Ziad: Je sais ce que t'avais hier
Laliana: J'avais rien
Ziad: Si. Zayra m'a expliqué
Laliana: ...Je l'ai regardé bêtement en hésitant: j'avoue tout de suite ou bien j'attends de voir ce que Zayra lui a dit ? J'ai opté pour la seconde issue et je l'ai laissé continuer.
Ziad: C'est parce qu'elles t'acceptent pas ?
Laliana: J'ai pas envie de parler de ça ici. Quand on sera seulsIl n'a pas répondu et est allé dans la cuisine chercher un verre d'eau qu'il a bu et m'a tendu en me demandant si j'avais soif. En fait on était un peu à part de tout le monde; lui parce qu'il ne parlait à presque personne et moi parce que j'étais différente.
Bref, trois gars ce sont approchés de nous en souriant. Ziad m'a chuchoté que c'étaient des cousins et donc par conséquents "des chiens en chaleur" selon lui.
L'un deux: As salamu alaykum
Laliana: Euh ..
Ziad (me coupant): Parles lui français jtai dit c'est pas une rebeu. Elle va te parler portugais tu vas rien capter
Laliana (rire): Je sais ce que ça veut dire et je sais ce qu'il faut répondre mais j'aime pas parce que c'est pas ma langue
Lui: Bonjour. Jmappelle Brahim
Laliana: Laliana
Ziad: Lui c'est Youssouf tu l'as vu hier et puis lui c'est son frère Yacine
Laliana: D'accord enchantée
Yacine: T'as quel âge ?
Laliana: 19ans
Yacine: T'es belle
Ziad: Oh ça va tu dragues ma femme devant moi sans pression ?Franchement j'avais envie d'exploser de rire parce que faut vraiment avoir du culot pour faire ce qu'il venait de faire quand même. Ziad m'a prise par le poignet et m'a emmenée avec lui dans la cuisine voir sa grand mère.
Ziad: Henna ça te dérange pas de garder Aymen à l'œil jvais montrer le village à Lalia
Henna: Vazi sois tranquilleOn est sorti et puis on a marché l'un à côté de l'autre silencieusement d'abord. Moi je respirais cet air .. Ce n'est pas le même air qu'en France ou qu'au Brésil ou encore au Portugal. Non cet air là sentait la chaleur, le sable, les dunes tout ça mêlés à l'humidité du mois de novembre qui se terminait. Il ne faisait pas chaud mais il ne faisait pas froid non plus et puis il y avait un petit soleil timide.
Ziad: Ce village c'est toute mon enfance
Laliana: Il est chaleureux on dirait
Ziad: Ouais. Quand on était petits on était tous potes. On se retrouvait pendant les vacances, on jouait avec tout et n'importe quoi, on dormait sur le toit de nos maisons. C'était le bon vieux temps ..
Laliana (sourire): Peut-être que nos enfants auront la chance de faire la même chose
Ziad (sourire): Ouais insh'allah
Laliana: Comment tu te sens ?
Ziad: Jvais bien
Laliana: Ça te fais du bien d'être ici hein ?
Ziad: Ouais wallah ça fait du bien. Jsuis content de revoir Henna. Ça a été ce matin elle ?
Laliana: Oui elle a donné le biberon à Aymen et on a parlé de toi, un peu de ton père aussi. Elle pas pleuré jlai trouvée vraiment forte
Ziad: Tu sais elle me fait penser à qui ?
Laliana: Non à quoi ?
Ziad (sourire): A toi
Laliana: Sérieux ?
Ziad: Ouais. Deux femmes soldats. Vous êtes fortes, vous faites tout pour vos hommes, vos enfants. Vous criez pour rien ! Vous êtes des bonhommes et en même temps vous êtes des bébés fragiles et vous avez trop besoin qu'on vous aime
Laliana (sourire, larmes aux yeux): ...
Ziad: Ouais tu me fais trop penser à elleIl a raison. C'est exactement ce que je suis .. Je suis un bonhomme, un homme dans un corps de femme moi. Je me bat pour ceux que j'aime, jsuis prête à tout pour eux même à faire couler mon propre sang. Jfais la forte, j'ai de la fierté et de l'orgueil, qui me rongent et vont souvent à ma défaveur. Mais au fond je ne suis rien d'autre qu'une petite fille, un bébé fragile et innocent, extrêmement sensible qui n'a même pas confiance en elle. Et puis c'est vrai que j'ai besoin qu'on m'aime .. Enfin que Ziad m'aime, toujours plus, qu'il me le montre. J'ai besoin qu'il me rassure à longueur de temps.
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Chronique de Laliana: Il n'est pas mon fils, mais je prendrai soin de lui
RomanceCe n'est pas moi qui ai écrit la chronique !!! La vrai chroniqueuse se trouve sur facebook J'ai posté la chronique entière