Terry était tellement heureux qu'il regrettait le temps perdu à être en colère contre Candy pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait. Il essayait de se racheter tous les jours en faisant quelque chose de gentil pour elle. Il achetait tous les jours quelque chose pour le bébé et pour elle aussi. Il était dans une boutique de fleurs. Au lieu de téléphoner et faire livrer les fleurs, il voulait les choisir en personne.
- Monsieur, que puis-je pour vous ? Demanda la vendeuse.
- Un beau bouquet pour ma femme.
- D'accord, quelles sont se fleurs préférées ?
- Candy ? Ses fleurs préférées ?
En fait il n'en savait rien du tout !
- Elle s'appelle Candy, votre femme ? Demanda la vendeuse.
- Oui...
- Eh bien nous avons reçu de nouvelles fleurs, des roses blanches serties de vert, appelé « Tendres Candy »
Elle lui montra les belles roses. Terry les regarda en souriant.
- Oh, elles sont parfaites ! Candy a les yeux verts aussi ! Donnez-moi en une douzaine !
La vendeuse prépara le bouquet dans du papier brillant vert après l'avoir emballé dans du papier de soie vert avant. Une belle boucle blanche rendit le bouquet irrésistible. Terry laissa un généreux pourboire, prit le bouquet et retourna chez lui en passant par un restaurant pour acheter le plat favori de Candy à emporter. Quand il arriva chez lui, il trouva sa femme en train de regarder un catalogue de décoration pour la chambre de Junior.
- Oh chéri ! Tu es là, dit-elle en se levant de son canapé pour aller l'accueillir, qu'est-ce que je sens ? Les steaks du buffet d'or ? Je t'adore ! Tu sais ça ?
Elle prit les paquets de nourriture.
- Je sais, ma chérie. Je t'ai apporté des fleurs aussi...
- Ah oui ? Dit Candy distraite.
Elle se retourna et elle vit le beau bouquet de roses blanches serties de vert...
- Attends que je mette la nourriture dans la cuisine
Elle apporta les plats préparés dans la cuisine. Et elle retourna pour chercher les fleurs que son mari lui avait apportées.
- Oh mon Dieu ! Je n'ai jamais vu des roses aussi belles ! Dit-elle en souriant.
- Elles s'appellent « Tendre Candy »
- Tu me fais marcher ?
- Non, je t'assure ! C'est la vendeuse qui me les a suggérées, quand j'ai mentionné que tu t'appelais « Candy »...
- Pourquoi parlais-tu de moi ?
- Parce que je ne savais pas quelles étaient tes fleurs favorites... c'est quoi ?
- Quoi ? Dit Candy qui regardait le bouquet émerveillée.
- Tes fleurs favorites ?
- Oh... les « Tendre Candy » bien sur ! Quelle question !
Elle se hissa sur la pointe des pieds pour embrasser son mari sur la bouche, il se pencha et la rencontra à mi-chemin.
- Merci mon amour, ces roses sont magnifiques...
- Rien n'est trop beau pour toi ma Juliette...
- Allons manger, je meurs de faim ! Dit Candy en l'entrainant vers la cuisine, d'abord mettons ses belles roses dans un vase...
Les diners hebdomadaires chez le père de Candy étaient devenus rares. Candy parlait avec son père qui essayait de lui dire que tout allait bien.
- Papa, comment peux-tu dire ça ? Depuis que je me suis mariée, j'ai remarqué que ça n'allait plus entre toi et grand-mère...
- Tu peux venir diner ce soir avec ton mari, tu verras que tout va bien.
- Tu promets de répondre à mes questions ?
- Je réponds toujours à tes questions ma chérie...
- Tu sais ce que je veux dire...
- Tu veux un menu spécial ce soir ?
- Du pain de viande, des frites faites maison et de la compote de pommes...
- Très bien, je vais le dire au cuisinier. A ce soir.
- A ce soir papa. Je t'aime.
- Je t'aime aussi ma chérie !
Le soir venu, Candy et Terry se rendirent au manoir pour le diner. Candy avait demandé à Terry de commander des « Tendre Candy » pour qu'elle apporte un bouquet chez son père.
- Bonsoir papa, bonsoir grand-mère, dit Candy.
Elle lui donna le bouquet de fleurs.
- Des fleurs ? Pour moi ? Dit William d'un ton plaisantin.
- Pour grand-mère et toi, dit Candy.
- Merci ma chérie, dit la grand-mère, elles sont magnifiques ces roses ! Elles sont vraies ?
- Grand-mère, tu pense que je t'offrirais des fleurs en plastique ?
- Mais comment ça se fait qu'elles ont les contours verts ? Demanda William.
- C'est Terry qui les a « découvertes », elles s'appellent « Tendres Candy ».
- Tu me fais marcher ! Dit William en souriant, cette Candy devait aimer le vert.
- C'est la nuance parfaite du vert de tes yeux, dit sa grand-mère.
- Étonnant n'est-ce pas ? Elles m'ont mis de très bonne humeur, alors je voulais les partager avec vous aussi.
- Tu es adorable ma chérie, dit William en la serrant contre lui, je t'aime, ma petite fille.
- Je t'aime aussi papa.
Ils allèrent prendre l'apéritif dans un des salons. Pendant qu'ils marchaient, William reçut un coup de fil sur son cellulaire et il alla dans son bureau pour parler. Terry s'approcha de Candy...
- Ce sont vraiment les roses qui t'ont rendue de si bonne humeur ?
- Oui...
- Le septième ciel aussi c'était les roses ?
- Tu veux vraiment que je le dise n'est-ce pas ? Non, ça c'était mon Romeo qui ne manque jamais son coup !! Dire que je me croyais frigide !!! Merci Roméo de m'avoir libérée !
Ils allèrent au salon et avant de prendre place, Terry prit sa belle et l'embrassa sur la bouche...
- Candy ta chambre au dessus est toujours libre tu sais..., dit sa grand-mère.
- Ça ira grand-mère, on a fait l'amour avant de venir...
Terry secouait la tête en souriant ! La grand-mère éclata de rire.
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? Demanda William qui venait d'arriver.
- Terry m'embrassait, alors grand-mère nous a dit que ma chambre était toujours disponible en haut, mais je lui ai dit qu'on avait déjà fait l'amour avant de venir ici, pour célébrer les roses qui portent mon nom en fait...
Terry regarda son beau-père.
- Elle est toujours comme ça ?
- Toujours, la première fois qu'elle a vu ses règles elle est entrée dans la salle de réunion où j'étais avec mes investisseurs et mes associés pour me dire : « Papa, je dois rentrer à la maison, j'ai besoin du chauffeur. J'ai eu mes règles après le cours de gym aujourd'hui ! Tu te rends compte ? Je suis une femme à présent ! » Inutile de dire que je ne savais plus où me mettre ! Élever une fille seul c'était très intéressant. Maman m'a beaucoup aidé...
Tout le monde était en train de rire.
- Je serai allée chez grand-mère si ça m'était arrivée à la maison, papa. J'avais besoin du chauffeur et ton bureau n'était pas loin de l'école..., dit Candy, et tu m'as toujours dit de dire la vérité non ?
- Eh moi, je suis en train d'apprendre à te connaitre, ma chérie, dit Terry en souriant et je t'aime un peu plus tous les jours
- Je t'aime aussi Terry...
- Il faut dire que vous vous êtes rencontrés, vous avez fait l'amour, ensuite tu t'es enfui comme un lapin en découvrant que c'était ma fille. Et tu réapparais six mois plus tard et elle est enceinte jusqu'aux dents ! Tu n'as vraiment pas eu le temps de la connaitre...
- Ce n'est pas dans mes habitudes d'avoir une aventure d'un soir, dit Candy, je pensais que j'allais avoir une relation avec lui...
- Ce n'est pas ce qu'on t'a appris, dit sa grand-mère.
- J'aurai dû faire les choses comme il faut, dit Candy en baissant la tête, j'ai voulu faire comme tout le monde...et je suis tombée enceinte !
- Eh bien, ce qui est fait, est fait, dit William.
- Tu t'es mariée et tu es heureuse, dit la grand-mère, c'est l'essentiel.
Terry se sentait un peu gêné. Toute cette histoire avec Candy, avait commencé par une aventure d'un soir... Lui aussi avait été mieux élevé que ça... Il regarda Candy qui le regarda et il lui sourit pour la rassurer. Elle lui rendit son sourire.
- Pour mon premier mariage, j'ai tout fait dans les règles et il a foiré, dit Candy cette fois-ci je voulais m'amuser comme tout le monde et je fini mariée avec l'homme le plus merveilleux qui soit.
- Et moi, je n'aurai jamais cru que je tomberai amoureux et que je serai heureux avec... la fille de William André ! Dit Terry en souriant.
- Monsieur est servi, dit une bonne en arrivant dans le salon.
- Allons diner, dit William
Tout se passa bien, le diner était au gout de Candy. Le père et la grand-mère de Candy firent l'ultime effort pour faire bonne figure devant Candy. Après le repas, ils prenaient tous le the dans le salon.
- Alors, Candy, dit sa grand-mère, Junior n'est toujours pas en route ?
- Il traine, dit Candy en riant pourtant nous faisons tout ce qu'il faut pour accélérer le processus...
- Comme quoi ? Demanda William
Avant que Terry ne puisse réagir, Candy répliqua.
- Nous faisons l'amour très souvent... il semblerait que le sperme soit un agent naturel qui accélère les contractions...
William était un peu embarrassé et Terry secouait la tête en souriant.
- Ta bouche n'a pas de freins, Taches de son, dit-il.
- Quoi ? il a posé la question...
- Tu vas bientôt y aller, dit sa grand-mère.
- Aller où ? Dit Candy
- Aller accoucher...
- Oh ? Tu sais quelque chose grand-mère ?
- Je sais que c'est bientôt.
- Quelle perspicacité mère, elle est à terme ! Dit William ironiquement.
L'atmosphère était en train de se gâcher. Candy regarda son père.
- Papa ? Tu vas finir par me dire ce qui se passe entre vous...?
On entendit la sonnerie de la porte.
- Tu attends quelqu'un si tard le soir ? Demanda Candy.
- Non, dit William, je ne donne jamais rendez-vous après le diner.
La sonnerie se fit entendre, encore une fois...
- On dirait que le majordome n'est pas à son poste, dit Candy, je vais y aller.
Elle se leva...
- Tu dois te reposer, dit son père.
- Non, je dois marcher pour accoucher plus vite..., dit Candy en allant ouvrir la porte.
Elle sa démarche avait changé, c'était peut être pour ça que sa grand-mère lui avait dit qu'elle allait partir accoucher bientôt... Elle trouva le couloir long pour arriver jusqu'à la porte d'entrée. La sonnerie retentit encore deux fois avant que Candy n'arrive à la porte.
- Voila, voila ! J'arrive ! Candy arriva devant la porte pour l'ouvrir quand le majordome arriva en courant.
- Mme Candy ! Mme Candy ! Laissez-moi faire ! Retournez vous asseoir avec votre famille...
- Puisque je suis là...
Mais elle laissa le majordome ouvrir la porte, car la sonnette venait de retentir encore une fois. Il y avait un fauteuil dans le vestibule et Candy y prit place, un peu essoufflée. Le majordome ouvrit la porte...
- Bonsoir, dit le Majordome, je peux vous aider ?
C'était un homme dans la soixantaine, qui portait un costume noir.
- Nous voudrions voir William André, dit l'homme.
- C'est de la part de qui ? Demanda le majordome.
- James Freeman du FBI.
Candy se leva pour retourner au salon pendant que le majordome parlait avec M. Freeman. Elle retourna au salon.
- C'était qui? demanda William.
- Un certain James Freeman, du FBI.
- Quoi ? Dit William.
- Le majordome est arrivé, alors je suis revenue.
Le majordome arriva quelques minutes plus tard.
- Monsieur, un agent du FBI appelé James Freeman voudrait s'entretenir avec vous. Il dit que c'est important.
- A cette heure-ci ? Je n'ai pas envie d'avoir de la visite, c'est mon temps avec ma famille.
- Papa, les fédéraux ne se déplacent en personne si tard dans la soirée, que si c'est vraiment important, dit Candy.
- Pour toi ma chérie, c'est ton temps...
- J'aimerai savoir ce qu'ils ont à te dire, je suis curieuse ! Les fédéraux ? Comme dans les films !
Candy était excitée comme une petite fille et William la regarda en souriant. Il aimait la voir de bonne humeur, même si lui ne l'était pas depuis quelques temps.
- D'accord, faites le rentrer, dit-il au majordome.
- Bien Monsieur.
Le majordome sorti t et il revint quelques instants plus tard avec James Freeman. Il était très grand, très séduisant, malgré son âge avancé.
- Bonsoir, Monsieur André. Je me nomme James Freeman du bureau du FBI.
William se leva pour le saluer.
- Bonsoir Monsieur Freeman, prenez place. Je vous en prie.
- Merci, dit-il.
- Que puis-je faire pour vous ?
- Je m'excuse d'être venu vous voir si tard dans la soirée... mais nous avons essayé de vous joindre à votre bureau sans succès.
- Je suis un homme très occupé Monsieur Freeman.
- Je l'ai constaté. Est-ce qu'on pourrait s'entretenir en privé ? J'ai de bouleversantes nouvelles à vous annoncer.
- Voici ma fille, son mari et ma mère. Je n'ai rien à leur cacher, surtout si ce sont des nouvelles bouleversantes.
Candy serra la main de Terry. Cet homme commençait à lui faire peur.
- Comme vous voulez Monsieur André, mais je vous aurai averti.
- Veuillez me dire ce que vous avez à dire, fit William impatient.
- Très bien. Monsieur André.
- Avant de commencer, dit Candy voulez-vous une tasse de thé ou de café Monsieur Freeman ?
- Oui, merci, dit Monsieur Freeman.
Candy lui alla chercher une tasse dans l'armoire de la salle à manger et revint lui servir du thé. Il prit de la crème et un sucre. Ensuite elle retourna s'assoir à coté de Terry.
- Tu aurais pu demander à une des bonnes de venir Candy.
- Pourquoi donc papa? Puisque je suis capable de le faire.
William la regarda en souriant.
- Merci beaucoup, Mme Grandchester.
- Vous connaissez mon nom, dit Candy, c'est bizarre.
- Je suis ici pour vous dire qu'il y a quelques années, il y a eu un crime commis par un membre d'une famille très connue, qui aurait dû se faire en douce, mais qui a eu un témoin oculaire. Ce témoin voulait rester anonyme mais nous avons découvert son identité et la famille concernée aussi. Ils voulaient l'éliminer pour ne pas avoir de preuve... Nous avons dû faire disparaitre ce témoin...
- Comment ça disparaitre ? Demanda Candy.
- Il veut dire qu'ils ont donné une nouvelle vie au témoin..., dit Terry.
- En quoi cela nous concerne-t-il ? Demanda William qui commençait à s'énerver.
- Si vous voulez bien me laisser terminer, dit M. Freeman.
- D'accord, dit William, mais venez-en vite aux faits.
- Ce témoin, a dû disparaitre en abandonnant sa famille pour assurer que rien n'allait leur arriver...Il fallait disparaitre et ne rien dire à sa famille... Ce temoin a été envoyé en Australie.
- Australie ? Rien que ça ? Vous parlez de mettre 4 continents entre le témoin et sa famille..., dit Candy.
- M. Freemen..., dit William impatiemment.
- Qui est le témoin ? Demanda la grand-mère de Candy d'une voix blanche.
William se retourna pour la regarder. Le visage de sa mère était dépourvu de toutes couleurs...
- M. Freeman ? Ma mère vient de vous poser une question, dit William.
Monsieur Freeman, prit son téléphone portable et il appuya sur une touche et il parla en disant :
- C'est le moment...
Ensuite il se tourna vers la famille et continua.
- Dernièrement, je ne sais pas si vous avez lu les journaux ou entendu les nouvelles, il y a eu une espèce de règlement de compte dans les familles de la mafia, et les hommes de la famille sont tous morts... celui qui était en prison s'est aussi fait descendre... si bien que le témoin n'est plus en danger...
On entendit la sonnette de la porte. Ensuite des gens qui entraient et des pas qui se dirigeaient vers le salon...
Une femme entra dans le salon, elle portait un imperméable beige avec un foulard sur la tête de la même couleur. Elle portait aussi des lunettes fumées. Elle était suivit de plusieurs hommes.
- Mais qu'est-ce qui..., commença William.
Son visage était sidéré, comme s'il venait de voir un fantôme. Il regarda la femme qui venait d'entrer.
- Georgie ?! Dit-il comme s'il ne voulait pas croire en ses propres paroles.
La dame enleva ses lunettes fumées et son foulard.
- William..., dit-elle.
- Georgie !!!! Oh mon Dieu !!! Dit William en se levant pour la serrer contre lui fort.
Georgie était surprise, elle en s'attendait pas à ce que son mari l'accueille aussi chaleureusement. Candy ne comprenait pas ce qui se passait. Georgie ? C'était sa maman ? Sa maman était de retour, mais...
- Maman ? Dit Candy en se levant.
Georgie lâcha William et regarda sa fille. Ses yeux se remplirent de larmes.
- Candy ? Oh mon Dieu ! Tu es enceinte !
Candy courut dans les bras de sa maman et éclata en sanglots.
- Oh maman, maman ! Comme tu m'as manqué !! Dit Candy en pleurant à chaudes larmes, surtout depuis que je suis enceinte ! J'ai tant besoin de toi maman !! Oh maman !!!
- Je suis là mon bébé, je suis là... c'est fini bébé, maman est là...
Elles s'attendrirent pendant un moment. Candy présenta son mari à sa mère.
- Maman, je te présente Terry, mon mari.
- Enchanté de vous connaitre Madame, dit Terry, j'ai beaucoup entendu parler de vous.
- A oui ? Par ma fille ?
- Non, par mon père...
- Votre père ?
- Richard Grandchester...
- Vous êtes le fils de Richard ? Oh mon Dieu ! Le monde est petit !
- Je ne te le fais pas dire ! Dit William ironiquement.
- Il est toujours avec votre mère ? La charmante Eleonor ?
- Oui, ils sont amoureux comme au premier jour...
- On se demande ce qu'elle trouve à ce vieux bouc..., dit William.
- Eh bien elle aime son mari, dit la mère de William, elle ne l'a pas quitté elle, comme certaine.
- Maman, dit Georgie, toujours aussi charmante !
- Comme oses-tu revenir ici comme si de rien n'était ? Tu as abandonné ta famille !!!
- Je n'avais pas le choix..., dit Georgie tristement.
Elle s'approcha de la maman de William et elle la serra dans ses bras.
- Même toi tu m'as manqué maman...
- Toi aussi, mais seulement parce que William me blâmait pour ton départ !
- Oh William...
- Pourquoi es-tu partie Georgie, et pourquoi es-tu revenue ? Pourquoi maintenant ?
Tout le monde semblait avoir oublié M. Freeman et ses hommes, à part Terry qui dit:
- Monsieur Freeman parlait d'un témoin tout à l'heure et des familles de la mafia... c'était vous le témoin n'est-ce pas ?
William, Candy et sa grand-mère regardèrent Terry comme s'il venait de tomber de la dernière pluie. De quoi parlait-il ? Candy se tourna vers sa maman et dit :
- Maman, tu étais témoin d'un meurtre ? C'est pour ça que tu as disparu ?
- Oui, dit-elle.
- Tu as abandonné ta fille, moi ! Dit William.
- Je ne pouvais pas te demander de disparaitre avec moi...
- Et pourquoi pas ?
- Tu avais ta compagnie...
- Mais tu étais plus importante que ma compagnie ! Ne le sais-tu pas ?
- Je le sais, c'est pour ça que je ne t'ai rien dit...Je devais vous protéger Candy et toi... Je ne pouvais pas risquer vos vies...
- Mais enfin Georgie ! Dit William, tu ne m'as même pas laissé le choix ! Tu as pris la décision à ma place !
- William, je t'en prie, tu peux me laisser parler ?
- Oui papa, dit Candy, laisse-la parler.
William regarda sa femme avec des yeux pleins d'amour. Il avait envie de la serrer contre lui et ne plus jamais la lâcher. Les yeux de sa femme étaient suppliants.
- D'accord, dit finalement William, vas-y Georgie...
- C'était il y a plusieurs années, j'avais rendez-vous chez mon docteur, commença Georgie. Après ma visite, je devais aller à ma voiture et je suis passée par une allée un peu sombre et j'ai vu quelque chose d'horrible. J'ai vu un homme se faire tuer, et pire encore, j'ai vu le visage de l'assassin. J'étais horrifiée et j'ai couru au poste de police. Je pense que le tueur m'a vu... J'ai passé du temps au bureau de police à regarder des centaines de photos et après plusieurs heures, j'ai finalement pu identifier le tueur...et la personne qui avait été tuée était un policier qui travaillait dans la mafia... Le tueur était négligeant, même s'il avait un silencieux sur son revolver, il a pris un gros risque de le faire en plein jour... mais je suppose qu'il ne voulait pas risquer que le policier les dénonce, même si c'était déjà trop tard, mais la mafia ne pardonne pas... Ma vie était donc en danger... je devais disparaitre... Je ne pouvais pas risquer ta vie et celle de Candy. Si le tueur découvrait qui j'étais, ils risquaient de nous faire tuer tous pour s'assure qu'ils n'ont aucun témoin....La mafia n'était pas encore au courant de mon identité, mais ce n'était qu'une question de temps...elle a des espions partout... je ne pouvais pas risquer la vie de ma famille...
- C'est pour ça que tu as commencé à t'irriter pour un rien, à te disputer avec maman pour un oui et pour un non, dit William
- En partie, oui, je devais disparaitre William pour ne pas que vous soyez en danger...
- Mais enfin Georgie ! Tu aurais pu me le dire !! Dit William outré, tu as une idée de ce que c'était de ne pas savoir où tu te trouvais ? Je t'ai fait chercher partout... tu t'étais volatilisée dans la nature...
- Je pense que les fédéraux se sont arrangés pour que toutes les recherches à mon sujet fassent choux blancs...
Terry pensa aux détectives privés qu'il avait engagés pour retrouver la mère de Candy et il comprit pourquoi ils ont tous fait chou blanc.
- Vous m'avez tous manqué comme vous n'avez aucune idée...
- Tu aurais pu prendre Candy avec toi, dit William elle avait besoin de toi.
- Je sais, dit Georgie en regardant Candy avec amour, mais je ne voulais pas te laisser seul William, comme je devais disparaitre...
- Je ne comprends pas. Tu préférais que je reste avec Candy ? Pourquoi?
- Je t'ai dit que je revenais d'un rendez-vous chez le docteur, non ?
- Oui...
- C'était mon gynécologue, qui venait de me dire que j'étais enceinte...
- Quoi ??!! Dit William bouche bée.
- Comme j'allais avoir un bébé, j'ai pensé que tu pouvais garder Candy et moi j'aurai le bébé... au cas où ma disparition durerait plus longtemps que prévu...
- Comme c'est généreux de ta part, dit ironiquement la mère de William, partager les enfants comme si c'était des jouets !
- Ma fille m'a manqué tous les jours.
- Tu l'as abandonnée ! Dit William en colère.
- Papa, je vais bien, dit Candy, mais on dirait que tu as oublié ce que maman vient de dire, elle était enceinte quand elle est partie ! Tu as eu le bébé maman ? J'ai un frère ou une sœur ?
Georgie regarda Candy avec amour.
- Tu as un frère... tu as un fils William, dit-elle en se tournant vers lui.
- Quoi ?
Georgie regarda M. Freeman et lui signe avec sa tête. Des pas se firent entendre et un jeune homme arriva, il était le portrait craché de William quand il était jeune. La mère de William mit sa main sur son cœur en disant :
- Oh mon Dieu !
Le jeune homme s'approcha de Georgie.
- Voici Anthony, dit-elle, Anthony, je te présente ton père et ta sœur...
Candy s'était levée en souriant.
- Bonjour Anthony, dit-elle.
Anthony la regarda en souriant.
- Oh Candy ! Ça fait tellement plaisir de te voir en personne ! Maman n'arrêtait pas de parler de toi !!!
Candy se jeta à son cou et il lui rendit son étreinte.
- Bonjour grande sœur !
- Bonjour petit frère ! Dit Candy en souriant, mon Dieu ! C'est merveilleux ! Papa ! Tu as un fils !
Elle lâcha son frère. William s'était aussi levé. Il regarda son fils qui était aussi grand que lui et qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Anthony serra son père dans ses bras très fort.
- Oh mon Dieu ! Papa !
- Mon fils ! Dit William ému, j'ai toujours voulu avoir un fils pour me succéder.
- Maman m'a mis à l'école des affaires, en prévision de notre retour.
La grand-mère s'était levée elle aussi.
- Anthony ? Je suis ta grand-mère.
- Bonsoir grand-mère ! Je suis heureux de faire votre connaissance ! Dit Anthony en souriant.
- Oh comme tu es beau ! Tu es exactement comme ton papa !!! Merci Georgie !
- Alors tu as étudié les affaires ? Dit William en souriant.
- Entre autres, dit Anthony.
- Entre autres ? Dit Candy, que veux-tu dire ?
- Je veux dire que ma vraie passion c'est la botanique, dit Anthony.
- La botanique ? Dit Candy.
- Oui ...
- Anthony a créé une rose blanche serti de vert qu'il a appelée...
- « Tendre Candy », termina Terry.
- En effet, dit Anthony en le regardant.
- Anthony, je te présente mon mari ; Terrence Grandchester.
- Enchanté, dirent les deux hommes en se serrant la main.
- J'ai acheté des fleurs pour ma femme et j'étais surpris d'en trouver qui portent son nom et qui étaient serties du même vert que ses yeux...
- C'est le même vert que les yeux de maman et j'ai voulu honorer la sœur que je ne connaissais pas...
- Oh Anthony ! Dit Candy en souriant, merci beaucoup.
- Félicitations mon fils. Candy m'a apporté un bouquet de tes roses tout à l'heure.
Les roses étaient à présent dans un vase sur la table du salon. Anthony regarda les fleurs en souriant.
- Elles sont splendides ! Dit la grand-mère.
- Merci, dit Anthony.
- Alors, dit William, tu es de retour parmi nous à présent ?
- Comme M. Freeman a dit, les membres de la famille qui voulaient ma mort se sont entre–tués avec leurs ennemis, je suis donc libre de revenir parmi vous...
- Georgie..., fit William ému.
- Je suis là William, si tu as besoin d'un peu de temps, je comprendrais...
- Georgie, tu m'as manquée comme tu n'as aucune idée... je n'ai vraiment pas se temps à perdre pour réfléchir, dit-il en la tirant vers lui pour poser ses lèvres sur les siennes en un baiser très fougueux.
Candy regarda ses parents en souriant. Sa mère était ce qui manquait à son bonheur et sa mère était là à présent. Elle serra Terry dans ses bras.
- Maman, papa, dit Anthony, vous voulez aller dans votre chambre ?
- Laisse-le savourer sa femme Anthony, dit sa grand-mère, elle lui a trop manqué.
Les parents s'arrêtèrent et les regardèrent en souriant.
- Oh maman ! Dit Candy, j'avais tellement besoin de toi, surtout depuis que je suis enceinte, j'avais envie que tu sois là avec moi.
Georgie s'approcha d'elle et la prit dans ses bras encore une fois.
- Je suis là mon bébé, je ne vais plus partir.
- Merci maman. Je...
Mais elle s'arrêta.
- Terry...
- Oui ma chérie ?
- Je viens de perdre mes eaux...
- Quoi ? Dit Terry.
- Il faut aller à l'hôpital ! Dit William.
Ce fut la panique pendant un moment et finalement tout le monde, à part les fédéraux, se rendit à l'hôpital pour l'accouchement du bébé de Candy.