PDV Eleanor
Je remarque au bout d’un certain moment qu’il ne m’a toujours pas donné de mouchoir je lève alors ma tête vers l’autre côté de la pièce où se trouve Caleb.
J’ai un peu peur quand je vois ce qu’il a trouvé. Il semble très attentif à chaque page qu’il tourne et ça me rend nerveuse.
Jamais personne n’a vu ce carnet et j’ai peur qu’il ne me juge, je viens d’un milieu où travailler de ses main n’est pas très bien vu. Evidemment que l’économie me plait enfin, je crois mais le dessin la couture et la mode m’ont toujours attirés. Si Ash a réussi à s’imposer face à ses parents je n’ai jamais eu ce courage, je n’aurais jamais voulu décevoir mon père et il était déjà triste d’avoir perdu sa femme je ne voulais pas qu’il perde aussi l’héritière de son entreprise.
Alors que je m’apprête à être jugée par Caleb, il me regarde avec des yeux pleins d’étoiles. Il a l’air d’être impressionné alors que ce ne sont que quelques dessins. Je me dis que je devais faire la même tête quand il a chanté la veille.
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Je lui ai montré la robe mais il est vrai que non portée on aurait seulement dit un morceau de tissu.
Celle-ci était en tissu brillant doré, il y avait une fente le long du côté droit, le décolleté n’était pas plongeant mais pouvait laisser deviner les formes et les manches était courtes.
« Tu l’enfilerais pour que je me rende plus compte de ton talent ? »
J’avais accepté, je savais que ça me changerait les idées plutôt que de parler de mes souvenirs avec ma mère.
La robe m’allait évidemment puisque je l’avais faite avec mes propres mensurations. Je n’osais pas trop sortir du dressing, j’avais revêtu mes escarpins mais c’était la création dont j’étais la plus fière et j’ai peur qu’il désapprouve mon travail, j’avais vraiment travaillé sur cette robe.
« Bon, ce n’est pas aussi bien travaillé que par les grands créateurs, ne te moque pas. »
« Je suis sûre qu’elle est bien. »
PDV Caleb
Je savais que sa réelle passion n’était pas l’économie, mais lorsqu’elle parlait de ses créations elle avait cette étincelle dans ses yeux et elle avait peur qu’on la juge.
J’entendis la porte coulissante du dressing bouger. Mes yeux étant par terre, je commence à la détailler en partant de ses chaussures, la robe brillait de mille feux et une fente me laissait apercevoir sa jambe droite qui paraissait interminable. Mon regard s’attarde sur ses épaules à moitié dénudées qui paraissaient délicates, ses cheveux longs tombaient en cascade sur celles-ci même étant un peu ébouriffés. Cette robe était extraordinaire, elle la rendait extraordinaire. Je m’approche doucement d’elle et je remarque que ses pommettes sont plus rosées qu’à l’habitude.
Je ne sais pas vraiment comment et pourquoi ça s’est passé mais j’ai seulement chuchoté
« Tu es incroyablement belle Eleanor »
On se regarde simplement dans les yeux et nous faisons rencontrer nos lèvres. C’est rapide et furtif mais j’espère que je lui prouve mes précédentes paroles. On ne se touche que des lèvres, chacun garde ses mains près de son corps. On ne peut pas dire qui a embrassé l’autre, c’est juste tout ce qu’il y a de plus naturel.
Je me décale d’elle.
« Tu es douée, ne doute jamais de toi. »
« J’ai une idée » Je souris sachant qu’elle comme moi à apprécié le moment « Je sais ce que je vais faire pour aider l’orphelinat »
« Tu n’es pas obligé de faire quoi que… »
« Une vente aux enchères ! J’ai beaucoup trop de vêtements ici, certains n’ont jamais et ne seront jamais portés. Si on organise une vente dont tous les bénéfices seraient reversés à la Children’s home ce serait génial pour tout le monde ! Mon père payera la salle, ca lui fera de la pub ainsi qu’au traiteur et à l’orphelinat. Qu’est ce que tu en penses ? »
« Tant que ce ne sont que des vêtements dont tu ne veux plus et puis si ça te fait plaisir. En revanche je refuse que tu vendes cette robe, je voudrais même que tu la porte pendant l’évènement »
« Tu penses que ma mère serait fière de moi ?» Elle avait un sourire triste
Je pose ma main sur sa joue et mon pouce trace des petits cercles sur ses pommettes.
« Elle le serait forcément avec une fille comme toi » Je ne voulais plus qu’elle soit triste.
« Je ne veux pas dormir seule dans ce grand lit ce soir » Je savais que c’était une demande et pas une simple affirmation, elle me demandait de ne pas la laisser seule en ce soir si triste pour elle.
« Va te changer, je reste ici »
Elle sort de la pièce avec son ensemble en satin, je suis moi en caleçon et en t-shirt. On tire doucement les draps afin de se glisser dans le lit, une fois dedans elle s’installe naturellement dans mes bras comme ci cela avait toujours été sa place. Elle se love contre moi et me remercie de nombreuses fois d’être présent mais elle ne sait pas que c’est elle qui m’aide en ce moment.
Je m’endormie en calant mon menton sur le haut de son crâne
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Enjoy et bonne année Msiviero xx :)