L'ascension fulgurante d'un simple employé de bureau - Tome 2 - [Terminé]

Début de négociation

Ophélie se plaqua contre la paroi, affolée par la situation. Elle jeta un dernier coup d'oeil à la scène et se précipita vers les autres. Elle mit plusieurs minutes avant de croiser Clara, qui se mit aussitôt à courir vers Murainan'Ta, qui n'était pas très loin pour l'avertir également. Cependant, ils n'arrivèrent pas à trouver Lee-NA et après un court moment de dilemme ils se décidèrent à aller vers là où l'urgence se trouvait, c'est à dire vers Mohamed. Ils tentaient de se faire discret malgré leurs pas résonnant dans le canyon et finirent par arriver peu après au coin du canyon. Clara se pencha légèrement et regarda ce qu'il se passait et se cacha à nouveau, l'air de réfléchir à toute vitesse. 

«La situation a un peu changé, mais reste mauvaise. Mohamed est attaché avec des liens énergétiques, gardé par un cinq individus. Le reste est un peu à l'écart, ils ont l'air de se concerter.»

Murainan'Ta prit un air préoccupé et Ophélie était surtout angoissée, connaissant les pirates. Elle se rendit compte qu'elle n'avait averti personne qu'ils étaient ceux qui l'avaient abordés. 

«Hum, je ne vous l'ai pas dis mais quand vous m'avez secouru, c'étaient ces pirates là qui m'avaient abordés.»

Ils la regardèrent, avec sur le visage une expression d'incompréhension. Pourquoi diable ces pirates s'étaient retrouvés sur une planète inconnue aux coordonnées de Mohamed alors qu'ils n'avaient strictement rien y faire ? Clara allait proposer une idée quand la voix de Lee-NA retentit dans le canyon, au loin...elle parlait aux pirates ! Ophélie et ses compagnons sursautèrent et se mirent à regarder, catastrophés.

«Bon, vous me rendez Mohamed, il me manque. Vous êtes des pirates, donc logiquement vous voulez une rançon. Je peux vous donner des choses mais vous le libérez.»

La jeune femme qui était leur chef la regardait avec l'air de parfaitement savoir ce qu'elle devait faire, mais également tendue. Elle regarda un peu Mohamed, qui était toujours attaché, partagé entre peur et joie de voir Lee-NA et ordonna sèchement :

«On vous le donne pas. Tu me passes Murainan'Ta et là on pourra causer. Mais sinon on bouge pas. Dépêche toi de le faire débouler, sinon Mohamed va trouver le temps long.»

Elle fit un signe de main et trois pirates visèrent Mohamed de leurs armes. Elle sourit d'une manière crispée, visiblement très tendue pour quelque raison. Malgré son ton autoritaire, une légère pointe de supplication perça dans sa voix.

 «Une simple discussion. Et on te rend ton copain. Dépêche toi !»

Elle commençait à s'agiter, et Mohamed préféra parler.

«Lee-NA... on ne pourra rien résoudre si on reste dans cette situation de toute manière. Va prévenir Murainan'Ta et il avisera, mais ne reste pas ici, sinon ça va mal finir.» Devant le visage indécis et anxieux de Lee-NA, il ajouta en essayant de ne pas laisser passer sa peur «Ne t'inquiète pas... je suis leur seul moyen de pression sur vous. Si ils me font du mal ils seront désavantagés. Je n'aurais rien.»

La pirate le regarda, partagée entre agacement de sa vision pragmatique et soulagement de par ses arguments quoi qu'elle puisse dire plus persuasifs que les siens. Lee-NA les regarda encore, s'attarda sur Mohamed et s'envola immédiatement. Quand elle passa à coté de Murainan'Ta, Clara et Ophélie elle s'arrêta soudainement et les supplia presque :

«S'il vous plait, aidez le, je suis vraiment inquiète !»

Murainan'Ta lui fit un sourire rassurant et se montra aux pirates. Clara prit une arme dans sa main et se prépara à intervenir. Elle regarda Lee-NA et lui dit rapidement  :

« Va prévenir le vaisseau. Il va falloir qu'ils nous extraient vite d'ici et qu'ils envoie des renforts.»

Le robot acquiescea et s'en alla à toute vitesse. Clara se tourna vers Ophélie, lui jeta un regard intimant de suivre ses ordres et se remit à surveiller. Murainan'Ta avait avancé vers les pirates et la chef s'avança vers lui, se donnant une contenance. Le gliesien la regarda, déterminé à bien négocier pour que tout se passe bien.

« Comme ça, vous voulez discuter.»