PDV Eleanor
J’étais pourtant persuadé que mon père avait oublié quelques vêtements ici lorsqu’il m’avait aidé pour mon emménagement. C’est en fouillant de fond en comble mon dressing que je trouvai des habits que je n’avais jamais porté. Tien, depuis quand j’ai cette veste Balmain ? Au moins cette courte colocation à quelques avantages. C’est derrière un énième manteau que je vis quelques affaires masculines.
« Bonjour ma chérie, c’est Papa... »
Oh. Mon. Dieu. Mon sang ne fit qu’un tour, dès le premier mot prononcé par mon paternel j’ai pioché au hasard quelques vêtements et je couru dans la pièce voisine. Caleb n’eu pas l’air de vraiment comprendre pourquoi j’étais si affolée mais je me jetai sur le téléphone et le débrancha juste avant qu’il ne pu finir sa phrase.
« Je sais que tu m’en veux mais… »
Avant qu’il ne puisse me poser des questions, je donnai à Caleb les habits de mon père et lui dit d’aller se changer pendant que je m’occupe du déjeuner. Il n’ajouta pas un mot et alla vers la salle de bain alors que je passai de l’autre côté du bar pour m’occuper de ma sauce bolognaise. Je ne voulais pas m’expliquer avec mon père devant Caleb, en fait pour l’instant je ne voulais pas m’expliquer du tout avec lui et j’espérais vraiment que Caleb ne posera aucune question à ce sujet.
« Eleanor Rose Stamble ! » J’entendis une voix qui n’avait franchement pas l’air contente.
« Pourquoi diable hurles-tu ? »
« Tu pensais réellement que j’allais porter ces choses ? »
Je le vis apparaître devant moi seulement vêtue d’un caleçon, bon au moins un qui n’est pas gêné. Face à mon incompréhension et à la teinte rosée que devait prendre mes joues il me montra un pantalon à pince beige ainsi qu’une chemise bleue. Bien, qu’y avait-il de mal à ça ? Ca le changerait de s’habiller ainsi.
« Ce n’est pas si horrible que ça. » Répliquais-je mais vu à la tête qu’il me fit, je compris avoir mal jugé et avoir fait une erreur.
« Ok donc c’est soit tu me proposes autre chose ou bien je reste en caleçon et tu resteras toute rouge. » Sur le coup, je ne bougeai pas et il a du prendre ça comme une affirmation car il fit tomber le peignoir par terre. Et bien, si on m’avait dit que les corps des sans abris pouvaient être ainsi je ne l’aurais pas cru. De minces abdos dessinaient son torse et quelques tatouages étaient présents ; et si d’ordinaire je trouvais ça affreux, ils avaient leurs place sur le corps de Caleb. C’est alors que je pris conscience que je le détaillais de la tête aux pieds. Gênant. Il fallait arranger ça et vite.
« Remet ce fichu peignoir et suis moi dans ma chambre, on va essayer de trouver autre chose. »
C’est ce qu’il fit et nous nous dirigions vers ma chambre qui mena à mon dressing. Ses yeux s’ouvrirent telles des soucoupes, surement devant une si grande pièce ou un nombre incalculables de vêtements étalés un peu partout.
« Donc, que préférerais tu à ça ? Un cardigan ? Un smoking ? »
PDV Caleb
Se fichait-elle de moi ? Ce qui me choqua le plus ici ce n’était pas la taille de la pièce ou bien tous ces vêtements entreposés non ça je m’en doutais et j’étais habitué mais le nombre d’affaires qui avait encore une étiquettes et qu’elle n’avait sûrement jamais portés alors que des personnes feraient n’importe quoi pour un simple pull.
Un cardigan ? Qu’est ce que c’est que ça ? Une invention de riches pour dire sweat ou bien pantalon ? As t elle oublié que je n’ai même pas de quoi me payer à manger ?
« Un t shirt et un short ou un jogging ira très bien. » Ma voix sortit plus froide que ce que je pensais.
« Oh hum bien sûr » Dit elle. Ma réponse a du la déstabiliser un peu, qu’importe. « Jake a du laisser quelques affaires à lui ici. » Elle sortit alors un short en coton et un t shirt blanc, rien de plus basique et ça me convenait très bien.
« Oh je ne voudrais pas remplacer ton compagnon ou mari enfin qu’importe. Les mariages arrangés se font encore entre riches ? »
Elle commença à rire, bon je devrais peut être arrêter avec tous ces clichés.
« Jake n’est en aucun cas un de ces trucs et arrête de me cataloguer comme une « riche », c’est assez... Mesquin. »
« Je ne voudrais pas changer de sujet mais tu ne sens pas la drôle d’odeur ? »
« Oh non les pâtes ! »
Bien, elle n’est pas si intelligente qu’elle n’y parait finalement. Sa bolognaise à du bruler c’est dommage l’odeur de la sauce tomate et du basilic était délicieuse et j’avais tellement faim. Je la retrouva dans son salon/cuisine, le bar nous séparait.
« Bien, je suppose que les pâtes sont fichus, je vais appeler le restaurant italien du coin de la rue, une pizza ça te va ? »