PDV Caleb
«- Tu verras ce sont les meilleures pizzas du monde ! Qu’est ce que tu veux mettre dedans ?
Nous nous étions installés sur son canapé, je m’étais changé et elle m’avait expliqué qu’elle n’avait pas cours aujourd’hui.
« Rien d’extravagant, du jambon et du fromage m’iront » répondis-je.
« Tu n’es pas comme tous ces Américains qui mangent des pizzas avec plus de pâtes que de garniture ? » Je secoue la tête pour dire que non. « Tu deviens mon complice de pizza ! Mais comment tu connais ça ? Seuls les Italiens peuvent se venter d’aimer non ? »
« Une personne de mon enfance était Italienne. » Je ne voulais pas plus m’épencher sur ma vie. « Et toi comment connais tu ça ? » Je me suis surpris à lui demander.
« Mes grands parents maternels sont des immigrés Italiens et tous les mois j’allais les voir, on discutait autour d’une énorme pizza. » Ses yeux semblait plein de nostalgie mais je ne comprenais pas, comment issue d’une famille qui semblait traditionnelle elle à pu devenir aussi embourgeoisée ? Je ne posa pas de question ce qui semblait lui rendre service. Il y eu un silence, pas un silence dérangeant qui mette mal à l’aise, elle se leva et commanda alors deux pizza jambon fromage chez Luigi.
PDV Eleanor
« Je ne sais pas ce que tu as prévu de faire cet après midi mais moi je dois travailler mes cours donc fait comme chez toi, télé, ordinateur, téléphone mais s’il te plait fait d’abords prendre un bain à ce chien avant. » Dis je en voyant le chien sur le tapis de mon entrée.
« Saturne, son nom c’est Saturne pas « le chien » et j’ai vraiment le droit de salir ton immense sale de bain ? »
« Si tu nettoie après je n’y vois pas d’inconvénients. »
Sur ce, je retourna dans ma chambre et m’installais à mon bureau, je sortis mon ordinateur portable et mes livres d’études et je commença à me concentrer ce qui était plutôt compliqué en entendant l’eau de la baignoire couler et Caleb qui chantait doucement.
****
J’entendis ma porte s’ouvrir doucement et une tête brune dépasser.
« Il y a un problème ? » Demandais-je
« Non pas vraiment mais comme je n’ai rien à faire, je me demandais si je pouvais rester dans ta chambre, tu vois je passe déjà mes journée tout seul alors un peu de compagnie me ferais plaisir.. »
Je me sentais bête, bien sûr qu’il s’en fichait de la télé ou bien même de l’ordinateur il voulait juste ne pas être seul.
« Oh oui bien sûr, tu peux rester ici » souriais-je.
Il passa derrière moi et vis mon livre « Le capital au XXIème siècle » de Thomas Piketty. Il se mit à avoir un petit rire et répliqua aussitôt.
« Ah ah je vois très bien, toi étudiant à la faculté d’économie ton avenir déjà tout tracé puisque tes parents doivent avoir une richissime entreprise. N’est ce pas ? »
Je ne savais plus où me mettre. D’un côté je lui en voulais d’être si méprisant avec moi et de l’autre j’avais honte d’être ce genre de personne.
« Ne juge pas trop vite veux tu. L’économie m’intéresse et ce n’est pas seulement pour succéder à mon père que je fais ces études. »
« Bien sûr tu ne fais donc pas ça uniquement pour les bénéfices alors. »
Touché. J’entendis soudainement mon téléphone portable vibrer sur ma table, voulant absolument échapper de la discussion avec Caleb je décrochai sans regarder qui était mon interlocuteur.
« Elea enfin ! Tu es constamment occupée sur ton téléphone fixe bon sang ! Ecoute je voulait m’excuser pour… »
« Papa, cesse de m’appeler Elea veux tu ? Et je n’ai pas envie d’en parler alors on s’appelle plus tard. Bye. »
A choisir je préférais débattre avec Caleb plutôt que mon cher père. Il était 15h avant que je ne m’en rende compte, je bondis sur ma télé et mis la bonne chaine.
« Je peux savoir ce que tu fais ? » me questionna Caleb.
« C’es le défilé printemps été de la marque Prada je ne peux pas le louper ! »
Il me toisa de haut en bas, certes quand on est à la rue le degrès de « ne pas pouvoir » doit être différent du mien mais je l’avais attendu longtemps et j’avais failli le louper. Je devins vite captivée par les célèbres mannequins qui défilaient suivant les futures tendances de la saison qui se préparait. Le spectacle était magnifique et mes yeux ne quittaient pas l’écran.
« Pourquoi elles défilent en maillot de bain alors qu’on est en plein hiver ? » Il avait l’air songeur.
« Les marques préparent la saison suivante. En été ils préparent l’hiver. » Dis je sûre de moi.
« Tu m’as l’air plus captivée par ça que par l’économie dis moi »
« Ca c’est un passe temps, un hobbie, on peut pas en faire un métier. » Je répétais seulement le discours de mon père.
« Toute passion peut être un métier, ne me répète pas le discours de ton père. » Whoah était il rentré dans ma tête ?
« C’est pas si simple que tu penses Caleb… »
PDV Caleb
J’ai surement du lui dire quelque chose de mal car je la vit partir à toute allure vers la salle de bain et s’y enfermer.
« Eleanor, ouvre-moi. Je suis désolé si j’ai dit quelque chose de mal… »
« Non non c’est moi, je suis juste fatiguée et j’ai besoin de prendre l’air. »
« Prendre l’air dans une salle de bain ? Aller viens on va aller se balader à Central Park. »