Chronique de Laliana: Il n'est pas mon fils, mais je prendrai soin de lui

Partie 82

Laliana: Allo ?

Ziad: Tu veux que je reste ?
Laliana: Nan tu reviens bientôt
Ziad: Ouais même
Laliana: Nan. On va t'attendre sagement
Ziad: T'es sûre ?
Laliana: Ouais. Te trouve pas une belle marocaine entre temps (rire triste)
Ziad (rire): J'ai déjà ma femme. Prends soin de vous bébé
Laliana: T'inquiète pas, je t'aime

Il a raccroché et puis bah je suis repartie avec son pote et Aymen. Comme je ne le connaissais pas spécialement, le trajet s'est fait dans un silence cérémonial. Limite j'allais m'endormir si ce n'est que j'avais les yeux assez humide.

Arrivés à la cité je suis descendue de la voiture, j'ai dit merci et tout et tout.
Comme de par hasard il fallait que je croise mon frère en rentrant !

Neymar : T'étais où ? C'est qui dans la voiture ?
Laliana : Bonjour Neymar, ça va très bien et toi ?
Neymar : Ta gueule wesh, reponds à ma question
Laliana : Un pote à Ziad, et j'étais à l'aéroport
Neymar (fronçant les sourcils) : Pour faire ?
Laliana : Ziad vient de partir au Maroc, il voulait aller sur la tombe de son père. Et sans doute voir sa grand-mère je suppose
Neymar : Donc t'es toute seule là
Laliana : Quel sens de la logique .. Enfin y'a Ayment donc ca va
Neymar : Ouais si il t'arrive un truc, y'a un problème c'est peut-être Aymen qui va y changer quelque chose ?
Laliana : En une semaine je pense pas que ce sera l'anarchie à la maison hein ...

Bref, il a embêté un peu Aymen et puis je suis rentrée. J'ai donné son bain au petit et puis je lui ai fait à manger.
J'ai dormi avec lui, autant dire qu'il bouge beaucoup plus que son père, ce que je pensais totalement impossible.

Le lendemain j'ai été réveillée par de petites mains qui s'amusaient à me pincer les joues, des petits doigts qui s'amusaient à rentrer dans mes yeux ... Des petits « mamamama », bon bah c'est l'heure de se réveiller apparemment hein. Quand j'ai ouvert mes yeux il était tout content, les yeux grands ouverts ! Bon bah, mes maigres chances de le faire se rendormir sont tombées à l'eau en un tiers de seconde.

Laliana (rire) : Tu fais pas dodo toi ?
Aymen : Mama le copain
Laliana : Tu veux le copain ?

Le copain ? C'est son biberon, nom bizarre hein, je le sais.
Je me suis levée en le prenant dans mes bras pour aller faire le fameux copain. Il s'est assis sur le canapé, devant les dessins animés en buvant son lait tranquillement pendant que je prenais mon petit déjeuner moi aussi. Du coup le petit gros a voulu du pain avec du beurre aussi, il veut toujours tout je me demande où est-ce qu'il a autant de place d'ailleurs.
Mon téléphone a sonné. C'était ma mère qui m'appelait.

Laliana : Allô ?
Maman : T'es toute seule chez toi et tu préviens pas ?
Laliana : Bah j'suis une grande fille hein
Maman : Tu veux venir à la maison avec le petit ?
Laliana : Non c'est pas la peine hein j'ai pas peur
Maman : Tu vas faire quoi aujourd'hui ?
Laliana : Bah rien de spécial, rester avec Aymen
Maman : Tu veux aller au centre commercial ?
Laliana : Euh bah si tu veux
Maman : On mange chez quick comme avant
Laliana (rire) : D'accord, à quelle heure ?
Maman : A midi tu me rejoins sur le parking
Laliana : Ca marche !

Toute la matinée j'ai fait le ménage à fond de fond de font mais le petit diable au lieu de me facilité la tâche passait son temps à me refoutre le bordel, à base de jouets qui volent, de jus d'orange renversé, de dessin sur le sol ou les murs. C'est fou comme il a toujours été une terreur cet enfant.
Vers 11h30 je l'ai préparé et je me suis habillée en quatrième vitesse, je l'ai mis dans sa poussette et je suis partie rejoindre ma mère sur le parking des immeubles devant ce qui a été mon lieux de résidence pendant au moins 17 ans. Elle était déjà sur le parking, pour une fois qu'elle n'est pas en retard ...