OUVRE LA PORTE

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Contenu mature.

Ken jeta le joint fini. On rentrais dans l'appart, Moh était toujours avachi sur le canapé. Je m'allongeais, sur le ventre, la tête vers la télé, les jambes repliées vers le plafond. Ken s'assit à côté de Moh, sur la partie du canapé seulement assise. Les discussions allaient bon train, on parlait rap, famille (pour eux) et puis les sujets défilaient sans blancs gênant. Quelques temps après, ils se levèrent tous les deux en me disant bonne nuit pour aller dormir dans leurs chambres respectives. Moi je restais sur le canapé.

Après quelques heures d'insomnie, je me tournais et me tournais dans le canapé. J'avais mal aux fesses, et je n'arrivais pas à trouver une position confortable. Je soupirais en me tournant encore une fois. J'allais bientôt devoir entamer une nuit blanche sinon je ne me réveillerais pas assez tôt le lendemain matin. Je me décidais à prendre mon téléphone pour faire un petit tour sur les réseaux sociaux. Quelques minutes après, je reçus un message de Ken.

« T'es réveillée ? »

Je répondais immédiatement.

«  Non, impossible de m'endormir »

La réponse arriva peu de temps après.

« Viens »

Je réfléchissais à ce que Moh m'avait dit tout à l'heure.

« La porte ferme pas :/»

«  On met des affaires pour la coincer »

Je cédais.

« J'arrive »

Je me levais et prenais mes chaussures à la main. Je marchais a pas de loup jusqu'à la première porte que je trouvais, qui s'avérait être la salle de bain. Après quelques essais, dont la chambre de Moh dans laquelle il ronflait comme un porc je trouvais la porte de Ken.

J'entrais et je mettais mes chaussures pour coincer la porte. Je m'adossais contre le mur. Ken était à sa fenêtre en train de fumer une clope. Il était dos à moi, torse nu avec un bas de jogging qui moulait ses jolies fesses. Je suivais du regard les lignes de son dos musclé. Je mordillais ma lèvre inférieure nerveusement. Il se retourna et sourit. Je m'approchais et m'accolais moi aussi au rebord de la fenêtre. Il jeta sa clope, finie et se tourna vers moi. Je m'en allumais une aussi.

-«  Pourquoi t'arrivais pas à dormir ? lança-t-il
- Pour ma chute... je riais tellement c'était stupide. Je me suis fait mal au cul.
- Je vois. Je peux voir ? me demanda-t-il l'air pervers
- Alors le grand Nekfeu doit utiliser ce genre de techniques pour mettre une fille dans son lit ? Je riais Lui demander de voir ses fesses ! »

Il rit à son tour se rendant compte que c'était stupide. Il se mit dos à la fenêtre.

-« C'est quoi vos techniques à vous les filles, pour que les hommes vous suivent au bout du monde ? »

Je le regardais, il avait une lueur de défi dans le regard. Je finissais rapidement ma clope et je me postais face à lui. Je posais ma main sur son torse et je descendais doucement. Je la bloquais au niveau de ses abdos. Je souriais en me mordillant la lèvre inférieure. Il soutenait mon regard. Je descendais ma main sur le haut de sa cuisse et je m'approchais doucement. J'approchais mes lèvres des siennes et il semblait réceptif mais au dernier moment je déviais vers son oreille. J'attrapais ses bijoux de famille avec ma main, assez pour le maintenir et peut être l'exciter un peu, mais pas assez pour lui faire mal.

-« On fait quelque chose comme ça. Souvent, une fois qu'on les tient, ils nous suivent. » expliquais-je

Il grogna et s'avança subitement. Je lâchais ma prise. Il m'attrapa par la taille et plaqua ses lèvres contre les miennes. Le baiser n'était pas doux, au contraire il était rempli de frustration et de désir, c'est ce qui le rendait si bon. Il attrapa ma lèvre inférieure entre ses dents et je gémissais sans faire exprès. C'était tellement bon, il embrassait vraiment bien. Il passa ses mains en dessous de mes cuisses et me porta. Quand il s'approcha du lit je lui chuchota un « Non, j'ai toujours mal ». Il se retourna l'air d'avoir une idée derrière la tête.

On se déshabilla mutuellement et nos affaires volaient au quatre coins de la pièce. Il me reprit par les cuisses et me plaqua contre le mur l'air satisfait. Mes fesses ne touchaient pas le mur puisque les jambes encerclaient la taille de Ken. Il ne me restait plus que ma culotte qui alla bientôt rejoindre les autres affaires. Il enfila un préservatif. Ken embrassa mes seins doucement, puis mes clavicules, mes épaules, tout mon torse. Ce qui me couvrait de frissons. Au bout d'un moment il entra en moi, j'avais beaucoup trop envie de lui pour perdre mon temps à faire des préliminaires. Il entama de longs vas et viens. Quand je gémissais je plaquais ma main contre ma bouche pour ne pas réveiller Moh. Ça le faisait sourire. Au bout d'un moment, nous atteignâmes l'orgasme à peu près au même moment et je plaquais ma main sur sa bouche pour qu'il ne grogne pas comme il a l'habitude de faire. Il soutenait mon regard puis il se retira. Je m'apprêtais à ramasser mes affaires pour quitter sa chambre mais il me prit par la main et m'emmena dans le lit. Je m'y allongeais de profil, contre lui.

Soudain, la porte se referma dans un petit bruit sec, les chaussures avaient dû glisser. Ken plaça sa main derrière ma tête et la posa contre son torse. Je ne pouvais pas voir la porte mais je savais qu'elle était fermée. Il caressa les cheveux en récitant le même poème que l'autre jour. Je le rejoignais au milieu. Au bout de quelques instants, j'arrivais à me calmer. Ma respiration s'était à peine accélérée, Ken m'avait évité une crise. Je levais les yeux vers lui.

-« Merci, mais maintenant faut aller ouvrir la porte...  lançais-je
- Je connais un meilleur moyen de te changer les idées. » me dit il avec un air sournois.

Il disparut sous la couette et se plaça entre mes jambes. Il les écarta doucement et entama de très lents coups de langue, ce qui me fit monter plus rapidement que prévu. Après ça, j'arrivais rapidement à m'endormir.