Escortée par deux gardes, je marche jusqu'aux cuisines pour y retrouver Octavia.
Lorsque je suis allée voir mon père, celui-ci dormait et j'ai pas voulu déranger son repos, aussi me suis-je dirigée vers ma chambre pour m'y rafraîchir et enfiler une tenue plus décente que la robe en lambeaux et sale que je portais depuis vingt-quatre heures.
À la sortie de ma suite, deux hommes tout en armure m'attendaient et m'avaient emboîté le pas en silence. J'avais alors compris que je n'étais pas prête de me retrouver à nouveau seule dans l'enceinte du château, et encore moins à l'extérieur. Ma mère avait apparemment donné des ordres pour que ma petite expédition de la veille ne se répète pas.
J'avais accepté leur présence sans dire mot. On m'avait enseigné très tôt que l'ignorance est le pire des mépris.
J'ouvre la porte des cuisines et y repère immédiatement la sœur de Bellamy. Je ne cache pas ma surprise quand je vois qui est installé confortablement à ses côtés. Roan me sourit lorsque j'arrive et je ne peux m'empêcher de lâcher :
— Je pensais avoir donné rendez-vous à Octavia, pas au Prince d'Azgeda.
Son sourire se fane. Il n'a pas l'air d'apprécier mon humour cinglant. Pourtant, il faudra bien qu'il s'y habitue...
— Miss Blake, ici présente, est chargée de ma sécurité personnelle. Elle est sensée suivre chacun de mes pas. C'est donc moi qui lui fais une faveur en lui permettant de m'accompagner à cette rencontre, et pas l'inverse. Mais, je peux partir si vous le souhaitez.
Je l'ignore et me contente de m'adresser à la jeune femme :
— Garde rapprochée de l'héritier d'Azgeda ? Vous devez être une sacrée guerrière pour que cet honneur vous soit attribué.
Elle sourit à mes propos, fière et digne.
— Mon frère et moi avons particulièrement à cœur la sécurité du Prince, dit-elle. Tout comme les deux hommes qui vous suivent partout, j'imagine.
Elle désigne les deux gardes restés un peu en retrait derrière nous et je hausse les épaules.
— Une précaution de la Reine pour m'empêcher de fuir le château, expliqué-je à voix haute avant de murmurer tout en me penchant légèrement vers elle : ceci dit, ils ne tiennent pas la distance avec moi. Je les sèmerai dès que j'en aurai envie et si un combat devait éclater, je suis presque sûre de l'emporter.
Il ne s'agit pas de vanité. J'ai été éduquée par les meilleurs maîtres d'armes de ce pays, tant au combat à mains nues qu'au combat armé. Je suis vive, discrète et maline. Ce n'est pas la première fois qu'on attribue des gardes à ma surveillance et j'ai toujours réussi à leur échapper lorsque m'en prenait l'envie.
Elle rit, mais la mine de Roan s'assombrit encore un peu plus et je sens le danger arriver avant même qu'il ait rétorqué :
— Votre sécurité est importante à mes yeux, Princesse. Si ces deux là ne font pas l'affaire, ma garde personnelle s'occupera de vous. Octavia, dorénavant, tu suivras ma future épouse comme son ombre...
— Mais, protestons la jeune femme et moi-même d'une seule voix.
— C'est un ordre ! rugit-il, apparemment lassé qu'on discute sans cesse ses décisions.
J'ignore si cette dernière phrase est adressée à moi ou Octavia, mais si c'est à moi, il faudra qu'il change de ton à l'avenir. Je m'apprête à le lui dire lorsque ma nouvelle garde du corps argumente encore :
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L'amour est une faiblesse
Fanfiction*EN HIATUS A DUREE INDETERMINEE* **Cette fiction n'est pas terminée, lisez à vos risques et périls** ***oui, je la terminerai un jour*** Le cœur de Clarke est brisé. Tout ceux qui l'ont un jour aimée l'ont abandonnée. Alors, elle se fait une promess...