L'élu

Chapitre 24 : Laterl

A mon réveil Clémentine n'est pas dans le lit. Je sens une légère brise et tourne la tête vers la fenêtre. Je la vois appuyée sur le rebord de cette dernière en regardant le levé de soleil.

«- Bien dormis ? demandais-je en m'étirant. »

Elle se retourne et vient s'allonger près de moi.

«- Ça va ?
- Je repensais à tous ce qui s'est passé ces temps si... »

Je passe ma main dans ses cheveux et met mon bras derrière sa tête.

«- De toute façon ces situations ne se reproduiront plus, j'ai une super équipe maintenant ! »

Elle met sa main sur mon torse et ajoute :

«- Tu as raison ! »

On se laisse une vingtaine de minutes ensemble à se câliner et s'embrasser puis on s'habille pour aller déjeuner.
Audrey nous sert à manger et Leila nous préviens qu'elle a préparé les griffons.
Une fois avoir finis de manger, je laisse les filles ensemble pour me rendre dans la chambre d'Azazel. J'ouvre la porte, la chambre est froide, vide, toute la chaleur d'avant a complètement disparu. Il est belle et bien parti..
Je retourne vers les filles qui m'attendent pour partir.

«- Tu es allé voir la chambre d'Azazel ? me demande Leila.
- Oui, répondis-je doucement.
- Je m'en doutais, je te connais trop bien.
- Tu me connais depuis que je suis né aussi c'est normal, ajoutais-je en souriant. »

Je prend place devant Clémentine et on part en direction de la cité de Laterl. On décide d'esquiver le village pour plus de sécurité et plus tard on traverse les fameuses plaines. A ce moment là, je sens les bras de Clémentine se resserrer autour de moi et poser sa tête sur mon dos.
Arrivé à une certain endroit, on change de direction pour contourner une montagne. Quelques heures plus tard on aperçoit enfin la magnifique cité dans les montagnes : Laterl. Clém nous guide jusqu'à la zone d'atterrissage et on se pose enfin.
Comme le roi n'était pas au courant de notre visite on se fait emmener jusqu'à la salle de réception où le Roi tient un apéritif avec plusieurs de ses nobles.

«- Mon beau fils ! dit ce dernier à mon attention.
- Vous êtes de bon humeur à se que je vois.
- Il le faut bien ! Je vous laisse avec Anaïs, je ne suis pas vraiment disponible, si vous avez des questions adressez vous à elle. Juste avant, ajout-il en m'emmenant dans un coin reculé. Qu me vaut ta visite ?
- Une mauvaise nouvelle et une demande.
- Une mauvaise nouvelle ? Vraiment ? Je ne te suis pas tout se passe bien pour notre peuple.
- Je reviens de Karlame.
- La cité Naine, qu'est-ce qu'un Elfe irait faire là bas !
- Il y a quelques jours nous avons eu la visite de Lideol transformé en mort vivant. Comme l'ancien corps à été brulé, nous avons fait une autopsie sur le bras que j'ai récupéré. L'ADN était nain d'où notre visite à Karlame.
- Un mage ?
- Un sorcier exactement, qui exerce une magie de transposition sur des cadavres nain et ... dis-je en baissant le regard.
- Et ? insiste-il.
- Karlame est tombée alors ils ont des corps à l'infinie.
- Ils ?
- Tout un group d'immortels surement dirigés par ce sorcier.
- Je vois... Je n'étais pas au courant.
- Seul ma garde rapproché sait. C'est pour ça que j'aimerais que vous fassiez attention. Si vous tombez, Guzel sera en danger et puis vous êtes le père de Clémentine alors...
- J'ai compris ne t'en fait pas, commence-t-il en me coupant. Je vais renforcer la sécurité et former la garde au combat contre des Immortels, même si je pense qu'ils n'arriverons qu'à les ralentir.
- De mon côté je vais détruire ce groupe ! Au plus vite pour qu'il y ait le moins de morts possible.
- Je comprends... et la question ?
- J'aimerais emmener Anaïs avec nous.
- Je n'y vois pas d'inconvénient, elle est assignée à la garde de ma fille alors il serait plus normal qu'elle vous suive.
- Parfais alors ! Retournons avec vos invités, ils vont finir par croire que je vous ai kidnappé, dis-je en rigolant. Oh ! Et pouvons nous rester dormir ce soir ? Je pense que Clémentine en serait ravi.
- Bien entendu ! Je vais faire préparer des chambres pour vos accompagnatrices. »

On retourne près des invités et Clémentine vient me chercher pour m'emmener vers notre groupe. Anaïs est là aussi.

«- Je lui ai demandé et elle a dis oui, dit-elle en souriant.
- Tu lui as expliqué ?
- Tu veux que je lui dises TOUS tout de suite ?
- Non, non, non, non, non ! »

Elle s'approche de moi et murmure :

«- Séance d'initiation pour elle et Audrey si tu es sage. »

Mon corps chauffe et je sens que ma magie s'excite.

«- Je vous obéirez du mieux que je peux, affirme Anaïs en s'inclinant.
- Oublie les formules de politesse et appel moi Eleden, sa me gêne si tu me vouvoies alors qu'on va passer assez de temps ensemble maintenant.
- C'est d'accord, dit-elle en se relevant.
- Je vous fais visiter ? demande Clémentine toute excitée.
- Carrément ! dit Leila.
- Je veux bien, ajoute Audrey.
- Alors on y va ! affirmais-je. »

Clémentine me prend par le bras et elle m'entraine dans les couloirs suivis des filles. Elle nous montre les cuisines, le jardin et on arrive vers les chambres. Elle ouvre la porte et Anaïs s'empresse de dire :

«- Non pas ma chambre ! »

Mais Clémentine ne l'écoute pas et elle finit par rentrer suivis du groupe intrigué.

«- Ta chambre n'a pas changé, affirme cette dernière en souriant.
- Tu n'étais pas obligée de la montrer à tout le monde.. dit Anaïs gênée.
- Je voulais la voir comme ça fait longtemps que je ne suis pas revenue.
- Tous le monde l'a vu maintenant alors on peut sortir ?! »

Sa chambre est très illuminée, un beau tapis blanc vient couvrir le sol en bois et une large fenêtre éclaire la pièce. En ressortant Clémentine vient me murmurer :

«- Rendez-vous ici après manger. »

On finit de visiter le palais dans le calme et la bonne humeur. Nous avons aussi fait le tour de la ville et pendant celui si, Clémentine a reçus des fleures et pleins de louanges.

«- Les gens t'adorent, fis-je remarquer.
- Je n'ai pas été là souvent et quand je reviens ils sont content de me voir je suppose.
- C'est une très bonne chose, affirme Leila, d'avoir la confiance de son peuple !
- Si tu le dis..
- On retourne au palais pour allé manger ? demande Anaïs.
- Tu as raison il se fait tard, dit Clém.
- Allez y sans moi je vous rejoins, affirmais-je. »