Derniere lettre a Kahil

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12 avril 2019

Ce matin je me suis apprêté. J'ai mis ma plus belle robe, mon rouge à lèvres plus flashy et mes bijoux les plus chers.
Je t'avais laissé une semaine pour changer ton comportement mais tu n'as pas bougé, tu as même cesser de m'envoyer des messages.
Comme je te l'avais promis aujourd'hui j'ai décidé de venir à toi, j'avais la ferme intention de te reconquérir et de te ramener avec moi.
Je t'avoue que je ne savais pas trop où te chercher et c'est donc tout naturellement que je me suis dirigé vers ton appartement d'autrefois, avec un peu de chance tu y habitais encore.
J'ai donc marché jusqu'au métro, j'ai pris la ligne correspondante et durant le trajet j'imaginer les différents cas de figure possible pour nos réconciliation. Oui je partais victorieuse, tu avais sûrement une raison de m'ignorer, tu m'aimes, tu me l'as dit, pourquoi je m'inquiéterai ?
Le trajet paru interminables.
Quand je suis sorti de la bouche de métro, je me suis assise sur un banc.
Il fallait que je me donne du courage, ça allait sûrement finir dans les cris, et tes mots sont parfois plus tranchant que des lames de couteaux.
Je me suis dirigé vers ton appartement, lentement, j'observais les alentours comme pour me rappeler le bon vieux temps.
Je me suis enfin retrouvé devant la grande porte en bois massif de ton immeuble.
J'ai réfléchi quelques secondes avant d'appuyer sur la même sonnette qu'autre fois.
Une voix féminine a répondu.
J'ai d'abord pensé que tu avais vendu puis j'ai émis l'éventualité que ça puisse être ta sœur, Kenza, que je n'avais pas vu depuis des années déjà.
J'ai simplement dit que je chercher Kahil Ben Ali, la femme au bout du microphone m'a répondu qu'elle descendait .
Dans ma tête c'était clair j'allais revoir Kenza des années plus tard.
La porte s'ouvre mais ce n'était pas Kenza.
Une femme avec un visage de poupée et un bébé accroché au bras me faisait face.
J'ai simplement répéter que je chercher Kahil Ben Ali, la femme en face de moi à pris un air dédaigneux et m'a demandé qui j'étais.
Je lui ai bien évidemment retourner la question et tu sais ce qu'elle m'a répondu Kahil ?
« Je suis sa femme »
Sa femme Kahil.
J'étais morte, tu m'as tué, t'as gagné, victoire par chaos.
J'ai fuis sans répondre.
Je suis rentré tel un robot jusqu'à chez moi, sans une larme, sans un cri, sans une défaillance.
Mon cœur n'existait plus, je ne ressentais rien, pas de haine, pas de peine, du vide, des kilomètres de vide.
J'ai passé le pas de ma porte, j'ai pris soin de mettre chaque lettre que je t'ai écrit dans une enveloppe à afin de ne jamais les relire. Je me suis coupé les cheveux car je sentais encore tes doigts les caresser. J'ai fais le ménage, jeter toutes les babioles qui traîné, j'ai rangé mon balcon et j'ai fermé la fenêtre à clés je n'y retournerai plus, trop de fois j'ai songé à toi dessus.
Je suis allongé sur mon lit et je t'écris ces derniers mots.
Je te souhaite toute la souffrance qu'un humain puisse endurer car tu m'as infligé bien pire.
Je ne t'écrirai plus mais je te fais une promesse, tu seras condamné à penser à moi jusqu'à la fin de tes jours.
  Tu auras était l'amour et à la fois le plus gros cauchemar de ma vie, omri.

Léna.

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