Chronique de Laliana: Il n'est pas mon fils, mais je prendrai soin de lui

Partie 36

Laliana (larmes aux yeux) : Ziad .. Il .. Il est où ?

Le médecin : Je suis désolé, nous n'avons rien pu faire, il a été touché trop près du cœur

Quoi ? Qu'est-ce qu'il vient de dire ? Je n'ai pas du comprendre, j'ai mal compris .. Au fond de moi je sais que j'ai très bien entendu. Et l'entente de ces paroles me fait lâcher prise, je n'ai plus de force dans mes jambes, je m'écroule par terre et les cris sortent tous seuls de ma bouche, oui je cris, je hurle plutôt. Sur qui ? Sur le monde entier. Je me lamente, je frappe dans les murs, sur le sol ; tout mais pas ça. Les sons raisonnent dans ma tête mais ne me sont pas perceptibles, je ne vois absolument rien devant moi, les larmes me brouillent la vue. Comment est-ce possible ? Comment v'ai-je faire sans lui ?~

... : LALIAA .. LALIANA PUTAIN OH ! LALIA ?! .. PUTAAIN ENFIN !
Laliana (pleurs) : NAN NAN NAN NAN NAN C'EST PAS POSSIBLE !
Anissa : CALMES-TOI PUTAAIN !
Laliana (pleurs) : IL EST MORT C'EST PAS POSSIIIBLE !
Anissa (me tenant les poignets) : ARRETE ! Il est pas mort calmes-toi j'te dis !
Laliana (pleurs) : BOUBA IL ME L'A DIT !
Anissa : C'ETAIT UN CAUCHEMAR ! REGARDE AUTOUR DE TOI MERDE T'ES DANS TA CHAMBRE ! ZIAD IL EST TRES CERTAINEMENT ENTRAIN DE DORMIR A CETTE HEURE-CI ALORS ARRETE DE TE METTRE DANS CETTE ETAT LA POUR RIEN !
Laliana (pleurs) : ...

C'est un cauchemar ? Non, tout ça m'a l'air tellement réel. J'ai vu Bouba, j'ai vu cet hôpital et j'ai vu ce médecin. A ce moment là j'avais réellement l'air d'une hystérique, je pleurais, je hurlais, je ne voulais rien entendre et surtout je ne me calmais pas. Je pleurais à en suffoquer, j'avais réellement perdu Ziad, j'avais perdu mon principal pilier ; en fait j'avais absolument tout perdu en le perdant lui. Je ne faisais même pas attention à ce qu'Anissa me disait.

Anissa : Calmes-toi j'te jure qu'il a rien !
Laliana (pleurs) : Bouba .. Il a dit ..
Anissa : Il a rien dit du tout ! Tu veux qu'on l'appelle ?!

Je me suis contentée de faire « oui » de la tête, toujours en pleurant aussi fort.
Anissa a pris mon téléphone et a cherché je ne sais où mais elle a fini par trouver le numéro de Bouba et l'a appelé en mettant le haut parleur.

Bouba (endormi) : Hmm .. C'qui là ?
Anissa : Une pote à Laliana. Elle vient de faire un cauchemar elle dit que Ziad est mort que tu lui as dit. Elle t'écoute là dis lui que Ziad va bien stp
Bouba : Weesh il est 5h du matin !
Laliana (pleurs) : Il est mort hein ?!
Bouba : Il est pas mort du tout. T'as fait un cauchemar il va très bien alors rendors toi
Laliana (pleurs) : Jures-le !
Bouba : Wallah il a rien ! On va aller le voir la semaine prochaine, il est pas mort !

Je commençais à me calmer doucement et à réaliser que j'avais bel et bien fait un mauvais rêve, que j'étais dans notre chambre, qu'Aymen dormait paisiblement malgré nos cris, que tout était normal.
Anissa a raccroché.

Anissa : C'est bon t'es calmée ?
Laliana (larmes aux yeux) : Imagines c'est un rêve prémonitoire
Anissa : Dis pas n'importe quoi. Dans quelques mois il sortira et tout reprendra son cours normal
Laliana : J'ai eu tellement trop trop trop peur ..
Anissa : J'ai vu ça, rendors toi
Laliana : Non j'ai pas envie. J'ai peur de refaire un cauchemar
Anissa : Tu veux que j'reste avec toi ?
Laliana : S'il te plait ..

Elle m'a sourit, est parti quelques minutes et est revenue avec un verre d'eau et des mouchoirs qu'elle m'a tendu. Je me suis donc mouchée et ai aussi essuyé mes larmes puis j'ai bu un peu et je me suis mise à la place de Ziad et Anissa s'est couchée à ma place. Instinctivement, je me suis collée contre elle comme un enfant se collerait à sa maman pour y trouver du réconfort. Elle m'a caressé les cheveux et j'ai fini par me rendormir difficilement.
Que d'émotions hein ? Vous pouvez me croire, je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie ni aussi mal au cœur. Et ce genre de mauvais rêves était d'ailleurs devenu une habitude. Je me faisais tellement de soucis pour Ziad que cela me hantait même dans mes rêves.

Le jour suivant, j'avais un besoin fou de faire partager ça avec Ziad, de lui parler. J'ai donc décidé de lui écrire une lettre, ça m'aiderait peut-être et je suis sûre que ça lui fera plaisir. J'ai même pris le soin de mettre de mon parfum sur l'enveloppe et tout, pour qu'il ait mon odeur avec lui.