Chapitre 6

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On était lundi, la veille du supposé jour où j’allais être transféré dans un autre centre. Je devais retrouver Véronica après l’heure des douches. Oui c’est assez bizarre de s’enfuir la serviette à la main, mais c’était notre seule chance. Car c’était le jour où les femmes de ménage apportaient le linge propre. Notre plan c’était que lorsque les femmes de ménage viendraient dans nos chambres pour nous apporter de nouvelles serviettes, on les assommerait avec des calmants qu’on a volés ( l’infirmière Elisa, vient de rompre avec son copain et elle passe tous sont temps a pleuré alors elle a autre chose a pensé que les éventuelles patientes qui pourrait voler des calmants dans l’armoire a pharmacie). Ensuite on enlèvera leurs vêtements et on s’habillerait avec. Et on ensuite on se dirigera vers la sortie avec les paniers a linges et comme les gardes de l’entrée de l’asile ne nous connaissent pas on passera incognito. On sortira par-derrière où l’ami de Véronica passera nous chercher afin de nous emmener dans le chalet abandonné.

Dans un peu moins d’une heure, l’une des femmes de ménage passera et il faudra que je sois prête. Il faudra que je lui injecte le calmant très vite pour ne pas lui laisser le temps de crier sinon je perdrais toute mes chances de m’enfuir et je ne révérais plus jamais Véronica.

J’entends quelqu’un s’approcher de ma porte. Je prends ma seringue en main pour être prête.

Je m’approche de la porte et on entre dans ma chambre. Sauf que ce n’est pas la femme de ménage. Non il s’agit du docteur Faraize. Je range vite ma seringue avant qu’il ne l’aperçoive.

-          Mademoiselle Madalena, Je viens vous dire au revoir, car je pars en voyage très tôt demain et donc je ne pourrais pas être là lorsque vous nous quitterait.

Mais que ce qu’il fait là, celui-là ? Bon calme toi Madalena. Il est juste venu te dire au revoir. Dis-lui aussi au revoir et il partira et tu auras encore le temps d’exécuter ton plan d’évasion.

-          Oh ! Oui, oui je suis ravie pour vous que vous…partiez en…voyage. Oui alors au revoir.

-          Vous avez l’air stressé, mademoiselle Madalena. Est-ce qu’il y a quelque chose qui vous tracasse ?

Non, mais je rêve ! Tu ne savais pas venir me dire au revoir demain comme tout le monde ? Où tu pouvais m’envoyer une carte je sais pas moi ! Mais là tu viens me dire au revoir dans ma chambre au risque de tout faire foirer !!! Bon calme toi Madalena ! Si tu réponds à sa question, il s’en ira.

-          Non, non tous va bien. Je vais à merveille. Je suis juste un peu nerveuse de partir. Vous savez, j’ai peur de ne pas réussir a m’adapter dans ce nouvel asile, heu… je veux dire centre psychiatrique et de ne pas me faire d’amis, vous voyez ?

-          Oh ! Si c’est parce que j’ai dit à vos parents que Véronica était une mauvaise influence, j’en suis désolé. Mais sachez que je l’ai fait pour votre bien. Je crois réellement que vous êtes quelqu’un de bien Madalena. Vous vous n’avez fait rien de mal et je suis convaincu que dans le nouveau centre ou vous aller vous pourriez faire plus de progrès qu’ici et ainsi quitter les centres psychiatriques définitivement. Mais cela ne sera pas possible tant que vous côtoierez des gens comme mademoiselle Véronica.

Arrête de parler bon sang ! Bon je vais dire que je suis d’accord comme ça il me lâchera.

-          Oui, je vous comprends, d’ailleurs j’ai réfléchi et je suis totalement d’accord avec vous. Je crois que ce sera mieux pour moi d’aller dans un autre centre et de m’éloigner de Véronica.

-          Ravi que nous soyons tous les deux d’accord.

Et c’est là que, quand j’ai cru que j’allais enfin pouvoir me débarrasser de lui,  que la femme de ménage entra. J’étais fichu. Je n’avais qu’une seule chance de m’enfuir et là elle venait de partir en fumée. Je n’allais jamais pouvoirs quitter cet endroit, jamais m’enfuir avec Véronica, nous n’allions jamais aller dans son chalet en pleine forêt. Non rien de tout ça. J’allais rester dans un asile toute ma vie comme Véronica me l’avait dit. C’est elle qui avait raison. J’aurais dû l’écouter plus tôt. Maintenant il est trop tard.

Shade SideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant