Chapitre 16

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Deux semaines passèrent. Nous arrivions à la fin de l'été, et je commençais à stresser pour la rentée. Allais-je réussir à me concentrer sur mes cours sans penser à Gavin ? Quand est-ce qu'il allait sortir de ma tête ? Reviendrait-il vers moi au moment où je m'y attendrais le moins ? Heureusement, ce soir, j'avais une soirée avec Emie, son copain, Maxime et des amis de Maxime. Cela promettait d'être plutôt sympathique.

J'arrivai chez Maxime. Seuls lui et ses deux autres amis étaient présents. C'était deux garçons de sa classe, je ne les avais jamais vus, mais ils avaient l'air sympa. Je leur dis tous la bise. Nous nous installâmes dehors. Il faisait bon et il y avait du soleil, cela faisait du bien. Une demie-heure après, Emie arriva avec son copain. Je l'avais rencontré une semaine auparavant, je le trouvais vraiment prétentieux mais je n'avais pas mon mot à dire. Je ne me cachais pas que leur relation me rendait extrêmement jalouse et cela me rappelait que Gavin m'avait lâchée comme un vieux torchon sans explications, et que je restais seule.

Le repas se passa très bien, même si je connus quelques petits coups de mou. Après manger, tout le monde décida d'aller se poser au stade de foot de la ville avec des bouteilles d'alcool. Je ne dis pas non.

Une fois rendus, il était près de 22 heures 30. Nous nous assîmes, et sortîmes les gobelets. Maxime ouvrit la bouteille de Vodka et de jus d'orange. Il servit tout le monde. Pendant un moment, nous discutions, nous riions. Je regardais Emie et son copain ; ils avaient si proche et si heureux, ça me rendait folle. Je commençai à sentir l'alcool monter, et je m'extirpai quelques minutes. Maxime me rejoint.
- Lucie ? Ça va ?
- Oui, oui, ne t'en fais pas. J'avais besoin d'être seule un petit moment.
- Ça n'a pas vraiment l'air d'aller.
- Si, si...
- Raconte-moi.

Je ne pus me retenir, je ne voulais pas continuer comme cela. Je lui racontai tout.
- De toute façon, je ne le sentais pas, ce mec, me dit-il sèchement.
- Comment ça ?
- J'sais pas, c'était physique... quoi qu'il en soit, tu vaux bien mieux que ça.
- Si tu le dis... fis-je la moue.
- Je ne le dis pas, je te l'assure. Il te disait quoi, ce mec ?
- Bah je sais pas, il m'a dit plein de trucs vraiment mignons, mais il a eu beaucoup de copines avant et...
- Ouais, c'était un tchatcheur, quoi. Ce genre de mecs passe leur temps à courir après les meufs, ils ne sont pas stables du tout. Tu n'aurais pas été heureuse avec toi. Je pense que ça vaut mieux que ça soit comme ça.
Je ne répondis rien.
- Franchement, reprit-il, tu devrais te remettre en questions. Enfin, pas dans le mauvais sens ! Mais dis-toi que si il est parti, c'est que tu n'avais pas besoin de lui. S'il t'a lâchée c'est qu'il n'avait rien à faire dans ta vie. C'est comme ça, et tu n'y peux rien ! Tu verras, tu trouveras beaucoup mieux ailleurs.
- Je ne sais pas.
- Si, bien sûr.
- Je sais que c'était un connard, mais j'aimerais juste comprendre.
- Essaie pas de comprendre ! De cette façon, tu n'oublieras jamais. Oui, c'était un connard. Oui, tu t'étais attachée à lui. Mais si tu perds ton temps à comprendre et analyser la situation, tu continueras de penser à lui tout le temps et tu te poseras encore beaucoup trop de questions. Tu resteras bloquée en arrière. Sérieux, ne te prends pas la tête. C'est passé et puis c'est tout. Je ne sais pas trop quoi te dire de plus, je pense que ça prendra du temps mais passe à autre chose, il n'en valait vraiment pas le coup, ce mec.
- Oui mais je n'arrive à me détacher de lui, et de nos souvenirs.
- C'est normal, me dit-il d'une voix douce. Mais tu verras, seul le temps t'aidera à lâcher prise. Il ne faut pas te prendre la tête.
- Tu as raison. Désolée de me laisser m'emporter comme ça, en soirée en plus...
- Mais non, tout va bien, ne t'inquiète pas. Tu sais bien que tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là.
- Oui, merci.
- Bon, vous foutez quoi le p'tit couple ? s'incrusta Emie.
- Ferme-la ! s'écria Maxime pour plaisanter. On arrive.

Le lendemain, bizarrement, je me sentais bien. Bon, un petit mal de tête mais rien de bien méchant. La discussion que j'avais eu avec Maxime m'avait fait du bien, ça m'avait remis les idées en place. Mon esprit semblait plus clair. Ainsi, je me sentais beaucoup mieux, comme si les paroles de mon ami avaient eu un effet thérapeutique, comme si c'était exactement ce que j'avais besoin d'entendre. Quoi qu'il en soit, je passai la journée avec mes amis, sans vraiment repenser à Gavin. Sûrement la meilleure journée depuis un bon bout de temps. Cela me fit énormément de bien.    

Dans ma tête il n'y a que toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant