Partie 84

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Il a soupiré en levant les yeux au ciel et s'est finalement retourné. Lorsque j'ai vu qu'il avait un bleu énorme au dos je suis restée la bouche ouverte et au sens propre.

Laliana: Ziad .. C'est quoi ça ?
Ziad: Je me suis pris le coin d'un meuble
Laliana: Comment ? Et t'as vu comment c'est énorme ?!
Ziad: Ouais jsais. Je me suis un peu battu avec un cousin et voilà
Laliana: Pourquoi tu t'es battu ?
Ziad: Rien de spécial
Laliana: Oh t'as vu le putain de bleu ?!
Ziad: C'est qu'un bleu c'est rien !
Laliana: Pourquoi tu t'es battu ?
Ziad: Rien t'inquiète
Laliana: Ziad là ?!
Ziad: Mais c'est rien
Laliana: Bon vazi bonne nuit

Je l'ai lâché et puis je suis allée me coucher à ma place et tournée dos à sa place.
Peu de temps après je l'ai senti venir se faufiler discrètement sous la couette et poser sa tête sur mon épaule.

Ziad: Parce que le mec critique trop. Il parle de mon fils parce qu'il est métisse il parle de toi parce que t'es pas rebeu il parle de tout jme suis vénère
Laliana: Jure c'est pour ça ?
Ziad: Wallah
Laliana: Ya pas de trucs chelou ?
Ziad: Rien de chelou
Laliana: Pas de magouilles hein ?
Ziad: Ouais rien du tout
Laliana: C'est lui qui s'est fait opéré ?
Ziad: Nan t'es ouf

Bref, je me suis retournée face à lui et puis je l'ai fixé en caressant sa joue. Je regardais ses grands yeux noirs et je me suis souvenue que ce regard me faisait peur quand je l'ai connu. Il me glaçait le sang même. Mais maintenant c'est différent, j'ai l'impression qu'il n'a même pas besoin de parler ses yeux le font à sa place.

Laliana (sourire): Désolée
Ziad: De ?
Laliana: T'avoir un peu agressé
Ziad: T'inquiète

Il m'a fait un bisou sur le nez et puis on s'est endormis tranquillement.

Je vous passe quelques mois durant lesquels rien de spécial ne s'était passé. Ah si une seule chose: j'avais commencé à donner des cours aux enfants d'une connaissance et puis je les aidais à faire leurs devoirs. Ça me permettait de faire quelque chose de mes journées et surtout de gagner un peu d'argent.

Ce jour là j'étais à la maison avec Aymen pendant que Ziad était au travail. Tout se passait pour le mieux quand j'ai commencé à me sentir mal. Je me suis d'abord dit que ça irait et que ce n'était rien mais je sentais mon cœur s'emballer de plus en plus et une pression dans mon ventre. J'avais chaud et ma tête commençait à tourner. Je n'ai eu qu'un seul réflexe à savoir appeler Ziad.

Ziad: Allo ?
Laliana: Ziad je .. J'me sens pas bien
Ziad: T'as quoi ?!
Laliana (essoufflée): Jsais pas .. Jcrois jvais m'évanouir
Ziad: Eh reste au téléphone j'arrive

Tout d'un coup, le soulagement. Plus aucune douleur, plus rien.

...: Lalia ?! Oh Lalia ?!

Je me souviens avoir ouvert les yeux et avoir vu Ziad juste au dessus de moi, j'étais couchée parterre à côté du canapé. Le soulagement que j'avais ressenti juste avant a pris la tournure inverse quand je me suis réveillée. C'était même encore pire qu'avant de m'évanouir: un mal de tête affreux, le corps qui tremble, chaud et froid à la fois, mal de ventre et enfin des sueurs insupportable.

Ziad: Putain t'es toute blanche tu m'as fait peur !
Laliana (larme aux yeux): Aie aie aie
Ziad: T'as mal où ?
Laliana (larmes aux yeux): Mais partout
Ziad: Jtemmene à l'hôpital
Laliana (larmes aux yeux): Pas besoin ça m'arrive depuis que jsuis petite
Ziad: C'est pas normal c'est tout !

Je n'ai pas répondu et j'ai fermé les yeux en attendant que toutes ces douleurs passent. J'ai senti les bras de Ziad me soulever jusqu'à me poser sur le canapé puis sa main se poser sur mon front.

Chronique de Laliana: Il n'est pas mon fils, mais je prendrai soin de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant