Chapitre 1

255 14 0
                                    

26 mai 2018

PDV Joao :

- Oui et c'est non négociable, tonna mon père.

- Très bien, répondis-je froidement, excusez-moi, je sens une migraine arrivait et je préfère me retirais.

Je me levai et parti dans ma chambre, histoire de digérer la nouvelle. Je n'avais absolument rien contre un gala de charité, mais je ne supportais tout simplement pas les footballeurs. Ce milieu ne m'a apporté que du malheur et je ne souhaiterais pour rien au monde retrouver ce milieu de faux-cul et de désolations. Je connaissais très bien les joueurs de la Seleção et Cris était dans ce milieu, mais je ne souhaitais plus y être attaché. Je n'assistais qu'a très peu de matchs et je m'en portais très bien. Oui, je soutenais mon cousin, mais... mon dieu, je ne voulais pas être replongé dans ce monde.

J'entendis des petits pas derrière moi et j'eus juste le temps de me retourner qu'un petit garçon me rentera dedans.

- Joao t'a vraiment mal à la tête ou on peut aller monter à cheval ?

- Tu ne perds pas le nord Junior, rigolais-je, aller, on va aller se le faire ce tour, mais tes parents sont d'accord ?

- Oui, c'est papa qui m'a autorisé à sortir de table, me répondit-il avec un grand sourire.

-On va quand même aller en cuisine me chercher un cachet et on n'y va.

On se rendis donc à la cuisine où j'eus le droit avec mon cachet à un lot de conseil d'Idalina, notre cuisinière depuis... Eh bien toujours. Elle nous avait tous vu grandir et on l'a considéré comme une seconde mère. Je vis les yeux de Junior brillait en voyant la boite à cookies.

- Prends en un, je ne dirais rien à ton père, lui chuchotais-je à l'oreille.

- Oh chouette, il dévora son biscuit en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. On peut y aller maintenant.

- Tu veux que je demande à Christophe de venir t'aider ? Me demanda Idalina.

Christophe était un palefrenier au service de mes parents depuis une vingtaine d'années. C'était une personne un peu bourrue, mais extrêmement attachant, il m'avait appris des tas de choses sur les chevaux et cela m'avait permis de m'occuper de Prince comme il le méritait.

- Non, c'est bon, je devrais réussir à m'en sortir tout seul. Je lui fis un sourire.

Nous passions par la porte menant directement au parc. On traversa le petit pont qui passait au-dessus du léger ruisseau que l'on avait dans la propriété. On arriva enfin à l'écurie, on possédait six chevaux, un pour chacun de ma famille et un autre qui servait aux invités puis nous avions aussi un poney pour les enfants, caprice de ma mère où mon père n'avait pu qu'accepter.

Je sortis Hadès de son box, malgré son nom, c'était le plus doux de nos chevaux. Il était calme, un peu plus petit que les autres et ne refusait jamais une balade. Je l'équipai en conséquence sous le visage rayonnant de Junior, d'habitude, il ne montait que Gribouille, notre poney, alors là, il était extatique. On passa dans le manège, j'attachais Hadès avant de me tourner vers Junior.

- Première règle, tu m'écoutes ok même si ça ne te plaît pas. Deuxièmement, garde bien les rennes en main, jamais tu ne tires sur sa crinière, il risquerait de ne pas aimer vu ? Il hocha la tête écoutant attentivement. Bien mets ta bombe, il s'empressa de la faire. Je vérifiais par acquis de conscience.

Je l'aidai à monter sur Hadès, et j'en profitais pour le prendre en photo. Il était à croquer dans sa tenue de cavalier qu'il avait enfilé quand je préparais Hadès. Il était tout fier et tout au long de la session, il m'écouta. Progressivement, je sentais la tension qui m'habitait disparaître. Je devais faire bonne figure, des personnes importantes seraient là, c'était l'occasion pour élargir et consolider mon réseau. Seule ombre au tableau, les footeux, mais je devrais pouvoir survivre à une soirée et quelques jours en contact avec ce monde. En plus, je connaissais quelques personnes cela rendrait le tout un peu plus supportable.

De Deux Mondes Différents | A.G |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant