Chronique de Laliana: Il n'est pas mon fils, mais je prendrai soin de lui

Partie 81

Laliana: Toi et moi on va tout surmonter ensemble toute notre vie

Il y a eu un moment de silence puis j'ai levé la tête vers Ziad. Il avait ses grands yeux noirs qui brillaient c'était trop mignons.

Laliana: Bah quoi ?
Ziad (sourire): Redis
Laliana: Dire quoi ?
Ziad: Bah tout ensemble
Laliana (sourire): Bah on va tout surmonter ensemble

Il a pris mon visage entre ses mains comme on fait aux enfants et il m'a fait au moins une centaine de bisous partout sur le visage.

Laliana (rire): C'est bon arrête
Ziad (entre deux bisous): Encore deux

Bon il a finit ses 792097 bisous et puis il s'est rassis face à moi en me regardant.

Laliana: Bah quoi ?
Ziad (rire): J'en reviens toujours pas que t'aies été violente
Laliana (rire): Aussi trop c'est trop après bah tu réfléchis plus. Tu peux pas comprendre sque ça fait de toute façon parce que toi personne peut remettre en cause ta paternité puisque c'est vraiment ton fils
Ziad: Elle va pas porter plainte
Laliana: Elle peut le faire j'en n'ai rien à foutre du tout
Ziad: Ouais mais elle le fera pas
Laliana: Comment tu peux savoir ?
Ziad: T'inquiète pas pour ça j'ai été la voir
Laliana: Tu lui as fait un truc ?
Ziad: Nan t'inquiète
Laliana (sourire): D'accord
Ziad: T'avais pas sommeil ?
Laliana: Si trop ..

Il s'est allongé et puis il a tapé sur son torse donc je me suis couchée à côté de lui et j'ai posé ma tête sur son torse.

Ziad (rire): Mais nan jte disais de te coucher sur moi boloss
Laliana: Mais jvais m'endormir et après jvais t'écraser
Ziad: Dis pas de la merde. Vazi viens comme un bébé

En vrai j'avais trop envie ça avait l'air trop confortable ! Donc j'me suis couchée tel un nouveau né avec ma tête au niveau de ses pectoraux. C'était tout chaud et puis il a commencé à faire des caresses sur mon dos et mes cheveux et hop je me suis endormie comme une grosse.

Le lendemain je me suis réveillée en même temps que Ziad. Il était assez tôt et Aymen dormait encore pour une fois.

Ziad: Bien dormi ?
Laliana: Bah oui hein
Ziad: Eh ?
Laliana: Oui ?
Ziad: Tu te rappelle de ton cadeau de Noël ?
Laliana: Brésil
Ziad: Ouais. Bah j'ai pris pour le mois de juin mais jsais pas si tu veux encore y aller
Laliana: Bah biensur que j'veux y aller
Ziad (rire): J'avais peur que t'aies plus envie
Laliana: Tu vas connaître ma famille
Ziad: Ça me fait peur justement. Le peu de gens que jconnais de ta famille on peut pas dire que ça a été l'amour fou t'as vu
Laliana: Nan ma tante elle est pas comme ça tu verras. Jsuis pressée !

Bref, Aymen est venu nous rejoindre dans notre lit et Ziad a été lui faire son biberon qu'il a bu entre nous deux c'était trop mignon.

Ziad: Eh tu crois que si j'aurais pas eu Aymen tu serais avec moi ?
Laliana: Tu crois que t'aurais été comment si t'aurais pas eu Aymen ?
Ziad (rire): En fait nan oublies t'aurais pas été avec moi

Je vous passe deux mois durant lesquels c'était à la limite de la perfection. Je crois même qu'en deux mois on ne s'est même pas disputés, chose rare chez nous je l'avoue.

Ziad: Bébé faut qu'on parle
Laliana: J'aime pas cette phrase ..
Ziad: Y'a rien t'inquiète. C'est juste que j'aimerais bien aller au Maroc sur la tombe de mon père
Laliana: Bah vazi tu verras ta grand mère en plus
Ziad: Oui mais quand tu peux y aller wesh
Laliana: J'y vais pas. C'est trop cher l'avion et aux dernières nouvelles on n'est pas millionnaires
Ziad: Ouais mais jferai des heures sup' et voilà
Laliana (sourire): Nan t'es assez fatigué comme ça. Vazi toi et moi jreste avec Aymen
Ziad: Ouais mais j'veux pas vous laisser si y'a un problème jsuis pas là
Laliana: Ya mon frère. Vazi jte dis
Ziad: Ouais mais dans deux mois on va au Brésil aussi
Laliana: Vazi jte dis. Si ton patron te dis pas nom jvois pas pourquoi thesite là

Il a finalement réservé un billet d'avion pour la semaine suivante et le retour une semaine plus tard.

Je vous passe les jours suivants jusqu'à deux jours avant le départ de Ziad.
Moi en vérité de stressais de plus en plus à l'idée qu'il parte tout seul , c'était comme si je laissais mon bébé partir je sais pas où sans moi mais bon je faisais genre "tout va bien jsuis contente pour toi" et tout.
Bref, j'ai préparé sa valise avec lui pendant qu'Aymen jouait tranquillement.

Ziad: Si y'a un problème j'm'en fout tu m'appelle
Laliana: Y'aura pas de problème hein t'inquiète pas
Ziad: On sait jamais
Laliana (lui caressant la joue): C'est toi tu fais attention la bas tout seul
Ziad (sourire): Jsuis un grand moi

Deux jours plus tard c'était son départ. Son avion était à 18h donc Aymen et moi l'avons accompagné à l'aéroport. C'est un de ses potes qui nous a accompagnés étant donné que je n'avais pas le permis. Pendant tout le trajet j'ai été silencieuse, c'était l'angoisse et le fait de le laisser partir. J'en avais les larmes aux yeux.
Je suis allée avec lui jusqu'au moment où on enregistre les bagages, il avait Aymen dans ses bras.

Ziad: Bon c'est l'heure
Laliana (larmes aux yeux): Ouais ..
Ziad: Oh pleures pas
Laliana (larmes aux yeux): C'est rien ça
Ziad: Jrentre vite
Laliana (pleurs): Ouais c'est rapide

Il a essuyé mes larmes avec son pouce et je voyais sur son visage qu'il était mal le pauvre. Mais en même temps je ne pouvais pas cacher mon émotion, après tout c'était la première fois qu'il allait être dans un autre pays etc.

Ziad: Pleurs pas. Jreste si ça va pas
Laliana (pleurs): Nan c'est rien jte dis
Ziad: Nan mais si ça te mets comme ça jpars pas
Laliana (pleurs, sourire): Dis nous au revoir

Il a fait un énorme bisous à Aymen et puis il m'a fait un gros câlin avec le bras qui ne portait pas le petit.

Ziad: Tu fais attention à vous. Tu ferme la porte à clé tout le temps et jtappelle ok ?
Laliana (pleurs): T'inquiète pas. Fais attention toi aussi

Il n'a pas répondu et m'a fait un bisou sur le front. Il avait limite une larme qui allait couler de son œil.

Laliana: Pleures pas
Ziad (rire): Jsuis pas un PD jpleurs pas en plus c'est qu'une semaine
Laliana (pleurs): Tu vas manquer. Je t'aime
Ziad: Vous aussi. Je t'aime !

Il nous a fait un autre bisou chacun puis il m'a donné difficilement le petit et il est parti.
C'était juste une semaine mais pour moi les adieux ça a toujours été difficile. Voir partir quelqu'un que j'aime loin, même pour peu de temps me déchire toujours le cœur.
Je me suis assise sur une chaise et j'ai pleuré comme une perdue de la vie en serrant Aymen fort dans mes bras. Le pauvre petit ne devait rien comprendre.
Mon téléphone a ensuite sonné, c'était Ziad. J'ai pris le temps de me calmer avant de répondre.

Laliana: Allo ?
Ziad: Tu veux que jreste ?
Laliana: Nan tu reviens bientôt
Ziad: Ouais même
Laliana: Nan. On va t'attendre sagement
Ziad: T'es sûre ?
Laliana: Ouais. Te trouve pas une belle marocaine entre temps (rire triste)
Ziad (rire): J'ai déjà ma femme. Prends soin de vous bébé
Laliana: T'inquiète pas, je t'aime