[réécrit]
Dans les bras de son amant, le sourire aux lèvres, Marguerite se sentait sereine, en sécurité, presque libre... Avec Arthur qui s'était allongé près d'elle, contre la tête de lit, un bras autour de ses épaules. Elle avait des courbatures et des douleurs un peu plus fortes par endroit mais elle avait envie de bouger, de sortir de cette chambre. Ils descendirent ensemble au salon où Louise s'était installée pour lire en attendant le réveil de la jeune femme, souhaitant par-dessus tout calmer son angoisse. Dès qu'elle aperçue les deux amants arriver, elle se redressa pour aller à leur rencontre, heureuse de voir son amie sur pieds.
- Marguerite ! Vous voilà enfin réveillée. Cela fait plus de deux heures qu'Arthur tourne en rond, alternant entre le salon et la chambre, j'ai bien cru qu'il allait devenir fou.
Elles se tournèrent ensemble vers Arthur amusées alors qu'il se contentait de lever les yeux au ciel.
- Vraiment ?
- Bien évidement que non. Louise a toujours tendance à exagérer les choses.
Marguerite se contenta de rire aux bras de son amant en les regardant se chamailler. Un frisson de nostalgie et de tristesse la traversa, se rappelant de cette même complicité qu'elle avait avec son jumeau. Lui rappelant une nouvelle fois qu'elle n'aurait surement plus l'occasion de se disputer avec son frère pour des absurdités. Et alors qu'elle sentait les larmes lui monter aux yeux, Arthur entoura ses épaules de son bras et lui fit un baiser sur la tempe avant de l'amener vers la terrasse extérieure.
- Que se passe-t-il ?
Se sentant en confiance, elle se livra sans aucune honte, sans aucune hésitation.
- Je pensais à Alexandre, il me manque tellement, si tu savais...
Il se contenta de resserrer son étreinte avant de poser son menton sur le dessus de sa tête. Il réfléchissait à toute vitesse, peut-être pourraient-ils aller lui rendre visite ?
- Nous sommes restés en contact avec lui et Louise échange régulièrement avec sa femme, si vous le souhaitez, nous pourrions peut-être lui rendre visite ?
A la fois surprise et ravie d'entendre cette proposition, Marguerite resta sans mots quelques instants, se demandant même si tout cela n'était pas trop beau pour être vrai.
- Vraiment ?
L'espoir illuminait sa voix, elle allait enfin pouvoir le revoir. Après tout ce temps...
- Bien sûr, allons voir Louise, elle pourrait demander à sa femme s'ils sont disponibles en ce moment.
Elle acquiesça rapidement avant qu'ils n'aillent rejoindre la jeune femme qui leur lançait quelques coups d'œil discrets depuis le salon. Elle était heureuse de savoir Marguerite auprès de son frère, il méritait d'être heureux auprès de la femme qu'il aimait. Mais elle avait peur, au fond d'elle, elle était persuadée que la situation ne durerait pas. Il ne s'agissait plus qu'une question de temps avant de son mari ne s'aperçoive de son absence et qu'il ne parte à sa recherche, un homme aussi malfaisant que lui ne la laisserait sans aucun doute jamais tranquille.
- Louise, penses-tu pouvoir contacter madame de Lacour pour leur rendre visite rapidement ?
- Juliette ?
Son frère hocha la tête, attendant sa réponse alors que Marguerite ne la quittait pas du regard, espérant de tout cœur qu'elle soit d'accord pour lui demander de les visiter.
VOUS LISEZ
Mlle. De Lacour
RomanceElle possédait l'intelligence, la grâce et la bonté d'une femme de son rang, à vingt et un ans, elle était munie d'un fort caractère et savait se défendre, ses paroles était parfois démesurées mais tout ses choix étaient accompagnés d'une mure réfle...