Benjamin Pavard, Zeki Çelik

1.3K 81 22
                                    

Le match de qualification se termine sur une défaite écrasante contre l'équipe turque, deux à zéro. Dans le regard de chacun de mes coéquipiers je perçois cette amertume de n'avoir pu marquer un seul but. Sans Hugo je n'imagine même pas dans quel état nous serions...

-Champions du monde... Pour quel résultat au final ? On a joué comme des débutants ! S'énerve Sam qui jette ses protèges tibias sur le sol.

-Commence pas à remettre notre titre en question! À ce moment-là on méritait de gagner, on s'était donné à fond. Aujourd'hui c'était... Différent.

Paul tente de tempérer la pression du vestiaire mais rien n'y fait: l'arbitrage, l'agressivité des adversaires, l'ambiance du stade et chacun d'entre nous est une cause possible de défaite pour ceux qui broient du noir.

-On a juste pas été une équipe ce soir. Mais faut que ça change rapidement. Continue Raph en retirant son maillot avec regret.

Nous avons tous conscience que la prestation que nous venons de donner est pitoyable et que les critiques vont fuser mais un message me sort de mes pensées, me faisant oublier tout le reste.

Les arbitres sont partis, viens me rejoindre dans leur vestiaire


Sans plus réfléchir, je sors du vestiaire français, feignant de chercher un gars du staff pour que mes coéquipiers ne me posent pas plus de questions. Je sens mon cœur battre la chamade à mesure que je progresse dans la foule d'attachés de presses, de vigils, de stadiers et de mecs du staff qui m'observent étrangement. J'essaye de paraître normal et confiant et vérifie que personne ne regarde dans ma direction avant d'entrer prudemment.

En l'espace d'une seconde je l'apercois au fond du vestiaire, téléphone à la main et légèrement effrayé quant il voit la porte s'ouvrir. Son regard s'adoucit lorsqu'il croise le mien et se lève automatiquement en rangeant soigneusement son téléphone dans sa poche.

Lorsqu'il arrive à ma hauteur il pose délicatement sa main sur ma joue avant de descendre jusqu'à ma nuque dans un geste lent et affectueux

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Lorsqu'il arrive à ma hauteur il pose délicatement sa main sur ma joue avant de descendre jusqu'à ma nuque dans un geste lent et affectueux.

-Pas trop fâché ? Me demande-t-il en souriant de ce sourire qui pourrait me faire fondre mille fois de la même manière.

-Jamais contre toi.

Étant légèrement plus grand que lui, je me penche pour l'embrasser fébrilement au coin des lèvres. D'habitude c'est lui qui se montre plus entreprenant mais aujourd'hui ce n'est pas pareil. Nous sommes chez lui, en Turquie, ce qui le pousse à rester sur ses gardes.

Je le sens frissonner de plaisir face à cette sensation qui nous manquait à tous les deux. Même si la France et l'Allemagne sont des pays frontaliers, nous avons toujours du mal à nous voir en secret lorsque nous sommes dans nos clubs respectifs.

OS - Amour de footballeurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant