Apprivoise-moi T1 (Terminé)

Chapitre 51

J'étais époustouflée par la vue imprenable que l'on avait sur le toit de cette église. J'observais les feux d'artifice éclater dans le ciel étoilé et c'était un véritable plaisir pour les yeux. Mon cœur battait au même rythme que les explosions rapides. Mes doigts étaient entremêlés à ceux de mon fiancé sur ce toit d'église et j'avais l'impression d'être dans un rêve merveilleux.

Tout était beau, voire même trop beau. Je n'avais jamais connu un si grand bonheur et je ne cessais de me questionner. Allais-je rester heureuse encore longtemps ? Ou bien le malheur me rattraperait au galop d'ici quelques temps ?

Peter, comme s'il lisait en moi, sentait la lutte intérieure à laquelle je faisais face. Il me prenait dans ses bras alors que le dernier feu d'artifice retentissait et me demandait :

- A quoi penses-tu ?

- A tout ce bonheur, je me demande s'il est éternel.

- Tu seras bientôt toi-même éternelle, alors notre bonheur risque de l'être aussi.

Je lui souriais en me remémorant sa promesse de me transformer.

- Quand comptes-tu le faire ?

- Si ça ne te dérange pas, je préfère attendre quelques semaines.

- Pourquoi ça ?

- Pour avoir le temps de nous marier et de profiter de notre nuit de noce. Et aussi de profiter de ta chaleur humaine encore un petit peu...

- Ma chaleur te manquera, après ?

- Je ne sais pas. Ce sera différent, en tout cas. Tu ne seras peut-être plus aussi chaude mais tu seras à moi pour l'éternité, et ça, c'est ce que je souhaite le plus au monde.

Je le serrais plus fort contre moi avec un large sourire collé à mon visage.

-Merci pour cette magnifique demande en mariage.

- Merci d'avoir accepté.

Un bruit sourd nous faisait sursauter. Je me séparais de Peter à contre cœur et me tournais vers l'endroit qui avait attiré notre attention. Drogo se tenait debout devant nous avec un sourire en coin et les mains dans les poches.

- Félicitations, les futurs mariés.

- Merci, petit frère.

Je le prenais dans mes bras et embrassais sa joue.

- Vous avez bien caché votre jeu, je n'ai rien vu venir !

- On a juste obéi aux directives de Peter, tu sais. Il a été vachement exigent, tout devait être parfait. Je ne l'ai jamais vu aussi nerveux.

Peter lui tapait dans le dos gentiment.

- En même temps, ce n'était pas rien, ce que je m'apprêtais à faire.

- Tu m'étonnes, tu as du courage pour demander en mariage une nana qui peut te cramer en un claquement de doigt. T'as épousé une femme phœnix, frangin ! Va falloir te sauver quand vous vous disputerez !

Peter riait tout en me lançant un regard complice.