-Kylian... Je t'aime, j'ai besoin de toi... Putain reviens, m'abandonne pas ! S'énerva Neymar en espérant qu'il l'entende, en vain. Je veux juste tenir sa main une dernière fois, tu comprend Marco ?
Il devait être minuit passé au moins. Aucun bruit ne se faisait entendre au Camp des Loges sauf celui lointain des voiture, les autres sons habituels de la ville ainsi que les sanglots étouffés du Brésilien.
Dans la chambre de Marco, la lumière des lampadaires éclairait légèrement le visage humide de Neymar qu'il tentait de dissimuler derrière ses mains.
Depuis sa séparation avec Kylian il n'avait pu se résoudre à aller de l'avant, se torturant l'esprit et se ressassant tout les plus beaux souvenirs qui étaient attachés à cette relation partie en fumée.
Ses supplications résonnaient comme un bruit de chaînes dans les oreilles de l'Italien qui voulait tout arranger. Mais comment libérer Ney, lui rendre une liberté qu'il ne désirait pas ?
-Je l'aime tellement que ça me fait mal Marco ! Et je ne veux pas avoir mal mais j'ai l'impression que c'est le prix à payer pour ce que j'ai fais à... Kylian. La voix de Neymar se brisa en peu plus lorsque le nom qu'il avait l'habitude de prononcer avec amour traversait le rempart de ses lèvres. Quel idiot je fais... Je devrais m'en aller, quitter ce club.
Le petit Italien qui assistait à cette guerre mentale ne supportait pas de voir son meilleur ami souffrir autant, parfois en silence, parfois en suppliant un Dieu qui ne l'aiderait pas. Mais il était tellement aveuglé par la peine qu'il ne savait même plus ce qu'il racontait ni quoi faire pour que tout cela cesse. Crier, supplier, forcer Kylian à ne pas l'abandonner...?
Marco pris ses mains dans les siennes, offrant à ce corps sans vie une part de vie à laquelle s'accrocher.
Les deux amis avaient partagés tellement de chose que de le voir dans cet état anéantissait le milieu de terrain. À cet instant il aurait juré pouvoir sentir la tristesse de l'attaquant comme si elle était sienne.
Marco l'avait vu tomber amoureux, se confronter à sa peur du rejet, avait perçu le courage qui émanait de lui ainsi que l'angoisse dès que le Brésilien devait garder contenance face à celui qui faisait battre son cœur comme personne. Tout ça les avait énormément soudé, eux qui s'étaient tout de suite apprécier.
Et maintenant c'était à lui aussi de réparer les dégâts que Neymar s'infligeait à lui-même... Recoller les morceaux de ce cœur détruit par un sentiment que l'Italien ne connaissait que trop bien.
-Tais toi un peu ! Une rupture ça fait toujours mal et ce n'est pas parce que pour l'instant c'est fini qu'il ne reviendra pas ! T'es pas un idiot, t'es juste amoureux alors oui parfois ça fait mal, tout le temps d'ailleurs... Mais tu ne dois pas baisser les bras. Il y aura toujours quelqu'un qui voudra de toi, je le sais. L'Italien avait marqué un temps d'arrêt avant de reprendre un peu plus bas. Alors reste.
Il avait prononcé ces mots sur un ton presque suppliant, faisant relever le visage épuisée de l'attaquant.
Ce dernier s'était alors rapproché pour serrer son meilleur ami dans ses bras et l'avoir encore plus proche de lui comme si ce contact pouvait faire passer n'importe quel message.
-Si c'est toi qui me le demande, je resterai. Chuchota le Brésilien avant de se détacher douloureusement de lui.
-Ney... Ne pars pas. Qu'est ce qu'on ferait sans toi ? Qu'est-ce que je ferais moi ?
L'Italien avait fermé les yeux, ne voulant pas se confronter au regard si perturbant du numéro 10. À chaque fois qu'il le regardait, il pouvait sentir des milliards de coups de poignard dans son ventre et cela le faisait souffrir. C'était le prix à payer pour refouler ses sentiments et nier ce qu'il ne voulait pas admettre.
-Ne ferme pas les yeux Marco. Je les aime beaucoup trop. Avoua Neymar qui pensait pouvoir se noyer dans le bleu de ses iris.
Les coups de poignards reprirent et plus intensément dans le ventre de Marco qui voulait seulement que Neymar s'éloigne de lui avant qu'il ne fasse quelque chose qu'il regretterait.