-« Mais ma chérie nous sommes venus spécialement pour te voir. Tu nous as beaucoup manqué ! se défend ma mère
J'attrape le cendar sur la table d'entrée et l'éclate contre le mur, il vient retomber en légers morceaux de verre dans lesquels j'ai envie de plonger.
-« Je peux comprendre que tu sois en colère, on a pas toujours été des parents exemplaires mais on a vu un psy et on se rend compte que c'était mal. ajoute ma mère
-« Je suis en colère ?? Pas des parents exemplaires ?? Seulement un psy ?? C'était mal ??? Tu te fous de ma gueule ?! Tu crois que c'est suffisant ? je hurle maintenantMon père ne dit mot, ça a toujours été son truc à lui : le silence. Les actes valent plus que les paroles comme dit le dicton.
-« Ma chérie on a essayé de t'éduquer mais tu étais une enfant turbulente. Comprends nous ce n'est pas facile. tente ma mère
- Va te faire foutre ! je lui crieMon père s'approche d'un pas en avant et ma respiration recommence à haleter. Je tombe lourdement au sol et je tends ma main pour stopper mon père. Quoiqu'il soit devenu il reste ma plus grande phobie. Je lève des yeux pleins de mépris vers eux. Ils ont à peine vieilli, ma mère a tenté de s'habiller « chic » mais elle fait peine à voir tandis que mon père a gardé une de ses éternelles chemises à carreaux. Ma mère a les cheveux légèrement plus foncés sûrement à cause d'une coloration tandis que mon père les a grisonnants. Ce dernier tente encore un pas vers moi et c'en est trop.
Mes poumons bloquent et ma mère hurle mon prénom en courant vers moi sans savoir que c'est elle la cause de cette crise. J'entends la porte s'ouvrir derrière moi. Quelqu'un rentre et passe ses bras autour de ma taille. Je sens qu'on me relève et reconnais immédiatement l'odeur de Ken. Il entame le sonnet, et je n'arrive pas à suivre. Cette crise est probablement l'une des plus fortes. Mon sang bat dans mes veines de toutes ses forces et j'ai l'impression que mon crâne est rempli de pression et qu'il va exploser d'une seconde à l'autre. Je vois flou et tout mon champ visuel est parsemé d'étoiles. Je sens qu'on me traîne jusqu'a ma salle de bain. Ken me met dans la baignoire et allume le jet glacé qui vient m'arroser. Au bout d'une minute ou deux, ma crise se calme enfin et j'ai une migraine atroce. Je récite toujours le sonnet de la mort des amants. Ken me tend la main que j'attrape et il m'enroule dans une énorme serviette avant de me prendre dans ses bras.
Je passe mes bras autour de sa taille et je fonds en larmes. Il me caresse les cheveux tout le long et après de longues minutes, j'arrive à me calmer et décide de lui expliquer. Je m'assois sur le rebord de la baignoire et il s'accroupit devant moi. Je prend une longue inspiration avant de me lancer.
-« Je vais t'expliquer qui sont ces gens et comment ils sont liés à mes crises. En fait tu vas tout savoir de moi et j'ai besoin que tu ne le dises à personne. J'veux dire t'es la première personne a qui je vais raconter toute l'histoire. je commence
- Max si t'en as pas envie c'est pas grave... il répond
- J'en ai envie. j'affirmeEt c'est vrai j'en ai envie. J'ai envie que quelqu'un comprenne. Je suis sure que je ne risque plus rien puisque ils ne me feront plus jamais de mal. Il hoche la tête.
-« Ces gens sont mes parents. C'est eux qui sont à l'origine de mes crises. Je souffle. Quand j'étais enfant, dès qu'il m'arrivait de faire quelque chose qui leur déplaisait, ils m'enfermaient dans la cave. La cave était sombre, et ma mère n'y était jamais rentrée, elle ne savait donc pas qu'elle comportait deux portes, mais mon père lui le savait. Quand on m'enfermait, il faisait le tour par le jardin. Je frissonnais. Il entrait ensuite et mon châtiment dépendait de son humeur. Quand il était vraiment énervé il me passait à tabac, et quand je sortais ma mère recommençait en croyant que j'avais fait toutes ces marques seule. Quand il était de bonne humeur, il me violait. Pendant ces séances de tortures qui arrivaient plusieurs fois par semaine il écrasait ses clope dans mon dos, et je n'avais pas le droit de hurler. Un jour j'ai désobéi et j'ai hurlé de douleur. Ce jour-là ma mère est descendue voir ce qu'il se passait, et elle l'a trouvé la, en train de violer sa fille. Elle n'a pas réagi, elle m'a juste prise par les cheveux et m'a sortie de la cave. Après ça elle m'a rasé la tête. Quand je suis arrivée a l'école le lendemain, Adèle a de suite compris que ma coupe de cheveux n'était pas un choix. Elle en a parlé à ses parents qui en ont parlé à ma maîtresse. Ils ont organisé une réunion secrète sur les heures de cours pour que je puisse y assister sans que cela paraisse suspect. Ils ont tous été très gentils avec moi alors je leur ai expliqué les grandes lignes comme une enfant pourrait le faire. Les parents d'Adèle étaient bouleversés mais la maîtresse était très remontée. Elle a attendu de croiser mon père pour lui en parler. Tu n'imagines pas ce que j'ai pris en rentrant. C'est pour ça que je n'ai jamais voulu en parler. Les parents d'Adèle se sont ensuite battus pour avoir ma garde mais Gab était en route. J'ai attendu qu'il naisse et je l'ai écarté de tout cela. La procédure d'adoption a duré 5 ans. Gab a grandi et je prenais a sa place. J'ai ensuite été adoptée et mes parents ont été placés sous surveillance après de nombreux signalements. Ils n'ont pas fait de prison, ou quoi que ce soit d'autre, ils ont juste vécu. Gabin a été placé en famille d'accueil. Et là, ils se sont pointés chez moi. »
Je souffle un grand coup. Ken n'a pas l'air choqué, il est juste ultra énervé. Son poing est serré et il contracte la mâchoire. Il n'arrête pas de passer sa main dans ses cheveux. Il m'attire contre lui et je me blottis dans ses bras. J'attrape son sweat pour le rapprocher encore et il soupire dans mes cheveux. Il m'embrasse sur le front avant de s'écarter un peu.
-« Ton père. Je peux l'éclater ? Tu m'y autorises ? il demande
- Oui. »A peine j'ai acquiescé qu'il sort en trombe de la salle de bain, je le suis. En arrivant dans l'entrée nous voyons qu'ils sont tous les deux partis et je pousse un soupir de soulagement.
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Surprise ! Vous connaissez maintenant toute l'histoire de Max donc je vous invite à donner vos impressions sur son enfance difficile.
Je sais que certains vont sûrement trouver le fait qu'elle lui explique trop rapide mais c'est un mal pour un bien car cela est important pour la suite de l'histoire.
Je vous rappelle que Max a encore fait un résumé et que donc il nous reste encore plein de mystères à élucider sur elle et sur Ken.
En parlant de Ken, vous aurez peut être une surprise au prochain chapitre.... :)
Bonne journée les copains !
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OUVRE LA PORTE
FanfictionMax a 6 ans. Max a deux monstres chez elle. D'autres gens disent que ce sont ses parents mais Max n'y croit pas. A l'école, aucune des copines de Max raconte que ses parents lui font ce que les deux monstres chez Max font à Max. Max a mal mais elle...