CERTAINES NUITS, Constance m'embrassait. D'autres, ses lèvres douces me parlaient. Nous regardions des choses, toutes les deux. Des photos, des films. Dans mes rêves, elle se penchait à mon épaule, mêlant son odeur sucrée à mon déodorant à la vanille.
Elle attachait mon chignon et l'aspergeait de laque, elle m'emmenait aux plus beaux endroits, elle me peignait en train de lire, elle fumait des cigarettes sur un balcon, le pied sur la bordure verte qui s'écaillait. Elle ne me quittait pas des yeux, jamais, et elle me souriait, sa clope entre les lèvres.
Et elle m'écoutait parler, encore, toujours. Comme si je disais quelque chose d'intéressant. Comme si j'en valais la peine.
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Anne t'aime
Short StoryLes gens savent tous faire quelque chose ; Anne, elle, sait faire des rêves lucides. [correction approuvée par la douce et sympathique imaginairemenx]