Rosée matinale. 𝐏𝐨𝐭𝐭𝐞𝐫𝐟𝐢𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 [ astoria greengrass ]

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Le cerisier auquel est adossé Astoria. été 1995.

« To: Manoir Zabini,  Sussex, Angletterre, Royaume Uni

Le 7 Âout 1995.

Cher Blaise,

Je suis ravie d'enfin réussir à trouver du temps pour t'écrire, Daphnée est de plus en plus irritée en ce moment, ce doit être le stress. Mère dit qu'une femme, une fois promise à un homme, n'est plus la même. Je ne sais pas si c'est vrai mais ce que je retient c'est qu'elle est plus insupportable que jamais. Tori par-ci, Tori par-la, je n'en peux plus de toutes ces robes blanches et de ces préparatifs dans le manoir. Vivement qu'elle devienne Madame Marcus Flint. Même ici, dans notre château en France, elle réussit à me rendre folle. Je sais ce que tu dois te dire, les femmes Greengrass quel numéro! Mais tu as raison, je dois arrêter de me plaindre, il y a bien une chose qui me rend heureuse, le soleil qui nous illumine aujourd'hui me fait bien chaud au coeur. Je suis actuellement appuyée contre un beau et majestueux cerisier, duquel je m'empresse de lire les ouvrages que me prête papa. Tu adorerais celui que je suis en train de lire, il parle de l'Occlumencie, je trouve ce sujet fascinant, si seulement je savais le pratiquer. Papa doit être bien le seul qui me comprend ici. Il est tellement plus agréable que mère, elle qui traite et traitera toujours Daphnée comme une princesse et moi comme la marginale de la famille. Je sais que je ne suis pas autant attachée à l'apparence que Daphnée et elle mais il y a tellement plus à découvrir dans ce monde comme les gens qui nous entourent et ce qu'ils ont à offrir Elles me répètent sans cesse que c'est notre devoir, en vu de notre position sociale. Tout de même, cela ne me convient pas. Oh, Blaise, il faut que tu m'aides, ne voudrais tu pas accueillir une pauvre et innocente sorcière? Bon, d'accord innocente peut être pas je te l'accorde. Je sais que tu es avec Draco pour le reste des vacances et que lui et moi nous sommes.. Comment dire en froid, mais s'il te plait? (ici il te faudra m'imaginer essayant de te faire mes yeux doux, haha) Enfin, bref je t'avais promis d'arrêter ces pleurnicheries mais que veux tu, ça doit faire partie de moi. J'ai hâte de te revoir, à bientôt.

Toutes mes amitiés à ta chère mère.

Astoria, Marjorie Greengrass. »

J'ai toujours apprécié Blaise, il a toujours eu un bon fond avec moi, un peu comme une certaine bienveillance derrière son masque de pierre. Je refermai l'enveloppe a l'aide de mes doigts et manquai de me couper avec le papier, que j'étais maladroite ! Si vous saviez le nombre de fois où mère me le répète. « Astoria, arrête d'être aussi gauche, tu vas me rendre malade avec tes sottises! », c'était a peu près ce que j'entendais en boucle depuis ma tendre enfance.

Comme vous l'aurez sûrement compris mon nom est Astoria Greengrass, oui Greengrass. Je proviens d'une famille de sang-pur et nous ne nous privions pas de le faire remarquer. Nous possédons environ trois ou quatre demeures dans le pays et d'autres plus lointaines sur le reste des continents. Pour l'été, ma famille avait choisi de venir en France. Et voilà comment j'avais atterri ici, il y a plusieurs semaines déjà, dès mon retour dans notre manoir familial au Pays de Galles. Ils m'avaient laissé un portoloin déguisé en argenterie - on peut ici retrouver la modestie de ma famille.