Chapitre 4

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Eleanor PDV

Est-ce qu’on m’a jeté une malédiction ou un truc comme dans le genre ? Son sourire victorieux me donne envie de l’étrangler et de lui arracher les cheveux un par un ! Si mon père apprend que je loge un sans abri sale et empoté dans l’appartement luxueux qu’il m’a offert, il risque de me tuer. Vraiment.

« -Je crois que j’ai gagné ! » S’exclame t-il

Oh vraiment ? Met ta fierté de côté, met ta fierté de côté avant de lui faire manger sa guitare me conseille ma conscience.

« -Je suis une personne de parole alors va chercher ton peu d’affaires avant que je ne change d’avis. »

Je me retournai et vis son chien nous suivre.

« -Oh oh oh, dans « tes affaires » je ne comptais pas le chien ! 

 -Le chien vient c’est non négociable.

-Je ne suis même pas sûre qu’il soit autorisé…

-Et un SDF ça l’est ? »

Caleb PDV

Je voyais que ma remarque l’avais mise mal à l’aise mais je ne pouvais pas m’en empêcher, c’est vrai quoi, comme si elle avait déjà adressé la parole à un sans abri !

 Elle paya mon ticket de métro et ma fierté en pris un petit coup, on avait mis en jeu une douche et un lit pas la charité. Le trajet fut plutôt silencieux, quelques personnes nous regardaient avec insistance, oui elle est riche et moi non mais de là à nous fixer sans se cacher… Elle ne chercha pas à me parler, je fis alors de même mais Saturne n’était pas de cet avis, il léchait la main d’Eleanor elle se laissa alors à le caresser, elle paraissait presque sympathique. Nous sortîmes alors à la station d’un des quartiers résidentiel les plus huppés. Ca promet.  

Hors de la station de métro, je sentais déjà des regards insistants sur moi, des enfants en chemises portants des mocassins, des femmes sur des talons aussi grands que leur confiance en elles, des hommes aux costumes impeccables et des petites mallettes assortis. Je ne m’y ferais jamais non.

« -Si tu n’aimes pas qu’on te dévisage essaie de ne pas le faire avec ces gens là non plus. »

Joli conseil mademoiselle parfaite.

Elle s’arrêta et je fis face un ancien immeuble New Yorkais à mon avis fraichement rénové, je pensais bien qu’elle habitait dans ce genre d’endroit mais je ne l’aurais pas deviné autant fortunée. Est-ce une blague où il y a vraiment un gardien portier ? Oui et bien petit homme au costume ridicule arrête de me regarder comme ça, toi non plus tu n’habites pas dans ce palace !

Entrés dans l’ascenseur elle appuya sur le 3, arrivé devant ce que je supposais sa porte elle me regarda, tourna la clé et dit

« -C’est partit »

A peine rentré, je fus cloué sur place. Un énorme, que dis-je gigantissime appartement se tendait devant moi, je n’osais pas bouger par peur de salir quoi que ce soit. Je me demandais comment à 20 ans elle pouvait se payer ce luxe…

Elle me demanda d’enlever mes chaussures et de la suivre, je ne me fis pas prier et c’est ce que je fis. Elle me fit visiter son palace.

« -Donc, il n’y a qu’une chambre et c’est la mienne. Ne crois pas qu’à cause de ce stupide pari je vais te la prêter, tu dormiras sur le canapé.

-Et je vais me laver dans la cuisine ?

-C’est presque drôle dis moi, la salle de bain est en face de ma chambre. Vas-y, je t’apporterais de quoi te changer. »

De quoi me changer ? Mes vêtements sont si sales que ça ? Moi j’ai rien demandé.

Je rentrai alors dans la salle de bains qui était aussi grande que sa chambre. L’architecte aimait la discrétion dîtes moi. Un bain et une douche était devant moi, la tentation était trop grande.

« -Je peux prendre un bain ? Criais-je

-Fais comme chez toi ! » Cool.

En sortant du bain je me sentais tellement mieux, je me regardai dans le miroir. Bon, la barbe et les cheveux indisciplinés ne me faisaient pas ressembler à une personne du coin mais au moins je sentais bon.

Je sorti avec une serviette autour de la taille n’ayant pas d’affaires et je tombai nez à nez avec Eleanor. Elle rougit et je ne sais pas pourquoi je trouvais ça mignon. Elle me tendit un peignoir.

« -Désolé je n’ai trouvé que ça pour le moment. Attends-moi au salon, j’arrive. »

Ce dernier donnait sur la cuisine ouverte qui sentait la bolognaise. Attendez, ce genre de personne ne commande t’elles pas chez un traiteur ?

Je fus coupé dans mes pensées quand le téléphone sonna, je n’avais pas à répondre, je laissai alors la sonnerie retentir jusqu’à ce que je répondeur se mette en route. Une voix grave se fit entendre depuis le téléphone.

« Bonjour ma chérie, c’est papa.. »

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