Point de vue : Clémentine
Jeudi 1er Octobre 2015
Hôpital Saint-Exupéry, Paris
9h10
Alors c'est ça l'enfer. Le noir total pendant une éternité. J'ai réussi. J'ai enfin pu quitter ce putain de monde qui m'a rendue complètement folle. Après un an de souffrance psychologique, j'ai enfin pu partir. Je suis désolée Sarah, tu ne mérites pas ça, généreuse comme tu es et égoïste comme je le suis, ça n'aurait pas marché de toute manière.
Un bruit assourdissant d'une machine faisant "bip" me brisait les tympans. Non, ce n'était pas possible, je ne pouvais pas être en vie. J'ouvris mes yeux avec difficulté et respirais par le nez pour me remettre les idées en place. Je me redressais sur le brancard où j'étais installée et analysais la chambre d'hôpital où je me trouvais. Cette odeur abominable de clinique me chatouillais les narines, c'était insupportable. Je tournais ma tête vers la gauche et aperçus ma meilleure amie assise sur une chaise, totalement assoupie.
Elle avait l'air si innocente. Elle n'avait conscience de rien, même pas de tout ce qui se passait sous son nez. Ignorante, une pauvre ignorante voilà ce qu'elle était. Si elle savait, elle ne s'en remettrait sûrement jamais, elle ne le croirait même pas. Mais je l'enviais, pour tout. Elle était riche, célèbre, heureuse, tout ce que je voulais être. Le bruit de la porte d'entrer me fit sortir de ma transe et mes iris se dirigèrent vers la personne qui venait d'entrer, Calum.
- Tu es réveillée, constata-t-il en avançant vers moi, ça va ?
- Oui.
- Si t'as faim il y a un plateau juste à côté de toi.
- Non merci, je n'ai pas trop faim. Ça fait combien de temps que je suis ici ? Demandais-je après un léger silence et avec un anglais plutôt fragile.
- Il est neuf heures du matin, sachant qu'on t'a trouvée dans ton appartement hier vers midi, ça va presque faire vingt-quatre heures que tu es là.
- Ok.
Après un silence d'une dizaine de minutes, je tendais mon bras vers la droite pour attraper le chariot où se trouvait mon plateau repas, et j'entendis un léger rire sortir de la bouche de Calum. Je le regardais d'un air assez interrogateur et rapprochais le chariot vers moi. Dans le plateau, il y avait un peu de tout, un yaourt, du pain, un bol de lait au chocolat ainsi que de la confiture et du beurre. Je commençais par le yaourt et mangeais sous le regard impassible du chanteur.
- Pourquoi t'es ici ? Enfin, je veux dire pourquoi t'es en France ?
- Je voulais passer un peu plus de temps avec Sarah, et elle m'a invité à aller avec elle te rendre visite et j'ai accepté. Mais on va dire que ce n'est pas du tout comme ça que j'imaginais mon séjour.
- Désolée, lâchais-je.
Il ne répondit pas, du moins aucun mot ne sortit de sa bouche, un seul mouvement de tête suffisait pour comprendre qu'il me disait que ce n'était rien. Je continuais mon petit déjeuné, j'ouvris mon sachet de sucre pour l'incorporer à mon chocolat et aperçus un petit mot. Encore et toujours, la même rengaine, je n'en pouvais plus, je devenais folle, il fallait m'enfermer. Je faisais comme si de rien n'était et me re concentrais sur mon plateau avec la peur au ventre et l'angoisse de voir cette personne qui menait ma vie comme un enfer depuis un peu plus d'un an.
- Pourquoi t'as fait ça ? M'interrogea l'Australien.
- Faire quoi ?
- Te suicider. Pourquoi tu en es venue à ce point ?
VOUS LISEZ
Mysterious (tome 2)
FanfictionSarah est de retour. Deux ans se sont maintenant écoulées depuis qu'elle a quitté ses quatre meilleurs amis Australiens : Luke Hemmings, Calum hood, Michael Clifford et Ashton Irwin. C'est dans une villa de Los Angeles, celle de leur mentor Louis To...