Chapitre Quinze

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-Eh, crétins! Laissez la tranquille!

Ils se retournèrent vers moi.

-Qu'est ce que t'as, ma mignonne? Un problème? Tu veux t'amuser avec nous? 

-Laissez la tranquille, bande de cons!

-Ouh là, elle va se calmer la tigresse... Viens là, salope...

Ah, bah c'est parti. Je lui décochais mon plus beau crochet du droit dans la mâchoire et il tombait à terre sous l'effet de surprise.

L'autre arrivait sur moi, je lui fis un croche patte, lui fis une clé de bras et le poussa vers la droite pour qu'il s'écroule également, mais le premier jeune homme me mit un coup de poing dans le visage. Je réussis à lui décocher un coup de genou dans l'entre jambe quand je vis Finn intervenir et appeler quelqu'un.

-Alexandre, venez on a besoin de vous, c'est urgent!!

Vingt seconde plus tard, les deux garçons étaient à terre et un homme accourut. Finn se pencha sur moi, me redressa et m'aida à me relever.

Nous étions de retour chez moi après avoir expliqué la situation à mes parents. Ils avaient indiqué à Finn l'armoire à pharmacie et nous étions tous deux dans la salle de bain, moi assise sur le meuble du lavabo et Finn en face de moi.

Je sentis sa main effleurer ma joue, où j'avais apreçu une vilaine ouverture et un hématome gros comme la paume de ma main. La moindre caresse me faisait gémir de douleur. Il écarta une mèche de mon visage et appliqua de l'antiseptique. La douleur me fis attraper son poignet brutalement, avant de le relâcher aussi vite en murmurant des excuses. 

-Pourquoi tu as appelé "Alexandre"? Qui c'est? ai-je osé demander.

-Mon garde du corps. Tu ne le vois pas, mais il est toujours là, il habite dans une maison pas loin d'ici, il est toujours dans l'enceinte du lycée... Sur ma montre il y a un bouton qui me permet de l'appeler immédiatement. 

Il me montra le bouton.

-C'est toi qui a fini les deux crétins? 

-Oui, a-t-il dit. Je me débrouille pas trop mal avec mes poings, a-t-il plaisanté. 

Son rire le secoua tout entier, et il heurta (doucement mais quand même) ma joue avec son doigt, ce qui m'arracha un cri.

-Pardon, a-t-il dit. Pourquoi tu as fait ça, a-t-il dit dans un soupir. C'était super dangereux.

-Oui, peut être, mais ils brutalisaient une fille. Comment j'aurais pu faire quoi que ce soit d'autre?

-Tu as raison, mais s'il te plaît, ne prends plus autant de risques...

Il m'appliqua un pansement, délicatement, le plus délicatement possible, et m'aida à descendre du meuble. Il posa ses mains sur ma taille pour me rapprocher de lui. 

Je me retrouvais collée contre son torse, à écouter les battements de son cœur. Un peu rapide, je trouve, mais je mettais ça sur le compte de... De...

De je ne sais pas quoi, en fait. Je me contentais de les écouter, et d'essayer de caler ma respiration sur la sienne. J'ai fini par enrouler mes bras autour de lui, à mon tour. Autour de sa taille frêle. J'avais peur de le briser si je serrais un peu trop, et en même temps je n'aurais voulu le lâcher pour rien au monde. Il lâcha un petit grognement.

-Tu as mal? Tu as pris un coup?

-Non, ce n'est rien, juste un petit coup de poing sur les côtes, mais franchement, ça va. 

-Soulève moi ce t-shirt, que je regarde, ai-je dit en me détachant. 

Il me regarda avec des yeux ronds, et je me sentis rougir.

-Que je regarde ta plaie, hein... Pas... Autre chose... Bref, contente toi de me montrer là où ça fait mal.

Il avait un bleu mais rien de grave (j'ai mon diplôme de secouriste). J'ai appliqué une crème et j'ai un petit peu massé la zone, et Finn a lâché un gémissement.

-Tu masses bien, ça fait du bien...

Il rejeta la tête en arrière. Je lui appliqua le pansement, et lui proposa de remettre son t-shirt.

Il avait un corps fin, mince, mais il avait tout de même quelques muscles. Des petits muscles, très fins, dessinaient ses bras, son dos et son torse. De légers abdominaux apparaissaient sur son ventre. J'aimais beaucoup le regarder, il était vraiment magnifique. 

On sortis dans mon jardin, et on se mis sur la balancelle. Il se coucha et je m'allongea contre lui. J'étais tellement bien, à ce moment là. J'aurais tout fait pour que le temps s'arrête. On se regardait, on ne parlait pas, mais ça nous allait très bien. Je caressais sa joue avec mes doigts, en dessinant de petits cercle. Finn, lui, détaillait mon visage. Il passa sa main autour de ma taille pour me coller à lui. Je sentais la chaleur de son corps contre le mien, rien, je dis bien rien, n'aurait pu gâcher ce moment. 

On a dû rester comme ça très, très longtemps, puisqu'il faisait nuit quand Finn a reçu un message de sa mère. Il s'était redressé.

-Je dois y aller.

Il m'embrassa sur le front, et se prépara à partir avant de s'arrêter net. Il tourna la tête vers moi.

-Je t'aime.

Un sucre ou deux? [Finn Wolfhard FanFiction] REECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant