Chapitre 41 : Départ

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Le lendemain le soleil tape sur ma tête me réveillant doucement. J'ouvre les yeux et m'aperçoit que Clémentine me regarde appuyée sur son coude.

« - Salut toi. »

Je m'étire en souriant et enlève la couette comme il fait chaud.

« - Bien dormis ? demande-je en venant l'embrasser.

- Je ne me souviens plus vraiment de la soirée en chambre mais sinon j'ai bien dormis.

- Tu.. tu ne te souviens pas ? dis-je en me relevant.

- Tu m'as porté et après plus rien...

- Oh...

- "Oh" ?

- Tu peux me laisser parler jusqu'au bout ?

- Vas-y, dit-elle en fronçant les sourcilles.

- Tu as perdu les eaux hier dans mes bras et ensuite tu as accouché d'un petit garçon sauf que... son âme s'est transformée en spectre et il est partie ; il a sauvé le deuxième petit bout dans ton ventre en prenant plus de magie... »

Elle ouvre la bouche mais aucuns sons n'en sort. Je vient de lui apprendre qu'un de nos deux enfants est mort et que le deuxième est peut-être en mauvaise santé. Je m'approche d'elle est vient l'enlacer. J'ai de plus en plus envie de pleurer en voyant son état. Quand je sens ses mains s'accrocher désespérément à moi, je ne peux m'empêcher de verser quelques larmes.

« - Je suis désolé, j'ai été beaucoup trop brutal.

- Tu as dit ce qu'il y avait à dire, je ne t'en veux pas... »

Elle ressert la pression entre nos corps et pose sa tête contre mon épaule. On ne laisse une dizaine de minutes dans les bras l'un de l'autre avant de s'habiller et de rejoindre le petit groupe à l'écurie.

« - Bien dormis ? demande Anaïs.

- Parfais, commence Clém, en même temps j'ai pas vraiment eu le choix.

- Tu es vraiment forte quand même, sortir un des deux enfants sans que le deuxième n'ai de problèmes c'est exceptionnel, affirme Lauryne.

- Ce mot risque de ressortir plusieurs fois j'en ai bien peur, dis-je en souriant.

- En nacelle tout le monde ! dit Leila, je viens de finir de charger les provisions que Feldir nous a donné, on va se faire de sacré bon petit plat ! »

Elle s'installe devant avec Audrey et Anaïs aide Clémentine à s'installer. Lauryne finit d'installer les dernières valises et quelques couvertures et oreillers supplémentaires.

« - Je vous rejoins juste après, je vais faire mes au revoir aux personnels. »

Et je m'envole au dessus du château pour rejoindre l'entrée. Plus j'utilise une armure et moins j'ai besoin de la faire apparaître, comme en ce moment où je n'ai rien d'apparent.

Des cuisines aux personnels des chambres jusqu'aux gardes, je suis passé par tout. Je finis par rejoindre les filles qui sont allées beaucoup plus loin que prévus. Le trajet se passe bien, on ne s'arrête que pour manger ou prendre une douche. On arrive proche de la zone, 38 heures après le départ. Je fais un tour en volant pour voir si on est en sécurité pendant que les filles s'installent. Une fois tout prêt, on mange en discutant des projets de demain et on va se coucher. Leila et Lauryne dorment par terre enroulées dans des couvertures quant aux filles elles dorment dans le lit à côté de nous.

Vers 9 heure, tout le monde est debout et déjeune dehors autour d'un feu.

« - On change rien de se qu'on a dit hier, affirme-je.

- Mais je vais pas vous attendre ici à rien ! ajoute Clémentine.

- Si et je ne te laisserais pas sortir, répond Audrey.

- Personne ne te laissera venir avec nous Clém... soupir Anaïs, tu es enceinte et à cause du sort on ne sais pas exactement quand tu accoucheras donc c'est non négociable. »

La concerné se lève et retourne dans la caravane. Je finis ma tartine et décide d'aller la voir. Elle est allongée sur le lit un bouquin à la main.

« - Tu ne vas pas me faire la tête quand même ? »

Elle ne dit rien et continu de lire. Je m'approche doucement d'elle et m'allonge.

« - Donc tu comptes me faire la tête ?

- Hum hum, dit-elle toujours concentrée dans son livre.

- Même si je fais ça ? »

J'approche lentement ma tête de son cou et y dépose mes lèvres. Elle sursaute quand je passe ma langue de sa clavicule jusqu'à son lobe d'oreille. Je mord ce dernier pour ensuite descendre un plein milieu de sa tendre peu afin d'y laisser une marque.

« - C'est de la triche , dit-elle en se forçant pour ne pas sourire. »

Elle souffle de plaisir et me laisse l'embrasser.

« - Si tu reviens blessé tu guériras tout seul.

- Promis on fera attention.

- J'espère bien ! »

Je dépose un baisé sur son ventre avant de sortir en laissant Audrey rentrer.

On fait des groupes de deux avant de partir chacun de notre côté. Le groupe d'Anaïs et Lauryne doivent trouver la source de la magie et le notre une grotte ou un passage secret. On marche pendant bien une heure avant de tomber sur un arbre géant.

« - On s'arrête là, dit Leila.

- Tu penses qu'il est suspect ?

- J'en suis sûr, il faut juste qu'on découvre à quoi il sert. »

On fait le tour quand on entend des bruits de feuilles.

« - Ici ? demande une voix féminine.

- Lauryne ? demande Leila. »

On sort de notre cachète et on rejoint nos amies.

« - Cette arbre a donc bien quelque chose d'étrange...

- Oui, me répond Anaïs, on en a vu d'autre mais se n'était que des illusions, celui là je suis sûre qu'il est bizarre. »

Son livre vol entre ses mains, c'est surement signe qu'elle utilise ses esprits. Elle ferme les yeux en évitant les branches au sol au fur et à mesure qu'elle avance. On reste à une certaine distance pour ne pas la perturber tout en la suivant quant un petit être bleu me tombe sur l'épaule. Je sursaute en poussant un petit cri qui fait retourner les filles qui se mettent à rigoler.

« - Fie revient travailler ! dit Anaïs en regardant vers moi.

- Fie ? demande-je.

- C'est l'esprit qui est sur ton épaule, c'est un esprit farceur mais un des meilleurs chasseur de magie.

- Enchanté Fie, dis-je en souriant. »

Le petit être se jette à mon cou pour m'enlacer de ses petits bras et dit son prénom.

« - Allez retourne travailler on jouera après si tu veux, affirme-je. »

Il me regarde d'un air interrogateur et surpris.

« - Promis ! Fonce champion ! »

Il saute et tourne dans les airs avant de retourner vers Anaïs. Grosse tête ronde, tout petit corps et de toutes petites jambes et bras ; les esprits ont l'air d'avoir des formes assez drôles. En tout cas, j'ai dû l'encourager car l'arbre disparait laissant place à un portail formé par des branches.

« - On fonce, je ne veux pas que Clémentine attende. »

L'éluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant