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Vous voulez rire ? J'avais une vision très nette de cette fiction, je savais ce qui allait se dérouler du début jusqu'au moment où Bellamy et Clarke s'embrassent et où Clarke comprend qu'il n'est pas vraiment le Prince d'Azgeda... Ensuite, toute l'histoire est totalement floue dans mon esprit, donc j'imagine que je vais juste laisser mes doigts jouer sur le clavier et mon esprit inventer ce qui lui chante en croisant les doigts pour que ce soit bon et cohérent.

Enjoy ! 

***

C.L.A.R.K.E

Mon esprit reste embrumé sur tout le trajet du retour. Mes idées ne s'éclaircissent que lorsque nous passons les grandes portes des terres royales. Alors, j'aperçois ma mère au loin, droite et digne et je peux lire rien que dans sa posture et dans la façon qu'elle a de tenir ses mains nouées devant elle, toute son inquiétude. La voir me ramène à mon esprit clinique de médecin. 

Je saute presque du cheval lorsque nous arrivons à proximité et me précipite vers Bellamy, désormais inconscient sur le cheval. Ma mère me suit immédiatement. Son oeil de docteur a sûrement décelé les blessés avant même que nous approchions. 

— Bellamy ? 

Je suis sûre qu'il ne m'entendra pas mais ne peux m'empêcher de l'appeler. Aussi, je suis surprise lorsqu'il ouvre difficilement les yeux et murmure :

— Clarke ?

— Je suis là, je suis là, le rassuré-je en posant une main sur son avant-bras. Nous sommes au château. Je vais m'occuper de toi, d'accord ? 

— Est-ce que c'est ce que tu promets à toutes tes conquêtes, Princesse ?

J'ignore comment il parvient à me railler tout en brûlant de fièvre. Il replonge dans l'inconscience presque immédiatement. Du coin de l'œil, j'aperçois la mine réprobatrice de ma mère et me racle la gorge avant de lui expliquer :

— Trois blessures subies dans la rivière. Une coupure superficielle à la main. J'ai dû cautérisé la plaie de sa cuisse gauche, empalée par une branche. Son épaule droite était déboîtée, j'ai dû la remettre en place mais il n'a pas voulu garder l'écharpe que je lui ai fabriquée. Il est fiévreux et sceptique depuis ce matin.

Pendant que je parle, deux hommes s'occupent de faire descendre Bellamy de son cheval et le soutiennent tandis que nous avançons vers l'aile médicale du château, le Prince d'Azgeda, sa suite et Charlotte sur les talons. 

— Installez-le sur le lit, ordonné-je. Je vais avoir besoin de compresses, d'antiseptique et de...

— Non, non, tu ne vas rien faire du tout, Clarke, coupe ma mère. 

Je reconnais ce ton. C'est celui qui ne laisse pas place à la discussion. Cependant, j'essaie tout de même de marchander, de négocier. J'ai besoin d'être ici.

— Maman, tu dois me laisser, je...

— Ça suffit, Clarke ! 

Elle se tient devant moi, dressée de toute sa hauteur et son regard n'est qu'autorité quand le mien ne contient que du défi. 

— Je vais m'occuper de lui. Personnellement. J'ai besoin que tu prennes soin de toi. Regarde-toi, ma chérie...

Je déteste le fait qu'elle pense à mon apparence extérieure avant de penser à lui.

— Tu es déshydratée et épuisée. Va te reposer. Va manger un peu et te laver. Lorsque tu reviendras ici, j'aurai terminé les soins et tu pourras lui rendre visite.

L'amour est une faiblesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant