PDV Eleanor
Je sens mon bras droit engourdie ce qui me réveille. Mon bras est écrasé par le corps presque nu de Caleb et je mets un peu de temps avant de me rappeler ce qu’il s’est passé la nuit dernière. Il va falloir se débarrasser de ces poussées d’adrénaline qui me donnent beaucoup trop de courage. Hier, j’avais besoin de savoir que je n’étais pas seule et que je pouvais compter sur quelqu’un ; Caleb n’a pas besoin de ça dans sa vie, il doit s’occuper de lui et se reconstruire moi je l’aide juste à parvenir à ses objectifs et ça s’arrête là.
Je ne veux pas le déranger, je me débats pour sortir de ce grand lit et préparer pour une fois depuis son arrivé le petit déjeuner.
Je dépose sur la table les œufs brouillés, les fruits, le bacon et les pancakes, je veux le remercier à ma façon d’être si gentil avec moi.
Je suis surprise de sentir ses bras forts autour de moi par derrière.
« Bonjour » Dit-il de sa voix rauque du matin.
« Salut » Répondis-je timidement.
Je regrettais déjà ce qu’il s’était passé la veille, je ne veux pas l’embêter avec cette histoire et il a assez à se préoccuper pour l’instant. On s’installe tous les deux autours de la table.
« Ecoutes Cal, je suis désolée pour hier je ne ferais plus rien de tel »
Il paru étonné.
« Oh, c’est toi qui vois » Il marqua un pause « Dis moi, comment ça s’est passé du coup avec ton père hier ? »
« Mal. Très mal. Il ne veut pas m’aider il pense que c’est à cause de… » Je m’arrête juste avant. Je ne veux pas le mettre mal à l’aise ni le vexer.
« A cause de moi ? » J
« Non c’est pas ça... Enfin oui, si c’est ce qu’il pense mais toi et moi on sait ce que c’est faux »
« Qu’est ce qu’il a dit exactement ? »
« C’est pas important Cal, vraiment »
« Dis-moi ce qu’il a dit » Il ne semble pas vouloir lâcher l’affaire et il n’abandonnera pas.
« Il a parlé d’hippie et de mon non-avenir mais on s’en moque »
« Non, tu ne dois pas te laisser faire comme ça ! Tu dois faire tes propres choix et pas pour me faire plaisir ou à ton père. Pour toi et seulement toi. »
Cela sonne comme une claque. Il croit que je fais ça pour lui.
« Tout ce que je fais pour toi c’est te loger et t’habiller, tu es bien content que je façonne mes choix en fonction de toi quand ça te concerne. Tu sais quoi ? Laisse tomber ! »
PDV Caleb
Viens t elle réellement de dire ça ? Elle qui assure sans arrêt que je ne la gêne pas, qu’elle ne voit plus l’appartement sans moi.
« Tu as raison, je vais sortir et te laisse un peu seule »
J’appelle Sature et qui est comme à son habitude sur le tapis près du chauffage et je prends rapidement le double de clés qu’elle m’avait dédié il y a quelques jours. A ce moment encore elle m’avait assuré que je n’avais pas à la remercier.
Hier soir, après qu’elle m’a embrassé j’ai vraiment cru que l’on avait passé un cap et que notre relation – qu’importe comment elle pouvait être appelée – ne pouvait qu’être améliorée. Je n’aurais jamais pensé à ce cas de figure.
Je claque vivement la porte et décide d’emprunter les escaliers, une fois dehors je ne sais pas vraiment quelle direction prendre. En sortant je voulais simplement éviter la confrontation et j’étais terriblement vexé de retourner à l’état de simple sans abris à ses yeux.
J’irais bien au bar d’Ed mais il ne doit pas être ouvert à cette heure, qui irait boire un vers à 10h30 ? Mes pas m’emmènent sans que je m’en rende compte dans un autre endroit familier.
PDV Eleanor
J’ai besoin d’un petit moment après qu’il soit partit pour me calmer et me raisonner. J’ai vraiment été aussi stupide ?
Je retourne dans ma chambre en laissant le petit déjeuner à peine entamé sur la table. Alors que je me change, mon portable qui est sur mon bureau émet un petit bruit m’indiquant une notification. Ce qui me marque sur le coup, ce n’est pas le fait que mon nom soit encore cité dans un magasine people mais plus mon fond d’écran : La première photo que nous avions prise Caleb et moi après notre course poursuite. Cela me provoque un léger pincement au cœur, comment ais-je pu lui dire de telles choses ?
De colère je jette toutes mes affaires d’études sur mon plancher.
« Stupide étude et stupide père égocentrique ! »
Il faut que je le retrouve. Et si par colère il décidait de partir et de ne plus m’adresser la parole ?
Je me précipite vers la porte afin de perdre le moins de temps possible. C’est à ce moment que je remarque l’étui de sa guitare qui repose contre le mur, il ne partirait jamais sans elle.
Une fois dehors, je n’ai pas beaucoup de choix de destinations. Je marche à un rythme soutenu, j’espère qu’il ne sera pas partit où à un autre endroit.
Je l’observe de là où je suis, il est assis avec Saturne à ses côtés qui a reposé son museau sur lui. Il lui flatte doucement le haut du crâne. Il est là, sur le banc en l’honneur de ma défunte mère.
Je m’approche lentement de lui ne voulant pas brusquer les choses puis il remarque mes chaussures sous ses yeux qui remontent jusqu’à croiser son regard avec le mien.
« Je me suis comporté comme une garce. »
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Enjoy, Msiviero xx