Deux jours. Deux jours, qu'on le cherche partout. J'ai obligé ma famille à répartir le temps qu'on le retrouve.
Cet homme m'a fait plus de mal que n'importe qui d'autre. Cet homme a un nom qui même quand il ne le désigne pas, me fait frissonner. Il s'appelle Rodriguo. Rodriguo Maxwell.
J'en ai fait des cauchemars où il se trouve être le centre. Par sa faute, je fais pratiquement toutes les nuits des terreurs nocturnes. Parfois, je fais même des crises de paniques lorsque je dors et, quand je me réveille, je me retrouve à l'hopital avec des bandages sur les bras et autour de la tête.
Je vais de mieux en mieux depuis que je vois le docteur Filéas. J'ai rencontré Rodriguo quand j'avais 8 ans. Et depuis mes 10 ans, Filéas me suit. Il est un peu comme un deuxième (ou un troisième, puisque j'ai été adoptée) père. Je vais le voir tout les dimanches, je lui raconte ma semaine et tout ce que j'ai sur le coeur. Quand j'ai besoin de conseils et que je me sens perdue, je l'appelle et il m'aide.
Je suis adulte, je le sais. Je devrais ne plus aller le voir, mais je suis incapable de me dire que je dois vivre sans le voir et lui parler tout les dimanches. La dernière fois que j'ai essayé de ne pas le voir, c'était durant un mois et j'ai fait 10 crises de paniques et je faisais des terreurs nocturnes tout les jours.
J'ai donc du me résoudre à continuer, ce qui n'est pas pour me déplaire. Mais Est-ce que je devrai un jour arrêter pour de bon? Comment je vais faire quand il mourra? Une voie interrompt mes pensées.
Alfred: Mademoiselle, vous devriez peut-être vous préparer à aller travailler...
Moi: Oui! Je me dépêche!Je vais vers mon armoire et choisi ma tenue du jour. Une fois habiller et maquillée, je prends ma moto et vais au commissariat.
J'arrive 10 minutes plus tard, je vais à mon bureau et dis bonjour à mes coéquipiers. À peine assise, je me relève pour aller me chercher du café. La cafetière est vide. Je mets plus de café que d'eau dans la machine et mets en marche.
Depuis ce jour où j'ai appris que Rodriguo était sorti et où j'ai fait ma crise, Jim et Harvey me regarde toujours avec de la peine dans leur yeux. Je vois bien qu'ils essayent de me le cacher et je leur en suis reconnaissante. Mais je suis déjà stressée de savoir qu'il est dans la nature, mais en plus avec leur regard plein de peine ou de pitié que ça me stress encore plus et me donne envie de taper sur n'importe quoi.
Le bip de la machine m'indique que le café est fini et que je peux me servir. Je prends donc la plus grande tasse qui se trouve dans le plaquar et me la remplis pratiquement à rabort. Je vide le premier quart d'un coup et repars à mon bureau.
J'allume mon ordinateur et regarde des choses et d'autres dessus. Je me sens observée, je relève les yeux et vois Jim me fixer. Je l'ignore et regarde Harvey qui lui a disparu. Je décide donc de partir me balader.
Jim: Eli?
Moi: Quoi?
Jim: Tu peux attendre Harvey? Comme ça, on doit te parler.
Moi: Ok.Lorsque notre ami est de retour, je les suis jusqu'à la voiture. Durant tout le trajet, personnes ne parlent. Puis nous arrivons près du port. Nous descendons pour arriver près de l'eau.
Moi: Vous allez vous décidé à me dire pourquoi vous m'avez emmener ici?
Harvey: Écoute, ma jolie. Je sais que tu ne veux pas en parler, mais tu as fait une crise effroyable lorsqu'on a vu la victime l'autre jour. On a besoin de savoir c'est quoi le problème entre ce mec et toi pour pouvoir te protéger ou t'aider correctement.
Moi: Non. Non, non, non.
Jim: Tu pourrais quand même faire un effort! On est tes coéquipiers.
Moi: Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dises!!!
Jim et Harvey: La vérité!
Moi: Nan!
Harvey: On ne bougera pas d'ici temps qu'on aura pas de réponse!***
À 21h, nous sommes toujours près de l'eau. J'en ai marre, je voudrais bien leur dire.... Mais j'ai peur qu'il me regarde différemment et de voir de la pitié dans leur yeux. Jim et Harvey me donne plein d'arguments pour dire que ce serait bien qu'ils sachent. Je décide donc de leur expliqué toute mon histoire.
Moi: Ok, mais ne m'interrompez pas et promettez de ne pas me regarder différemment après.
Jim et Harvey: Promis!Moi: Ok... J'avais 8 ans. Je suis aller au parc pour aller jouer avec mes amis. Quand je suis revenue, je suis tombée et écorché le genou. Un homme est venu m'aider, il m'a dit de le suivre parce qu'il y avait une pharmacie pas loin. Je ne savais pas marchés alors il m'a portée. Puis, il m'a mit dans son van. Oui, j'étais naïve. J'ai passer plusieurs heures dans le noir et j'ai fini par m'endormir. Quand je me suis réveillée, j'etais dans une chambre sale et en ruine. Je suis alors rester durant 2 ans là-bas. Il m'a torturé, violée, prostituée et mal nourrie. Quand j'ai voulu m'echapper avec mes deux meilleures amies, l'une d'elle est morte et j'ai reçu une balle dans la jambe. Il m'a emmener dans une ruelle et m'a tabasser et lasser pour morte. Quand j'ai eu 14 ans, il s'est échappé et m'a récupérer. Il m'a garder durant un an et m'a fait la même chose que lors de mes 10 ans mais en pire. Voilà vous savez tous.
Harvey: Ben merde...
Jim: Je suis désolé...
Moi: Exactement ce qu'il ne fallait pas dire! Merci, Jim!!!Je pars en courant. Je retourne chez moi essoufflée. Alfred et Bruce arrive près de moi en courant, je les ignore et pars me prendre une douche froide.
Pourquoi je leur ai dit ça?! Je suis stupide! Une grande imbécile!!! Je retourne dans ma chambre une serviette de bain autour de mon corps. Je tape de toute mes forces dans le mur, je balance tout ce qui a sur mon Bureau, dans mes armoires par terre. Je balance mes meubles, je retourne le matelas. Je hurle, pleure et donne des coup de pieds partout.
Une fois calmée, je tombe à genoux et pleure de toute mes forces, de tout mon être. Je sens une main sur mon épaule. Je relève la tête toujours en pleure. C'est Jim... Je lui saute dans les bras et mes sanglots redouble d'intensité.
Quelques minutes plus tard, nous nous séparons. Jim remets mon lit en place et on s'assied dessus.
Jim: Qu'est-ce qui t'as pris?
Moi: Je ne peux pas supporter ça.
Jim: Ça quoi?
Moi: Ton regard de pitié...
Jim: Comment ça?
Moi: Ce regard que tu m'as jetter en me disant que tu es désolé et celui que tu m'as jetter quand j'ai relevé la tête!
Jim: Je sais pas quoi te dire...
Moi: Écoute, n'importe qui peut me faire ce regard, je m'en fou! Mais pas toi, non toi tu ne peux pas me voir comme ça...Jim me regarde quelques instants comme si il essayait d'analyser mes paroles, comme si il devait les décrypter. Puis il se lève, j'en déduis que la discussion est close et je me lève pour sortir.
Mais avant que j'ai pu franchir la porte, Jim m'attrape les épaules. Il me retourne pour que je sois face à lui et il me regarde dans les yeux comme si il hésitait. Lorsque je commençais à penser qu'il était devenu une statue, il rapproche son visage lentement et guette une réaction de ma part.
Une seconde plus tard, nos lèvres se frôlent. Cela fait nous lachons prise. J'attrape sa nuque pour approfondir le baiser. Elle passe ses mains sur mes épaules pour finir par les arrêter sur ma mâchoire.
Nous nous séparons à bout de souffle. Je souris timidement et baisse les yeux.
Jim: C'est pour ça?
Moi: He. Hein?Jim pouffe me voyant balbutier, je rougis instantanément.
Jim: Rien, laisse... Ça te dirait d'aller au restaurant demain soir?
Moi: ça dépend... Avec qui j'irais? dis-je en souriant malicieusement.
Jim: Je viens te chercher à 20h, habille toi chic!Il m'embrasse et repars. Je reste quelque seconde plantée devant ma porte, puis je la referme. Je commence à ranger ma chambre.
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Je t'aime
FanfictionElilia vient de finir ses études. Elle a 25 ans et habite à Bea Hill. Suite à une découverte sur sa famille biologique, elle partira vivre à Gotham. Elle rencontrera des gens avec qui elle aura des bonnes et des mauvaises relations. Des secrets sero...