Chapitre 2

26 0 0
                                    

Je me suis réveillée en sueur. J’avais du mal à respirer. Je me sentais comme si j’avais couru un marathon et en même temps comme si j’avais été aux abysses de la mort. Il est 5 heures du matin. J’ai à peine réussi à dormir deux heures. Véronica m’a dit d’être passionnante. Elle a dit que ça finirait par passer. Que je finirais par tout contrôler ! Mais ça fait bientôt deux mois que j’ai ses cauchemars et sincèrement j’ai l’impression qu’au plus le temps passe au moins je contrôle les choses. Véronica, elle me l’avait promis. Elle m’avait dit que l’Association m’aiderait et qu’en peu de temps je me sentirais différente, épanouie, plus sûre de moi. Mais ce n’était que des mensonges. Moi j’ai fait ce qu’ils voulaient. J’ai menti et abandonné ma famille pour leur apporter mon aide. Qu’ils puissent m’utiliser pour leurs recherches. Je crois que c’est une bonne preuve de mon engagement envers eux. Et eux, que ce qu’ils ont fait pour moi. Me donner une chambre pas trop grande, juste assez pour qu’on puisse circuler, et un matelas assez large où même un bébé aurait des problèmes pour s’y installer confortablement et qui est aussi dur que le sol. Il y a aussi les murs qui n’ont pas été repeints depuis le siècle dernier, les fenêtres qui laissaient rentrer le minimum de lumière nécessaire à la vie d’un être humain. Il y avait aussi une armoire. Je ne sais pas comment ils ont cru un jour que la garde-robe d’une ado de 14 ans pourrait rentrer dans cette espace minuscule qui ne faisait pas plus de 1m2 sur 1m2. Quand Véronica m’a montré cette chambre, elle m’a dit que c’était temporaire juste le temps de me trouver une chambre définitive. Ça fait deux mois que je suis dans cette chambre et je ne crois pas que ce soit temporaire, mais bien définitif ni même que quelqu'un viendra me chercher pour faire quelque chose de plus intéressant que d’écrire sur un carnet toutes mes pensées, car elle pourrait être utile à leur recherche. Je crois plutôt qu’ils savent juste pas quoi faire de moi et me font faire des choses débiles en me promettant qu’elles servent a quelque chose, m’enferment dans une chambre de quatre mètres carrés sur quatre mètres carrés et en me faisant de belles promesses qu’ils ne sont même pas capables de tenir. Je savais que je ne pouvais pas leur faire confiance. Mais je suis trop naïf. Pourquoi aurait- il honorer leur promesse. Il n’y a pas de trace écrite de notre contrat. Mes parents ne savent même pas que je suis là. Ils croient que je suis sagement dans le « magnifique petit asile de fou » dans lequel ils m’ont enfermé. J’aurais surement préféré. Là-bas au moins je savais plus ou moins à quoi m’attendre. Certes j’aurais côtoyé des fous et des psychopathes tous les jours et on m’aurait bourré de médicament qui m’aurait laissé dans un état végétatif, mais au moins j’y serais en sécurité et mes parents saurait où j’étais. Mes parents ! Il me manque tellement. Je sais qu’à la base c’est eux qui m’ont enfermé dans cet asile de fous, mais c’était pour me protéger. Ces gens de l’Association je ne sais pas ce qu’ils me veulent, même pas si tout ce qu’ils m’ont dit est la réalité. Ils ne me laissent même pas sortir ! La seule chose que j’ai vue pendant ces deux derniers mois c’est « ma chère et tendre chambre » et le couloir qui mène aux toilettes. J’ai des cours dans ma chambre (un type louche qui est censé m’aider avec « mes troubles psychiatriques », mais qui est un vrai barjo), on me sert trois repas par jour dans ma chambre ou je suis obligé de manger seul. Seul ! Je ne peux même pas manger comme tous les autres dans la cantine, pour me sentir un peu moins seul. Au début, lors de mes premiers jours ici, Véronica venait souvent me rendre visite, mais plus les jours passaient moins elle venait jusqu’au jour où elle a définitivement cessé de venir. Véronica était la première amie que je m’étais faite ici.Enfin la seule puisqu’à part elle et le type barjo qui me sert de psy et peut-être l’une ou l’autre femme de ménage, on ne m’a pas vraiment laissé sociabiliser avec les gens, avoir des amis ou entretenir des relations avec d’autres êtres humains. Je n’en peux plus d’être ici je croyais que d’être à l’asile se serait comme être dans une prison, mais c’est parce que je ne connaissais pas encore cet endroit ! Quand vont- ils me laisser sortir d’ici ? Je deviens folle. Je sens que ma tête va exploser. Je suis à bout, cette fois je n’en peux plus, c’est comme si je sentais que le sol bougeait sous mes pieds, que ma chambre était aussi en colère, que le peu de meubles et d’objets qu’elle possédait se m’étaient a tremblé. Et c’est là que… J’ai vu que c’était exactement ce qui était en train de se passer. C’était un tremblement de terre. Pourtant ce n’est pas très commun les tremblements de terre en France si ? C’est là que les tremblements sont devenus plus forts. J’ai entendu des cris. Je me suis demandé si quelqu’un allait venir à mon secours ou si on allait me laisser là, mourir sous cette armoire pourrie et me décomposer dans cette chambre encore plus pourrie…

************************************

Voilà j'espère que vous avez aimé. Donnez moi votre avis :)))!!!

Shade SideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant