Dimitri m'ouvre la portière pour m'aider à sortir. Dimitri peut dire ce qu'il veut, il est romantique et serviable. Combien d'homme ouvrirait la portière pour vous laisser sortir? Pas beaucoup, malheureusement. Il me sourit tristement avant de se diriger vers le coffre.

- Hey! Pourquoi cette tête d'enterrement? lui demandai-je en le suivant.

Il ne me répondit pas et il sortit les deux valises avec une facilité déconcertante. On aurait dit qu'il tenait deux paniers vides dans ses mains. Il claqua la portière du coffre, ce qui me fit sursauter, avant de se masser la tête.

- Dimitri, murmurai-je en lui prenant la main. Qu'est-ce que tu as?

- Je ne veux pas te laisser ici, dit-il sèchement. Je ne veux pas te laisser avec un inconnu.

- Mais il ne m'arrivera rien! m'exclamai-je. Si mon frêre a confiance en lui alors moi aussi et je...

- Moi, je n'ai pas confiance en lui! Je ne connais pas ce gars mais je peux te dire une chose: aucun gars normal ne résisterai à ton charme! Et qui sait? Peut-être que ce gars tu le trouveras beau aussi et qu'il va te plaire? Franchement! Evite-moi l'angoisse de te savoir avec un play boy tous les jours et vient chez moi? Ou dans un hôtel? On pourrait y aller, prendre quelques jours et...

- Alors tu es réellement jaloux? demandai-je hilare. Malgré tous ce que j'ai fait pour qu'on ait une chance, pour qu'on essaye quelques choses, tu crois réellement que je vais m'accrocher au premier venu? T'es parano.

- Je ne suis pas parano! s'énerva-t-il.

- Ou alors peut-être que tu n'as pas confiance en moi? lui demandai-je.

- Non! J'ai confiance en toi mais je n'ai pas confiance en lui, c'est tout.

J'ai avancé d'un pas, me collant à lui. J'ai passé mon bras autour de sa taille, comme il le ferait avec moi, et j'ai plongé mon regard dans le sien. Est-ce que j'ai déjà dit que je trouvais ses yeux magnifiques?

- Il ne va rien se passer. Ok?

Il soupira.

- Ok? insistai-je.