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Fumée épaisse, rires effrénés ; mes yeux petits et rouges, brillants de poussière. Ces trucs que je disais, entre conscience et totale inconscience, idées farfelues et thèmes disgracieux. Tu les écoutais avec ardeur avant de venir m'embrasser en douceur, l'air de dire "tais-toi, c'est toi que je veux et pas tes pensées de poète maudit".






J'imagine qu'à chaque inhalation meurtrière, c'est à moi que tu penses. A nos soirées enivrées de fumée noire, entre le halo des lumières multicolores de ma chambre et des étoiles filantes.

Tu m'insultes.




Des mots violents te viennent à l'esprit. Mon cœur saigne à chaque coup brutal de la lame acérée et piquante des paroles.

Puis tu regrettes, et tu te dis "merde, putain fais chier, j'l'aimais".



Et je dis encore que cet état-là n'était que passager ; la fumée des joints finirait par nous tuer. Nous n'étions que deux êtres que la drogue avait rendus plus doux et dociles de l'amour qu'on portait.


"Putain, il m'aimait plus que tout".

Et ça se serre ; ça disparaît quand je m'endors, les yeux bouffis et rouges -à cause de la fumée ou des pleurs, j'en sais rien-.




Et moi, tu te demandes à quoi je pense quand je fume. Quand je suis perdue dans cet univers flottant, nuage rosace qui me porte entre des éclats de rire.

Je ne pense à rien car j'essaye d'oublier, dans un monde sans aucun sens dans lequel j'avance, sans  vraiment faire de pas en avant.

Le meurtre de DionysosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant