Chapitre Treize

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La semaine était passée assez rapidement. Le samedi est arrivé avant même que je me rende compte de sa présence. J'en ai profité pour inviter Alison et Jack pour une après midi entre nous. J'avais besoin de parler de Finn, et Jack avait besoin de conseils pour aller aborder Leah (il ne l'avait finalement pas fait quand on l'avait prévu, se contentant de lui demander un taille crayon.) On était installés dans ma piscine. J'avais mis un maillot de bain noir, ouvert dans le dos, j'étais assise au bord de la piscine, les jambes dans l'eau. Jack était en short de bain classique, allongé sur une bouée crocodile, et Alison avait mis un maillot de bain deux pièces rouge bordeaux, qui allait parfaitement bien avec sa peau pâle. Elle était assise sur ma bouée Licorne.

Jack commença à nous parler de Leah et lui. On lui a donné des conseils pendant une heure et quart, sur comment le lui avouer, comment faire en sorte de ne pas la mettre mal à l'aise... On lui a donné un cours sur les signaux des filles. Genre, si tu te penches vers elle et qu'elle s'approche de ton visage, c'est fort probable qu'elle aies envie que tu l'embrasse. Bref. J'étais perdue dans mes pensée quand Alison m'en tira.

-Et toi, avec Finn, alors?

Je jetais un regard vers sa maison. Les fenêtre étaient fermées et une des voitures n'était pas là. Il y avait fort à parier que les Wolfhard étaient partis quelque part. 

-C'est bizarre, ai-je réussi à articuler.

Alison et Jack me regardaient l'air de dire "allez, développe!".

-Je veux dire... Je ne le connais pas depuis plus d'une semaine, et il agit déjà super bizarrement. Et moi aussi, ça me trouble.

-Genre? demanda Jack.

-Genre il m'embrasse sur le front, genre il est super tactile, genre quand il est en face de moi j'ai des papillons dans le ventre et les neurones qui twerkent dans ma matière cérébrale!

-Tu es attirée, ou amoureuse, a dit Alison.

-Mais je ne peux pas être amoureuse! Je le connais depuis une semaine, je ne connais même pas sa couleur préférée!

-Tu n'as pas tout compris... Moi, repris Alison, je pense que tu peux tomber amoureuse de quelqu'un sans connaître tout de lui. Parce que sa couleur préférée, sa date de naissance, tout ça ça n'as pas d'influence sur tes sentiments à son égard. Tu tombe amoureuse de quelqu'un quand tu le côtoie et que le voir te fait du bien. Et puis, le coup de foudre ça existe.

-C'est tellement compliqué, tout ça!

-Ah, ça, c'est l'amouuuur avec un grand A! s'est moqué Jack. J'ai sauté dans l'eau et je l'ai fait basculer de son crocodile géant.

S'en est suivie une grande bataille aquatique, à base de jets d'eaux et de tentatives de noyade. Malheureusement, Jack est plutôt costaud, dans son genre, et Alison et moi peinions à le couler, même en s'y mettant à deux. 

Le dimanche, j'ai profité de ma journée. Pas de compétition en vu pour l'instant, alors je m'octroie une petite pause de quelques jours. Je prenais ma place habituelle sur le rebord de ma fenêtre. Une de mes jambes pendait dans le vide, j'étais adossée au mur, un coussin moelleux dans le dos, et enroulée dans un plaid bien épais.

J'avais mon carnet dans les mains. 

Ce carnet, c'était ma vie. J'y écrivais des chansons (je suis nulle en écriture, hein, ne vous imaginez pas non plus que je suis une artiste accomplie), j'y composais des musiques, j'écrivais des poèmes, mais j'y dessinais, surtout.

J'étais en pleine esquisse d'un visage. J'avais fait les premiers traits de constructions quand je réfléchis à qui je voulais dessiner. J'avais plusieurs portraits d'Alison, de Jack, de mes parents..; J'avais même dessiné mon chat. Parmi les personnes qui m'étaient chères, il en manquait une.

Je commença à esquisser son menton, sa mâchoire carrée, ses lèvres pleines. Avant de dessiner les yeux, j'entrepris de dessiner ses boucles volages. Ses yeux me prirent plus de temps, et j'ai eu plus de difficulté à les représenter comme je les voyais. Pour moi, ses yeux étaient tellement profond, tellement attirants qu'on aurait pu y lire son âme. Et on pourrait même y voir le reflet de la nôtre. Mon chat, ma petite boule de poil, arriva sans prévenir et se lova contre moi. Sa tête contre ma poitrine, je l'entendais ronronner à plein régime. Je lui donnais quelques caresses, et ma mère l'appela pour lui donner à manger. Il descendit aussitôt. 

Je peaufinais les détails de mon portrait de Finn quand je remarqua la page blanche, à côté de son visage. Je trouvais cela trop vide. J'ai alors décidé d'écrire un poème qui m'avait beaucoup émue.

Je couchais les premiers mots sur le papier.

"D'une douce caresse dans mes cheveux 

D'un regard plus fort que tous les mots

Tu as su te rendre indispensable"

Une voix m'interpella.

-Qu'est ce que tu fais, perchée là haut?

Ah bah tiens, Finn.

Un sucre ou deux? [Finn Wolfhard FanFiction] REECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant