Le secret nuit blanche

Chapitre 16

Je me réveille d'une lenteur inimaginable. Tout paraît coton, irréel. Je sens une personne tenir mon bras et le bruit de mon pouls retentire dans une machine qui me semble à un volume atrocement fort. J'ouvre les yeux totalement avec difficulté. Je prend conscience que je suis à l'hôpital, soudain tout me reviens en mémoire. L'accident, la voiture quittant la route, Arsène... Mon dieu ou est-il ? est-ce qu'il va bien? Je me redresse d'un coup mais une douleur m'assaille m'obligeant à me recoucher. Une main se pose sur mon tronc me chuchotant de rester calme. Cette voie,
- Maman tu es la, lui dis-je en lui prenant la main.
- Oui je suis là ma chérie reste calme tout va bien, tu m'as fais si peur, dit-elle tout bas.
Soudain je commence à paniquer:
-Depuis combien de temps je suis ici? Arsène va bien ? Papa est au courant ?
- Ma chérie tout ce qui compte pour le moment c'est que tu te reposes d'accord ? On parlera de tout ça après. Elle m'attrape la tête et pose un léger bisou sur mon front avant de tirer les rideaux et de sortir de ma chambre.
Il c'est forcément passé qqchs de grave pour qu'elle coupe court à la conversation de cette manière. Mais je suis si fatiguée que mes paupières se closent malgré moi.

A mon réveil personne n'est dans la pièce. Je me réveille avec difficulté quand une conversation parvient à mes oreilles. Papa discute avec maman juste derrière ma chambre. Et vu ce que j'entends ce n'est pas vraiment une conversation qu'on peut qualifier d'amicale. Tout d'à coup je n'entends plus aucun bruit avant de voir la poignée de ma chambre se tourner. Maman entre suivie de mon père.
- Ma chérie nous avons à te parler ton père et moi, dit-elle le regard dur.
-Jane je suppose que tu sais très bien la bêtise que tu as faite et qu'il y aura des conséquences s'avance mon père.
-bien sûr, je réponds en regardant ma couverture de peur de lever les yeux.
- Mais il y a plus grave ma puce, me dit maman les yeux maintenant remplit de larmes.
Je me retourne vers papa il est dans le même état.
- mon cœur ce n'est pas facile à entendre sache que nous sommes là pour te soutenir face à ce que nous allons t'annoncer.
-Arsène n'a pas survécu c'est ça ? Je dis la voie tremblante.
Ils ne disent pas un mot, ils ne font que le regarder les yeux plein d'empathie.
- Je suis consciente que ce que j'ai fait était mal, je dis entre deux sanglots, je vous ai caché bcp de choses et j'ai probablement aussi perdu votre confiance. Mais je l'aimais et vous aussi vous savez ce que c'est, je n'ai aucune bonne excuse à part mes sentiments. Je ne contrôlais plus rien c'était presque un rêve, qui, malheureusement n'a pas duré. Je peux être un peu seule s'il vous plaît ?
Ils referment la porte derrière eux sans un bruit. Et là je me vide de larmes je pleure jusqu'à bout de force. Dire que il était là tout prêt de moi et que je n'ai même pas pu lui dire au revoir. Dire qu'on s'aimait malgré les mœurs et les jugements des autres. Mais au fond de moi je sais que ça n'aurait jamais pu durer, il était trop compliqué, trop adulte déjà, trop différent de moi et mon âme d'enfant. C'était une aventure mais pas une vie. Ce n'est pas ça dont je rêvais pour toujours.
Je pleure encore pendant des heures entières avant que les forces ne me quittent et que je tombe dans les pommes.