1 Décembre - 8h00 NYC
Si quelques courageux osaient s'aventurer en ce premier matin de décembre à Central Park, ils y verraient le spectacle quotidien qui s'y joue depuis que l'hiver a jeté son dévolu sur la "grosse pomme". Le soleil se levant embrassant la surface du lac, les derniers groupes d'oiseaux n'étant pas partis vers le sud, les écureuils ne courant plus entre les branches des imposants arbres du parc. A quelques rues d'ici s'étend le dispencieux quartier de la presqu'île de Manhattan. Derrière une de ces fenêtres, un réveil sonne réveillant la jeune femme endormie. Eleanor Stamble de son nom sort doucement du monde des rêves. Elle s'étira et admira comme chaque matin son nouvel appartement, on ne peut pas dire qu'elle avait travaillé dur pour l'obtenir. Non, elle, elle faisait partie de cette catégorie de personne enviées, elle avait tout ce qu'une jeune femme pouvait espérer : au bout de ses longues jambes s'étendait un corps sculpté par Dieu en personne, ses yeux de biche couleurs noisette complétaient avec ses longs cheveux ondulés la version moderne de la Vénus de Milo. Elle avait la beauté, la richesse et par dessus tout elle était la fierté de son père. Ce dernier avait déjà tracé tout son avenir, il lui avait réservé depuis déjà quelques années le siège de sa multinationale qu'il lui léguera lorsqu'elle sera diplômée. En effet, depuis deux ans elle étudie l'économie dans la prestigieuse université privée de Columbia à New York. Elle était brillante et elle lui devait bien ça. Pour qu'elle puisse étudier ici, il lui avait acheté cet appartement digne d'un palace hôtelier. Après s'être préparé dans son grand dressing, Eleanor descend afin de se rendre à son premier cour de la journée. Avant de rentrer dans la bouche du métro, elle alla comme à sa quotidienne habitude dans la pâtisserie d'en face afin d'acheter son habituel cupcake constitué de citron et de copeaux de chocolat.
CalebPDV
Je déteste de lundi. Pas parce que c'est la fin d'un week end à la mer ou parce que je suis obligé de quitter ma moitié sur le quai d'une gare. Non. Non moi le lundi est synonyme de retour à la rue. Les weeks ends, moi et les sans abris du coin avons le droit à une trêve au chaud alors qui le froid s'installe dans la ville. Armée de ma fidèle guitare, je m'adosse à un mur et je commence à jouer. Je remarque bien sûr que comme à chaque fois, les passants qui sont jeunes étant proche de l'Université, attardent surtout leur regards vers Saturne, mon plus fidèle compagnon canin. Les êtres humains arrivent à éprouver plus de peine et de compassion envers les animaux qu'envers leurs semblable ce qui aujourd'hui ne me choque plus du tout.
Au bout de quelques morceaux, je regarda mon chapeau désespérément vide. Je maudit tout ces fils à papa qui malgré leur fortune n'osent pas dépenser quelques dollars aux musiciens de rues. Je fus sortis de mes pensées lorsque Saturne jappa, je la vais alors mes yeux pour croiser ceux d'une jeune fille, les seules fois où je l'entendais aboyer ainsi étaient lorsque je tenais un bout de gâteau au citron.
"-Saturne ! L'appelais-je. Reviens ici et laisse cette fille"
Il retira ses pattes de son chemisier blanc. Je la détailla alors plus attentivement. Son teint parfait, ses cheveux maintenus en chignon.. Encore une fille à papa qui n'est pas fichu de mettre un dollar dans mon chapeau.