La checklist...

"Le train pour Paris vient de rentrer en gare. Merci de vous présenter sur votre quai d'embarcation..."

J'attrape alors mon sac de voyage et le jette sur mon épaule avant de me diriger vers mon lieu de départ.

J'ai toujours été fasciné par les gares. Ce sont des lieux remplis de vie et qui ne manquent jamais d'animation. C'est un lieu idéal pour un nouveau départ, une nouvelle vie.

Pour d'autre, c'est un lieu menant vers des retrouvailles intenses. Ce sont des familles ou des couples qui se s'étreignent avec joie, prêt à profiter des jours qui leur sont offerts.

Pour moi, ce sera un départ pour une nouvelle vie. Ce soir, je dormirais à Paris, seul dans un petit lit. La lumière de la rue éclairera ma chambre et je repenserais à tout ce que la vie n'a pas voulu me laisser et à tout ce qu'elle m'a donné sans raison.

Je sors la feuille de ma poche et la regarde avec espoir. C'est la feuille d'un petit garçon rempli de rêve et d'espoir....

Flashback

"Maman... A quoi ça te sers de garder autant de chose ?..."

Elle lui adresse un sourire satisfait avant de se reconcentrer sur le coffre qu'elle est en train de vider.

"A te faire revenir plus souvent."

Elle de pose alors un bisous sur sa joue avant de sortir une petit train du coffre.

"Tu te souviens de ce train ?! C'était ton préférée !!"

Je souris alors à la vue des yeux pétillants de ma mère. Une chose est sûre, ma présence dans notre grenier la remplie de joie. Et cela me rend alors joyeux.

Je suis incapable d'expliquer comment mais, voir ma mère heureuse me fait oublier ma rupture douloureuse.

"Oui maman je m'en souviens. Il y a même mon prénom dessous pour qu'on ne me le vole pas à l'école."

Elle retourne alors le petit train rouge et carresse tendrement les lettres écrites au marqueur noir. Ces cinq petites lettres qui composent mon prénom, inscrites avec l'écriture hésitante du petit garçon que j'étais.

Elle repose délicatement le jouet entre nous deux puis sors les photos de classes. Il y a plus de dix ans qu'elles ont été prises mais on pourrait croire qu'elle viennent tout juste d'être sorties.

Ses doigts caressent ma tête sur les clichés, datant d'une époque où mon cœur n'avait pas encore souffert.

"Tu as grandit tellement vite..."

Une larme glisse le long de sa joue. Je me revois le jour où je suis parti loin pour mes études. La même tristesse se lit sur ses traits.