Chapitre 36 : Passation

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Les cloches retentissent et on s'habille en tenues officielles. Je descends le premier et Feldir nous attend. Je m'approche de lui et dit :

« - Bonjour mon ami.

- Bon retour mon altesse.

- Tu peux réunir le conseil pour dans une heure, on mange et on arrive.

- Je vous fais ça ! dit-il en commençant à partir.

- Et oui ! Viens bien habillé toi aussi.

- Je ne pense pas que ma présence sera très utile.

- Ne te fais pas attendre surtout, dis-je en souriant. »

Clémentine vient me rejoindre et me prend bras dessus bras dessous. Je me retourne vers les filles et dit :

« - Venez on va manger. »

On avance dans la bonne humeur jusqu'à la salle à manger. On discute et on mange tranquillement et Feldir vient nous chercher un peu plus tard. On rejoint la salle du conseil où sont déjà assis tous les anciens.

« - Désolé de vous avoir réunis aussi vite, dis-je en présentant un siège à Clémentine.

- N'allonge pas cette réunion, dit la plus vieille femme des anciens.

- Je vais faire au plus vite. Pour commencer nous allons changer le chef des armées. Leila !

- En réunissant les hauts gradés un peu plus tôt, j'ai choisi le caporal Edwin, bon ami de Feldir et bretteur très prometteur.

- Quelqu'un y est opposé ? ajoutais-je. »

Le silence s'installe. J'en déduis donc que personne ne conteste la décision.

« - Deuxième nouvelle sur trois, nous allons partir.

- Comment ça ? demande un vieil homme en fronçant les sourcils.

- Laissez-moi finir, j'ai de fortes raisons de croire que les kidnappeurs de ma mère sont aussi les provocateurs de la tristesse de ce monde. C'est pourquoi j'en viens à ma troisième nouvelle : pour que je puisse me consacrer pleinement à ma quête, je dois léguer mes droits royaux.

- Inadmissible ! répond un des anciens en se levant.

- Chers anciens ! Dit l'ancienne de tout à l'heure. Vous souvenez vous seulement de la demande de son père ?

- « Il ne restera pas enfermé toute sa vie, alors ne lui mettaient pas de bâtons dans les roues. »

- Tss, dit l'ancien en se rasseyant.

- Personne n'est opposé Eleden, dit l'ancienne, qui as-tu choisis ?

- Je nomme Feldir. »

Je me retourne et regarde l'homme qui ne semble pas avoir analysé la situation.

« - Ce choix est non-négociable, ajoutais-je, Feldir est la seule personne en qui j'ai confiance et la seule que je vois diriger Guzel.

- Pas d'objection, dit l'ancien.

- Votre altesse... dit une voix derrière moi, je ne peux pas accepter je suis seulement un serviteur pas un dirigeant...

- C'est ma façon de remercier ta famille d'avoir servie la mienne. »

Il se met à pleurer et vient m'enlacer.

« - Revenez quand même de temps en temps.

- Bien sûr, Guzel reste ma terre natale.

- Eleden, dit Leila en me tendant un parchemin et un couteau. »

Je pose la feuille sur la table et dis :

L'éluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant