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une semaine qu'elle est partie. une semaine également que j'sors pas de ma chambre.

l'seul truc que j'ai fait, c'est planter des ipomées dans une boîte à chaussures que j'ai rempli de terre. j'les arrose de mes larmes. vu leurs gueules, elles aiment pas trop le sel contenu d'dans. mais j'm'en fous tellement, parce que la seule ipomée que j'aimais va bientôt s'faire recouvrir de terre à son tour.

la douleur n'a toujours pas diminué. j'me demande si ce sera le cas un jour. il paraît qu'on s'y habitue juste avec le temps, sauf que j'veux pas m'habituer à sa mort et la perdre un peu plus.

quand mon père s'est barré j'ai eu mal aussi, parce qu'j'ai du faire le deuil de sa présence. mais j'savais que c'était une bonne chose, donc ç'a été beaucoup plus simple à accepter. alors qu'ipomée, bordel, elle devait pas partir. elle devait rester avec moi. elle méritait tellement mieux. comme père, comme vie, comme mort. elle méritait tellement mieux.

sauf que j'ai pas su la sauver.

fleur bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant