XIV

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Mon regard se bloqua sur l'épaisse porte en fer fermée. Et soudain, mon corps se figea. Je tombais à genoux. Je vis la porte s'ouvrir de nouveau et Deen courir chercher une chaise pour la bloquer mais c'était trop tard. Ma respiration devint haletante.

Ma vue se brouilla et je fermais les yeux. Ma poitrine devint douloureuse à force de chercher de l'air. Je tombais allongée sur le sol et je rapprochais mes genoux de ma poitrine. Je devais essayer, je voulais fuir la douleur. Je voulais que tout ça s'arrête. Je passais mes bras autour de mes genoux et enfouissais ma tête entre mes jambes. Ma respiration se bloqua, les larmes ne tardèrent pas à pointer au bord de mes yeux. Mon cerveau menaçait d'exploser dans ma boite crânienne sous la pression.

Je sentis des bras passer autour de mes épaules pour me relever. Je sentais que quelqu'un chuchotait à mon oreille. C'était Ken, je reconnaissais son odeur. Il éloigna mes genoux de ma poitrine et je me débattais. C'était peine perdue étant donné que je manquais de force à cause du manque d'oxygène. Il me pris dans ses bras et je sentais son dos contre le mien. Il bloquait mes avant bras contre ma poitrine et il continua de chuchoter à mon oreille. J'arrivais légèrement à me détendre, assez pour entendre ce qu'il disait.

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. »

Toujours ces mêmes vers. Je me concentrais du mieux que je pouvais pour réussir à suivre. Il récitait le poème en boucle et au bout de la troisième fois, mon souffle se calma assez et j'arrivais à reprendre avec lui le sonnet de la mort des amants de Baudelaire.

Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux » j'arrivais à souffler.

Sa prise se relâcha légèrement autour de moi et je sentis ma respiration s'emballer encore. Il me serra à nouveau, et je me calmais.

-«  Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes » nous arrivons à finir à l'unisson.

Je me calme lentement, et j'arrive à respirer correctement.

-«  La porte est ouverte Max. Tu peux sortir. Tu es libre. Ça va aller. me chuchote-t-il a l'oreille

Je respire longuement et arrive à caler ma respiration sur la sienne. Une fois que j'arrive à respirer correctement. Je chuchote un « merci » et il me lâche pour se remettre debout. Il me tend la main pour m'aider à me relever. Je l'attrape et me hisse en position debout. Tout le monde se remet à parler comme si il ne s'était rien passé juste pour ne pas me mettre mal à l'aise et j'arrive à esquisser un sourire. Ken ne lâche pas ma main et je lui en suis reconnaissante, je crois que sans ça, je m'écroulerais.

Je vais m'asseoir à une des longues tables et Ken m'accompagne. Il s'assoit à côté de moi. Après avoir passé environs une heure silencieuse à fixer le bout de mes converses je m'insinue dans la conversation.

-" Pourquoi est-ce qu'il y a si peu de filles ? Je veux dire à part Adèle est moi, vous n'êtes que des garçons. je demandais au brun
- Il y en avait une avant. Cassie. C'était la copine de Hakim. Ça s'est mal fini. Tout le monde l'adorait mais on a forcé Hakim à faire quelque chose dont il n'avait pas envie, ça a mis fin à leur relation et on l'a plus jamais revue. Puisque c'était de notre faute on a jamais osé demander de ses nouvelles a Hak's, je pense que tout le monde regrette un peu, on l'a jamais vraiment oubliée." il m'explique, de la nostalgie pleins les yeux

Je hoche la tête pour montrer que j'ai compris. Alors comme ça Hakim avait une copine ? C'était bien la dernière personne que j'aurais vue en couple. Je lève la tête et je le cherche des yeux, comme d'habitude il est en pleine discussion mais son visage ne transmet aucune émotion. C'est comme ça avec tout le monde, il a l'air distant, froid, comme s'il se foutait de tout.

Je ne le connais pas des masses mais d'après ce que m'a dit Deen, lui et Idriss ont eu une enfance difficile, alors je le comprends un peu. Je bat des records dans cette catégorie.

-" Ca te branche d'aller te baigner ? me dit Ken en désignant la piscine, interrompant le cours de mes pensées.
- J'ai pas de maillot. Et j'ai toujours mal au cul. je réponds
- D'hier soir ?" il me regarde avec un air malicieux.

Je lui tape sur le bras en rougissant.

- " À cause de ma balade en vélo abruti. je lui réponds
- Bien sûr, la balade à vélo." il répond toujours avec son sourire en coin

Je tourne la tête mais il m'attrape le poignet.

-« Viens. »

Il se lève et ne me relâche pas donc je le suis. Il m'emmène derrière un paravent un peu plus loin.

-« Là-dedans, il commence en désignant un sac par terre, c'est des maillots de bains propres on se relaye pour les nettoyer. Il doit y en avoir à Adèle ou à d'autres filles. Y'a aussi un short noir à Moh donc tu peux lui prendre. » il m'explique

Je hoche la tête et le fixe en attendant qu'il reparte, mais au lieu de ça il passe son sweat au dessus de sa tête.

- « Ken ! je l'arrête
- Quoi ? il me répond
- Bah te change pas devant moi, et puis tourne toi je vais pas me déshabiller devant toi non plus. je lance
- C'est vrai que je ne t'ai jamais vu à poil peut être ? » Il ricane en déboutonnant son jean.

Je regarde sa braguette et rougis en détournant le regard. En croisant le sien, je remarque qu'il m'a vue et qu'il hausse un sourcil. Je prends un air innocent et il prend le temps de lever son tee shirt pour que je puisse admirer ses abdos. Je décide de jouer à mon tour et j'enlève mon tee-shirt dévoilant ainsi un assez beau soutien gorge en dentelle rouge, récente acquisition dont je suis plutôt fière. Je déboutonne à mon tour mon jean et le fais glisser lentement le long de mes jambes. Il se mord la lèvre en remarquant ma culotte assortie à mon soutif. J'ai soudainement chaud de le voir me regarder comme ça. Je me baisse pour attraper un maillot de bain une pièce noir simple qui dépassait de la pile. Je retire ensuite mon soutif dos à Ken pour enfiler mon maillot. Il ricane et s'en va en me laissant une tape sur le cul. J'enfile le maillot qui remonte assez haut sur mes hanches, tout à fait le style d'Adèle. J'enfile ensuite le short de Moh qui est même un peu trop petit pour mon gros cul et qui arrive donc juste en dessous du maillot d'adèle sur mes hanches mais qui couvre au moins un peu mes fesses. Je sors du paravent et Ken est juste derrière avec une clope à la bouche. Je passe devant lui en m'emparant de celle-ci.

Je laisse passer parce que t'agites ton fessier sous mon nez. »

Je rigole et monte sur l'estrade qui mène a la piscine avant d'entrer dedans. Je garde mes bras à l'extérieur et je finis la clope de Ken au bout de quelques minutes. Il finit également celle qu'il s'est rallumé avant d'entrer a son tour. Je me décale un peu et il s'assoit en face. Je plonge entièrement sous l'eau pour mouiller mes cheveux, parce que j'adore avoir la tête sous l'eau, c'est le seul moment où absolument tout est calme. Je nage vers lui et je lui pince la côte. Il se tortille pour se détacher et je remonte en riant. Il rigole à son tour en fonçant sur moi pour me faire tomber dans l'eau. Je me débats en riant et quand j'atterris dans l'eau je bois la tasse. Je remonte en toussant avant de lui lancer :

T'es mort. »







REEEEE j'suis désolée d'vous avoir abandonnés comme ça mais j'ai eu une panne d'inspiration puisque mon téléphone a lâché et donc mes chapitres ne se sont pas téléchargés ce qui fait que j'ai du réécrire des chapitres déjà écris, enfin bref c'était relou. J'espère que ça vous plaira, je reviens en force les mecs :))

OUVRE LA PORTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant