La nuit suivante, je dormis une nouvelle fois très mal. Je commençais à vraiment être fatiguée, mais ça cogitait, tout tournait et se retournait dans ma tête. Je ne fis que penser à ses paroles et ses actes, comme si j'essayais d'analyser chacun de ses gestes. Pour moi, tout avait un sens. En soit, je commençais à comprendre que je l'intéressais beaucoup physiquement (un peu trop, peut-être) et qu'il ne serait jamais mon petit copain. D'un côté, je demandais s'il était vraiment judicieux d'accepter de faire ma première fois avec lui, sachant que je savais pertinemment qu'à la fin de l'été, nous reprendrions nos chemins respectifs, et qu'il y ait des chances que je le regrette. D'un autre côté, il me plaisait vraiment beaucoup, et que je me sentirais plutôt en confiance. Je ne savais vraiment pas si je devais continuer de faire beaucoup d'efforts en continuant de me détruire, ou le laisser tomber et ne pas savoir ce qui aurait pu se passer...
Une journée passa. Pas de nouvelle. Évidemment, durant cette journée, j'étais obligée de voir Justine, pour tout lui raconter dans les moindre détails. Je me confiai également sur mes pensées. Elle ne sut pas trop comment m'aider, mais en parler me fit beaucoup de bien. Le soir, je décidai de lui envoyer un message (encore...).
<23/07/2018 : 20h02> Moi : Hey ! J'aimerais savoir quand est-ce que tu es libre ? Enfin si ça te dit qu'on se revoit.
J'avais l'impression de forcer, mais tant pis. Au point où j'en étais rendue... Évidemment, il ne répondit pas immédiatement, mais une heure plus tard.
<23/07/2018 : 21h09> Gavin : Hum, je ne sais pas trop. Ça te dit que je passe proche de chez toi demain ?
Demain ?! Je ne pensais pas que cela serait aussi rapide.
<23/07/2018 : 21h12> Moi : Bah oui, écoute, pourquoi pas ?
<23/07/2018 : 21h29> Gavin : Cool, je te reconfirme ça demain. Sinon, ça va, toi ?
Je résistai pour ne pas répondre tout de suite. Je craquai au bout de dix minutes...
<23/07/2018 : 21h40> Moi : Oui, super, et toi ?
<23/07/2018 : 22h08> Gavin : Oui, ahah
La discussion n'alla pas plus loin. Mon cœur se serra. Je ne comprenais pourquoi en face il était si tendre, et par messages j'avais l'impression que j'étais une parfaite étrangère. Enfin ! Il m'avait proposé de passer vers chez moi, ce qui veut dire que nous irons peut-être chez moi. Je savais bien ce qui pourrait se passer, mais je commençais à de plus en plus douter de mes choix...
<24/07/2018 : 11h40> Gavin : Salut Lucie, désolé, je ne vais finalement pas pouvoir venir aujourd'hui... je dois faire un truc avec mes parents. On peut reporter ça à un autre jour ?
Je manquai un battement. J'avais stressé toute la matinée pour rien ! Je voulus l'envoyer balader, mais je tombai en larmes à la place. Je me calmai, et je lui réponds une dizaine de minutes plus tard.
<24/07/2018 : 11h51> Moi : D'accord.
Je tombai sur mon lit, le regard dans le vide. Je commençais à trouver cela pire qu'insupportable d'autant être attachée à quelqu'un. Je me rendais compte que tout tournait autour de lui. Je n'arrivais plus à manger ni à dormir, quand je sortais je pensais à lui, quand je ne sortais pas je pensais à lui, je passais mon temps à attendre ces messages. Mon humeur dépendait de sa personne : il se montrait proche, j'étais aux anges, mais lorsqu'il s'éloignait, je me sentais mal. Mon coeur me disait qu'il n'y avait que lui, mais ma raison me criait qu'il était en train de me détruire. Je ne comprenais toujours pas ce qui m'arrivait. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant, je ne m'étais pas préparée à cela. C'était trop d'un seul coup pour moi...
Après toute une après-midi à déprimer et à échanger quelques messages avec des amis pour se planifier une sortie le lendemain, je décidai de lui renvoyer un message.
<24/07/2018 : 19h13> Moi : Demain je vais en ville avec des potes, ça te dit de venir ? Je t'ai déjà parlé d'eux, il me semble.
Évidemment, aucune réponse pendant un petit moment. Quand dans les alentours de 21 heures, mon téléphone vibra.
<24/07/2018 : 21h02> Gavin : Oui ! Pourquoi pas ! Je te redirai ça.
J'esquissai un petit sourire. J'appréhendais un peu qu'il me lâche une fois de plus, mais j'essayai de ne pas y penser. Je posai mon téléphone et je m'endormis pas longtemps après. Une bonne nuit de sommeil me fît le plus grand bien.
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Dans ma tête il n'y a que toi
Romance- Oh, regarde le mec là-bas, il a l'air plutôt pas mal ! me lança mon amie en me montrant d'un geste de la tête un garçon debout à l'autre bout de la terrasse. Je pivotai, et c'est là que je le vis. Un petit brun à la carrure assez large, il était h...