Lettre a Kahil / 10

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4 avril 2019

Ce soir je t'écris car tu me manques.
Je commence cette lettre par cette phrase et cela me fait amèrement penser aux premiers écrits.
Tu n'oublie jamais de m'envoyer un petit message dans la journée mais cela fait maintenant plusieurs jours que tu ne prends plus la peine de te déplacer.
Je t'ai tout donné et toi tu me prives de ton amour.
Pourquoi détruit-tu toujours ce que j'essaye en vain de construire ?
Tu me répètes de ne pas m'inquiéter, tu prétend que c'est la faute du travail, mais je suis une femme, l'instinct d'une femme ne trompe jamais et toi tu me mens.
Parle-moi, dis-moi ce que je dois réparer, explique moi je suis prête à tout pour t'avoir à mes côtés.
Il paraît que les hommes fuient après avoir obtenu ce qu'il souhaite, mais tu n'es pas un homme parmi tant d'autres, tu es Kahil, et tu ne me ferais jamais ça.
Regarde la confiance que tu m'inspire, ne la trahit pas, jamais tu n'auras la chance de retrouver une femme qui croit autant en toi.
Je prends mon mal en patience, cela fait des années que je t'attends je ne suis plus à quelques semaines près.
Et tu ne m'oublies pas vraiment, tu m'envoies un SMS chaque jour, c'est ma bouée de sauvetage à vrai dire.
J'ai retrouvé un de tes pulls sous mon lit, je dors avec chaque nuit sinon je ne trouve pas le sommeil.
Je t'aime comme je ne t'ai jamais aimé, j'ai besoin de toi près de moi, avec moi, maintenant et pour toujours.
J'ai regardé le Roi Lion une dizaine de fois cette semaine, tu vas me prendre pour une folle.
J'ai même essayé d'aimer Scar pour te faire plaisir mais je n'y suis toujours pas parvenu, c'est encore trop douloureux de le voir lâcher Mufasa.
Ah oui j'ai oublié de te dire, j'ai vue Amjad hier en allant au travail.
Il m'a salué très poliment et m'a même demandé si j'étais heureuse. Je ne te l'avouerai sûrement jamais car tu risquerais de rentrer dans une colère noire mais si tu n'avais pas été dans ma vie je serais sûrement tombé amoureuse de lui.
Son âme est tellement belle que même un être maléfique pourrais succomber.
Mais il n'est pas toi, et personne est à ton égal, tu es le roi de mon cœur et le seul de la cour, si je t'ai toi de qui pourrais-je avoir besoin ?
J'attends ta visite, je t'en supplie viens me voir, je suis comme un toxicos sans sa seringue tout me paraît impossible quand tu es loin de moi.
Je te laisse une semaine et je viendrai à toi.
Trop souvent j'ai attendu que tu agisses et trop souvent tu m'as déçu.
À moi de prendre les rênes je suis sans doute meilleure conductrice que toi.

Léna

Lettres à KahilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant