Dans ma tête il n'y a que toi

Chapitre 1

DISCLAIMER : Non ! Ce ne sera pas une histoire de bad boy. Je vous rassure (ou pas, pour certains).

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Comme chaque matin, après le petit-déjeuner, je me recouchai dans mon lit et j'allumai mon téléphone. Aujourd'hui, nous étions dimanche, ce qui voulait dire glandage principalement, même si depuis le début des vacances, ma routine était du genre : manger, téléphone, sport, manger, sortie, de nouveau manger et séries. C'était vraiment chill, en fait ! Je le méritais quand même un peu, après une dure première année de lycée.

En ouvrant mon téléphone, la première notification qui me vint à l'écran fut le message de Léa, une de mes amies.

<01/07/2018 : 00h30> Léa : Yo. Est-ce que ça te dit de sortir un peu ce soir ? On peut aller manger quelque part et on aura qu'à aller dans le bar du centre-ville, ça pourrait être sympa :) en plus j'ai vu qu'il y avait un groupe de rock amateur qui allait y jouer !

J'esquissai un petit sourire. Elle me connaissait beaucoup trop.

<01/07/2018 : 09h > Moi : D'acc, je vois avec ma mère, mais normalement c'est bon. Comment on y va, comment on revient ?

Après avoir envoyé le message, j'allai trainer un peu sur Instagram. Cinq minutes plus tard, mon téléphone vibra.

<01/07/2018 : 09h05 > Léa : Mon père peut nous emmener et nous ramener. Tu pourras venir à 18h ?

Je me levai difficilement pour aller poser à la question à ma mère. Elle me répondit oui, sans trop poser de questions. L'avantage était que Léa et moi habitions à cent mètres l'une de l'autre. Quand je retournai dans ma chambre, je répondis à mon amie.

<01/07/2018 : 09h07 > Moi : Oui, pas de problème. Quelqu'un d'autre vient ?

<01/07/2018 : 09h08 > Léa : Yuna, peut-être

Génial ! La soirée s'annonçait plutôt sympathique.

Au moment de partir, je dis à ma mère que je serai normalement de retour avant minuit, puis je me dirigeai vers la maison de Léa. Je sonnai à la porte, elle m'ouvrit.
- Saluuuut ! me dit-elle avec un grand sourire. Comment ça va ?
- Bah super, et toi ? lui répondis-je en lui rendant un grand sourire.
Nous nous fîmes la bise. Elle appella son père depuis le rez-de-chaussé pour lui dire que j'étais arrivée, et dix minutes plus tard nous étions dans la voiture.

Son père nous déposa sur le parking du Carrefour express avant de repartir.
- Du coup, Yuna vient ou pas ? lui demandai-je une fois sortie de la voiture.
- Oui oui, elle arrive d'ici un petit quart d'heure, je crois. Du coup je pense qu'on va acheter un truc vite-fait au Carrefour, on se promène un peu puis on aura qu'à y aller après ? Ça ne commence qu'à vingt heures.
- D'accord, ça me va.
Nous discutâmes pendant une vingtaine de minutes, avant que notre amie Yuna nous rejoigne. J'étais plutôt contente de les revoir toutes les deux, cela faisait un longtemps que nous nous étions pas vues toutes les trois ensemble. Nous dîmes bonjour.
- T'as prix de l'argent ? demande Léa à Yuna.
- Oui, mais je n'ai pas beaucoup, je pense que je prendrai qu'un petit sandwich.
- D'accord ! On y va ?
- Ouaip ! J'ai faim ! m'écriai-je.
- Mais il n'est que six heures et demie, rigole Yuna.
- Et ? pris-je un air assez niais. Quand j'ai faim, j'ai faim, c'est tout !
Les filles éclatèrent de rire. Nous rentrâmes dans le magasin, et nous en ressortîmes avec trois sandwichs, une bouteille d'eau d'un litre et deux paquets de gâteaux.

Nous marchâmes jusqu'au parc qui était situé à quelques centaines de mètres. Nous nous posâmes pendant une petite heure. Pendant ce temps, nous avons beaucoup ri, parlé... le temps était parfait, il y avait un grand soleil, j'étais en t-shirt. Dans les alentours de vingt heures, nous quittâmes le parc pour nous aller jusqu'au bar.
- Ce n'est pas le bar restaurant qui est sur la place de la Poste ? nous demanda Yuna, comme si Léa ne lui avait pas déjà précisé.
- Oui, on te l'a déjà dit !
- Oh, ça va tranquille, je ne savais plus... s'indigna mon amie. Bon, et sinon, j'espère qu'il y aura des mecs passables là-bas.
- On verra bien.
- De toute façon, toi tu as déjà un mec, souffla Yuna.
- Oui, c'est vrai ! fronçai-je les sourcils.
Nous entrâmes dans le bar en question, nous cherchâmes une table à trois. Nous ne trouvâmes pas, alors nous décidâmes de prendre une qui était dans l'angle de la terrasse. Nous avions de la chance, tout était ouvert alors nous pouvions très bien voir de l'extérieur. Le groupe qui se produisait était constitué de quatre hommes au style metaleux, dans les alentours de la trentaine. Une fois installées, une serveuse vint nous demander ce que nous souhaitions consommer. Nous prîmes toutes un Coca.
- Bon, c'est pas trop fameux, y'a que des vieux... se désola Yuna.
- On s'en fout, la musique est géniale ! Dis-je.
J'étais une grande fan de rock et de métal. Habituellement, je n'écoutais jamais de musique de groupe amateur, mais sur le coup, j'avouais que leur son déchirait. J'avais une forte envie de me lever et de danser, mais je me retenais.
- Ah, si, il y en a quand même un là-bas qui est mignon, remarquai-je.
- Sans plus, observa Yuna.
C'était un garçon accompagné d'une autre fille. Je les regardai pendant une minute puis les deux se levèrent pour sortir. Ils se tenaient la main.
- Ah, mince, dommage... dis-je, déçue.
Mes deux amies éclatèrent de rire.

Pendant près d'une heure, nous ne fîmes qu'écouter le groupe, discuter, et regarder les gens autour de nous. En général, je ne faisais pas ça avec elles, mais Léa et Yuna s'étaient mises en tête de me trouver un copain (ce qui allait être plutôt difficile ce soir, vu le nombre de lycéens présents). Sans passer par quatre chemins, je n'étais jamais sortie avec un garçon. Mes seules "relations" se limitaient à des jeux de la bouteille (filles et garçons confondus) pendant des soirées. Et pourtant, ce n'était pas faute de me répéter très souvent que j'étais mignonne ! Mais allons savoir pourquoi : je n'avais pas d'attirance pour les garçons que j'intéressais, ou inversement.
- Oh, tiens, il y a un autre groupe qui joue ? m'étonnai-je.
- Oui, je crois qu'il y a deux ou trois groupes, répondit Léa.
- Je pensais qu'il y en avait qu'un seul ! dit Yuna.
- Oui, moi aussi...
À peine j'eus le temps de finir ma phrase que Léa me donna un coup de coude et prit la parole :
- Oh, regarde le mec là-bas, il a l'air plutôt pas mal ! me lança mon amie en me montrant d'un geste de la tête un garçon debout à l'autre bout de la terrasse.
Je pivotai, et c'est là que je le vis. Un petit brun à la carrure assez large, il était habillé d'un jean et d'un simple t-shirt blanc. Il était de dos, et quand il se retourna, je sus que ce garçon au visage d'ange ne me laisserait pas indifférente. Je sentis qu'il allait m'attirer des problèmes, je ne savais pas quand ni comment, mais je le sentis.