On va savourer ensemble, le temps de cet article, l'explication détaillée d'une histoire citée dans le Coran, qui contient à la fois sagesses, et sciences subtiles. On partagera ainsi les secrets d'une rencontre inédite entre deux pôles, l'une de la science de la Shari'a et l'autre de la Haqîqa (Vérités seigneuriales) :
Allah dit dans le Coran, Sourate18 :
18.60. Rappelle-toi quand Moïse dit à son valet : «Je ne cesserai de marcher que lorsque j'aurai atteint le confluent des deux mers, dussé-je y mettre des années !»
18.61. Mais lorsqu'ils eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson qui retrouva librement son chemin vers la mer.
18.62. Et lorsqu'ils eurent dépassé cet endroit, Moïse dit à son valet : «Apporte-nous notre repas, cette étape nous a durement éprouvés.»
18.63. – «Te souviens-tu, lui dit le valet, lorsque nous nous sommes abrités près du rocher? Eh bien, c'est là où je n'ai plus prêté attention au poisson, et c'est certainement le démon qui m'a empêché de m'en rappeler. C'est alors que le poisson a repris miraculeusement son chemin vers la mer !»
18.64. – «Eh bien ! C'est justement ce que nous cherchions !», repartit Moïse. Et ils retournèrent sur leurs pas.18.65. Ils rencontrèrent un de Nos serviteurs qui avait été touché par Notre grâce et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Notre part.
18.66. Moïse lui dit : «Puis-je te suivre pour que tu m'enseignes un peu de la sagesse à laquelle tu as été initié?»
18.67. – «Tu n'aurais jamais assez de patience, répondit l'inconnu, pour rester en ma compagnie,
18.68. car comment pourrais-tu assister, sans manifester ta curiosité, à des choses dont tu ne saisiras pas le sens?»
18.69. Moïse lui répondit : «Tu trouveras, s'il plaît à Dieu, en moi un homme toujours patient, et je ne te désobéirai point.»
18.70. – «Eh bien, dit le personnage, si tu me suis, ne m'interroge sur rien ! Attends que je t'en parle le premier !»
18.71. Ils partirent donc ensemble et montèrent à bord d'un navire, sur le flanc duquel l'inconnu s'empressa de pratiquer une brèche. «Pourquoi, s'écria Moïse, y as-tu pratiqué cette brèche? Est-ce pour en noyer les passagers? En vérité, c'est un acte abominable que tu viens de commettre !»
18.72. – «Ne t'avais-je pas dit, rétorqua l'inconnu, que tu n'aurais jamais assez de patience pour rester avec moi?»
18.73. – «Ne me blâme pas trop, reprit Moïse, pour mon oubli et ne me soumets pas à une trop dure épreuve !»
18.74. Puis ils reprirent ensemble leur route et firent la rencontre d'un jeune homme que l'inconnu ne tarda pas à mettre à mort. «Quoi?, s'indigna Moïse. N'as-tu pas tué là un être innocent qui, lui, n'a tué personne? Ne viens-tu pas de commettre une chose affreuse?»
18.75. – «Ne t'avais-je pas averti, dit l'étranger, que tu n'aurais pas assez de patience pour supporter ma compagnie?»
18.76. – «Si je te questionne encore sur quoi que ce soit, dit Moïse, tu auras le droit de me priver de ta compagnie. Tu n'as été, en vérité, que trop patient avec moi !»
18.77. Puis ils se remirent en route et, arrivés près d'une cité, ils demandèrent l'hospitalité aux habitants qui la leur refusèrent. Après quoi, ils aperçurent un mur qui menaçait de s'écrouler. L'inconnu s'empressa alors de le redresser. «Tu pourrais, lui dit Moïse, si tu le voulais, réclamer un salaire pour ce travail?»
18.78. – «Voilà le moment venu de notre séparation, repartit l'étrange personnage. Je vais cependant t'éclairer sur la signification des choses que tu as été impatient de savoir.
18.79. Pour ce qui est de la barque, elle appartenait à de pauvres gens qui travaillaient en mer. J'ai voulu lui donner l'apparence d'être défectueuse, parce que derrière eux il y avait un roi qui s'emparait de toute embarcation et l'usurpait.
18.80. Quant au jeune homme, il avait pour père et mère deux bons croyants. Nous eûmes peur qu'il ne les entraînât dans sa rébellion et son impiété,
18.81. et nous voulûmes que leur Seigneur leur donnât à sa place enfant plus vertueux et plus affectueux.
18.82. Pour ce qui est du mur, il appartenait à deux orphelins de la ville, et il recelait à sa base un trésor qui leur revenait. Comme leur père était un homme vertueux, le Seigneur, dans Sa bonté, a voulu qu'ils ne pussent le déterrer qu'à leur majorité. Je n'ai donc rien fait de mon propre chef. Voilà toute l'explication que tu n'as pas eu la patience d'attendre !»
VOUS LISEZ
Hadith Et Histoires Du Coran
SpiritüelDes hadiths d'hommes et de femmes, récits présent dans le Coran : dont l'histoire est pour nous un rappel vers le droit chemin par la permission et la protection de Allah