Chapitre 12

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Mardi 19 juin (16 heures environ)

Pdv Antoine :

J'avais fini de tout ranger dans notre chambre avec Alec et une chose est sûre c'est que sans Joao notre organisation était... désorganiser.

Nous nous étions finalement posés dans le lit à regarder les dessins animés. Sans même nous changer alors que nous avions passé tout un trajet dans l'avion. Jo aurait crisé c'est sûr. Cela me tira un faible sourire. Sa présence, au fil de ces quelques semaines était devenue tellement naturelle.

Même quand il travaillait, sa simple présence me rendait heureux. Je savais déjà que j'étais attiré physiquement par lui. On va pas se mentir, il est super canon comme mec. Puis, son comportement avec Alec m'avait plu aussi. Et mon attirance ne fut plus seulement que physique. Mais je ne m'étais pas rendu compte avant aujourd'hui que mon affection envers lui avait peut-être dépasser ce stade.

J'étais attaché à lui.

Fortement.

Je voulais le ramener ici, avec Alec et moi et aujourd'hui, pas demain. Je devais trouver les bons mots et le rassurer.

- Alec, je peux te laisser dans la chambre quelques minutes, il fait juste que j'aille voir Didier.

- Il va encore crier ?

- Sans doute mais pas sur toi. Ça je te le promets. Je peux te laisser ?

- A toute suite. Il me fit un bisou avant de se reconcentrer sur l'écran. Il traversait cela avec un grand courage. Ce petit garçon me donnera la force nécessaire pour faire face.

Cependant une fois devant la porte de son bureau, j'hésitais. Je ne savais pas si j'allais réussir à me contenir. Cette histoire était dingue. Croire cela de Joao, devenir à ce point intolérant. De l'homophobie déguisée. Je n'aurai jamais cru cela, surtout pas dans mon équipe, mais on ne pouvait jamais être sûr de la tolérance de quelqu'un tant qu'elle n'était pas mise à l'épreuve finalement.

Je fus invité à rentrer et à en voir la tête de mon sélectionneur, il était au courant du départ des deux Aveiro.

- Comment vous avez pu avoir une telle idée ! Je ne pouvais pas mettre les formes. Les mots sortaient seuls. Tant pis pour le bonjour.

- Bonjour à toi aussi Antoine, je suis ravi de te voir encore dans mon bureau.

- Arrêtez, ça suffit ! Pourquoi vous ne voulez pas comprendre que Jo et Mia ne sont pas des putains de tarés qui essayer de saboter notre mondial et notre cohésion !

- Je resterais sur mon avis tant que tu auras ce genre de comportements Antoine. Regarde comment tu me parles, et pour la cohésion bien sûr que leur présence la met en danger. Toi tu passes ton temps libre avec ce gamin et ce portugais, Kylian fait pareil et Paul ne voit que par cette gamine aussi. Vous vous éloignez des autres joueurs et ne dites pas le contraire. Même Hugo et Olivier me l'ont signalé.

- Déjà, Joao et Mia sont italiens, ensuite bien sûr que je passe mon temps libre avec les enfants, ils ont tellement souffert que moi et les gars on veut qu'ils oublient toute la merde qui leur arrive au quotidien. Oliv' et Hugo sont culottés de vous en avoir parlé alors qu'ils ne nous ont rien dit à ce sujet. Et on passe encore du temps en équipe simplement on est plus en petits groupes mais ce sont nos affinités, nos clubs et nos âges qui en sont la cause. Pas les enfants. Et les parrains qui nous accompagnent font aussi leur propre truc sans nous.

- Tu ne m'enlèveras pas de la tête que c'est étrange que les deux cousins de Ronaldo se trouvent chez nous. C'est pour ça que j'ai demandé une enquête.

De Deux Mondes Différents | A.G |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant