Parallel Universe

Est-ce la fin ?

PDV Aika

"Aika ?"

J'ouvris les yeux.

"Tu es enfin réveillé !"

Cette voix était celle de Rina. Je me redressa, puis découvris que j'étais dans mon lit. Chez moi.

"Qu'est-ce que je fais là ?" Je parvins enfin à demander.

"Comment ça ? Tu as oublié ? Tu m'avais parlé d'un mail que tu avais reçu, puis tu disais que c'était un certain "Amérique" qui nous l'avait envoyé. . .Puis après tu es rentré chez toi car tu croyais que tu était stalké !" 

Je mis un certain temps avant de réaliser ce que venait de dire mon amie.

"Attend. . .Quoi ? C'est une blague ?" Je m'écria. Rina me regarda dans l'incompréhension. 

Ce n'est pas normal. Tout ça . .Je me souviens avoir rencontré Antonio, puis son frère. . .Et. . .

Ce baiser. . .N'était pas un rêve, si ? Mes sentiments. . .N'étaient qu'illusions depuis le début ? Ce serait véritablement l'objet d'un rêve qui a duré bien trop longtemps ?

Le larmes coulèrent seules sur mes joues. Rina se précipita vers moi après un laps de temps.

"Aika ? Aika !? Pourquoi tu pleures ?"

"Et. . .Antonio. . .?"

"Qui ?"

"Où est Antonio ?" Je parvins à dire.

"C'est qui, cet Antonio ?" puis après quelques secondes elle décida de me taquiner. "Oh, je vois, tu as trouvé quelqu'un ? Il est beau ? Il est comment ?" 

Ça me fait terriblement mal de savoir que je suis apparemment la seule qui me souviendrais de tout ça. Tout ce que nous avions vécu. . .N'était en fait que le fruit de mon imagination. Je venait de m'inventer un voyage, un petit-ami, des nouveaux amis. . .Et puis je me retrouve à nouveau dans ma vie quotidienne, sans petit-ami, avec peu d'amis, et surtout je n'ai jamais voyagé. Du moins, je n'ai pas cherché Rina et Lia a travers les pays et je ne les ai pas retrouvés au Portugal. Chez Portugal. 

Gillbert, Ludwig, Antonio, Adriano, Ivan, Arthur. . .Ne sont que de vulgaires personnages d'anime. J'effaça mes larmes, prête à affronter la vie quotidienne comme avant et à oublier tout ça. Enfin, oublier, pas vraiment, puisque que je suis persuadé que ces souvenirs resteront à jamais gravés dans ma mémoire. 

"J'ai l'impression d'avoir dormi pendant 100 ans" Dis-je enfin en pensant à ce cher Adriano, le roi du sommeil. Cela signifie que je ne le verrai plus dormir pendant des jours et des jours non-stop.

"C'est normal." Me répondit Rina avant de se lever. "Bon, tu descend ? Lia nous a donné rendez-vous sur la place, et me connaissant je vais encore être en retard." Dit-elle avant de sortir de la chambre et se diriger vers l'entrée. 

A mon tour je sorti pour descendre quand la voix de mon amie m'interpella.

"Aika, un mec pour toi à la porte !" Cria-t-elle.

Curieuse je descendis à pas de loup. 

"Hola, cielo" 

Une voix que je connaissais déjà. Sans un mot je dévala les escaliers et sauta sur lui.

"Antonio !" 

"Ravi de savoir que tu garde la pêche malgré ce qu'il s'est passé !"

Je le regardai, perplexe.

"C'était vrai. . . ?"

"Pas qu'un peu, tu étais tombé dans les pommes ! Tu m'a fais peur !"

Rina nous coupa.

"Tout-à-l'heure j'ai fais exprès de me foutre de ta gueule. Et Lia a donné rendez-vous sur la place pour qu'on parle tous ensemble de ça."

"Tous ensemble, tu veux dire. . ."

"Oui, Gillbert, Ivan, Antonio, Adriano, Ludwig, Arthur, toi, moi et Lia."

A ces mots mon cœur bat beaucoup plus vite. Antonio me sourit.

"¿Vamos ?"

Je m'exclama un "Vamos" qui voulait tout dire puis nous sortîmes de la maison. 

Ce n'était donc pas un rêve. 

Et aujourd'hui encore, j'espère que cela ne marquera pas la fin de mon histoire.

Sur ce, je ferme le livre.